mardi 16 août 2011

Le Poète


4 de couv' :

Un journaliste enquête sur les "suicides" de policiers et traque le Poète, un effrayant meurtrier. Un suspens haletant, le portrait le plus impressionnant qui soit sur un meurtrier en série, et incontestablement le chef-d'oeuvre de Michael Connelly.


J'ai assez bien aimé ce polar, qui va de plus ou moins fausses pistes en rebondissements.
Le style d'écriture n'est pas exceptionnel mais pas mauvais non plus.La preuve, une fois plongé dedans, on a du mal à décrocher. L'intrigue, le déroulement de l'enquête, les derniers rebondissements, tout tient la route et on se laisse emporter jusqu'au bout, ou presque.
Je dis "presque" parce que la fin m'a laissée (sur ma faim allais-je dire mais, ah-ah-ah, je ne me laisserai pas tentée par un jeu de mots trop facile) déçue.

Tout s'imbrique parfaitement jusqu'au rebondissement final qui dévoile le véritable meurtrier. Son mobile ? "on ne sait pas encore et on ne le saura sans doute jamais" dit l'un des personnages. Mouais. Ben nous v'là bien. Un peu trop facile et décevant, surtout après tout le développement qui nous amène à ce dénouement. S'ensuivent des bouts de piste pour essayer de comprendre ce qui motivait le tueur, mais c'est tout.

Je précise aussi que ce livre a été écrit en 1996 et boudiou que l'informatique et la téléphonie ont évolué depuis. Car à l'heure de la wifi et des téléphones portables qui sont de véritables mini-ordinateurs, se représenter les personnages débrancher leur ligne téléphonique pour pouvoir se connecter à Internet, chercher des téléphones (cabine ou autres), et découvrir émerveillés (ou dans le contexte du roman, dégoûtés) les possibilités offertes par les (premiers) appareils photos numériques, ben... ça a un charmant côté rétro. D'aucuns diront que ça a mal vieilli.
(Et elles sont où, les analyses ADN dont on nous rebat les oreilles à forces feuilletons policiers maintenant. Mais que font donc les experts ?).

Je passe sur le fait que le héros est un journaliste qui se montre plus futé que tous les policiers et agents du FBI réunis (Michael Connelly étant lui-même journaliste...), mais sa sagacité, ou plutôt le manque de clairvoyance des policiers est excusé/expliqué dès le début du roman. Pourquoi les suicides n'en sont pas, et pourquoi tout le monde est allé sur cette fausse piste. Une fois terminé le roman, d'autres éléments nous le font encore mieux comprendre.

Sinon, il s'agit d'un bon polar, haletant, malgré une fin un peu décevante parce que trop facile (un rebondissement de trop ?) comme si l'auteur a dû répondre aux impératifs de date de son éditeur.
Un très bon moment de lecture.
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2 commentaires:

  1. ah celui là je l'ai lu depuis belle lurette, en fait c'est une réedition j'aime beaucoup Connelly, et pour le coup j'en ai lu pas mal (enfin tous ceux qui sont à la bibliothèque de Saint- Renan lol).
    Je ne peux que confirmer que c'est un bon moment de lecture.
    Bon week-end.

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  2. Et me voilà ENFIN en train de répondre aux commentaires (y s'rait temps...)

    En effet, je pense en réserver d'autres de cet auteur, son écriture est efficace, on ne peut plus lâcher ses livres dès qu'on les a en main. De bons moments de lecture en perspective !

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