dimanche 26 octobre 2025

Lettres d'amour de Kamakura

4 de couv' :
Dans sa petite papeterie de Kamakura, Hatoko accueille toujours les clients avec une tasse de thé hôjicha choisie pour eux. Aujourd'hui, son âme d'écrivain public, restée plusieurs années en sommeil, se réveille. Avec enthousiasme, elle reprend le pinceau pour répondre aux demandes de ceux qui viennent la voir. Hatoko écoute chacun avec douceur, choisit avec attention l'encre, le papier, le pinceau et la calligraphie, car elle excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres. Elle rédige une lettre d'adieu d'une mère à sa fille, goûte aux daifuku d'un Yakuza Intello, calligraphie des lettres de désir ou d'espoir. Sa famille s'est agrandie et ses journées sont parfois tumultueuses, mais elle n'hésite pas à braver une tempête de neige pour remettre ne lettre et à prendre la mer sur les traces d'un amour ardent et et interdit.
C'est un bonheur de retrouver Kamakura, les promenades dans les temples ousous les caméliasen fleur, avec la bienveillance contagieuse de Hatoko et sa confiance dans le pouvoir des mots pour faire éclore en nous la grâce de vivre.

C'est autant avec curiosité que bonheur que j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque. Curiosité car il s'agit du troisième tome de "La papeterie Tsubaki" dont j'avais les deux premiers tomes il y a déjà quatre ans. Bonheur car j'avais beaucoup aimé suivre la vie de la narratrice et avait hâte de la retrouver.

J'ai eu un peu de mal au démarrage : je ne me rappelais guère les deux tomes précédents, et j'ai eu du mal à me remettre dans le contexte. D'autant que quelques années ont passé et que Hatoko et son mari ont eu ensemble deux enfants. Quatre ans après ma dernière lecture de cette série, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver.
Autre point qui m'a un peu agacée pendant la lecture est le découpage du texte. Le côté une phrase = un paragraphe hache trop la lecture et je me suis rappelée que j'avais déjà eu ce sentiment précédemment.
Cela est d'autant plus perturbant quand un des personnages parle, je me suis fait avoir plusieurs fois avec cette présentation : avec un paragraphe pour sa première phrase, puis un autre pour la deuxième, puis la troisième, je ne savais parfois plus si tel paragraphe était la suite d'un monologue ou quand on repassait à la narration.

Malgré cela, j'ai réellement aimé ce roman et ai retrouvé Hatoko, sa vie, sa gourmandise, son empathie et sa vie quotidienne de japonaise avec bonheur.

Pour chaque lettre écrite, nous avons sa version calligraphiée en japonais, ce qui est agréable et appréciable car nous découvrons ainsi différentes écritures.
Je suppose que dans la version japonaise du roman, ces passages du livre ne font l'objet que de la version calligraphiée, ce qui doit en rehausser la lecture pour les lecteurs japonais. Je trouve le fait de laisser la version japonaise des lettres un vrai respect de l'ouvrage, de l'autrice et des lecteurs. Car l'objet de ce livre n'est pas que le contenu des lettres, mais leur écriture et l'outil choisi en fonction de son auteur présumé. De même que le choix du thé pour accueillir chaque client : tout en harmonie.

Un très agréable moment de lecture, espérons qu'il y ait une suite...
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire