jeudi 24 novembre 2011

La conjuration des imbéciles


4 de couv' :

Ecrit au début des années soixante par un jeune inconnu qui devait se suicider en 1969, à l'âge de trente-deux ans parce qu'il se croyait un écrivain raté, la Conjuration des imbéciles n'a été éditée qu'en 1980. Le plus drôle dans cette histoire, pour peu qu'on goûte l'humour noir, c'est qu'aussitôt publié, le roman a connu un immense succès outre-Atlantique et s'est vu couronné en 1981 par le prestigieux prix Pulitzer. Une façon pour les Américains de démentir à retardement le pied de nez posthume que leur adressait l'écrivain, plaçant en exergue à son livre cette citation de Swift : "Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui".


J'ai entendu parler de ce roman grâce à l'émission "Ça peut pas faire de mal" dont le programme du 6 novembre 2010 (ah ouais, 1 an quand même) était consacré à cet ouvrage. Ça m'avait beaucoup plu et je m'étais dit qu'il fallait absolument que je le lise (absolument, pas rapidement, hein...).

Toute l'histoire tourne autour d'un personnage, Ignatius Reilly : égocentrique, orgueilleux, paresseux chronique, révolutionnaire dans l'âme, misanthrope forcené, mythomane compulsif, d'une mauvaise foi absolue entraînant un sens de la manipulation relativement bancal (quoique...), il est parfaitement antipathique pour tout son entourage exceptée une personne ... complètement sénile.

De tout cela, ce personnage cumule les catastrophes autour de lui, malgré lui le plus souvent. Volontairement élément déclencheur de problèmes en tout genre, son manque d'empathie fait que rien ne se déroule selon ses plans, il ne contrôle rien et surtout pas les conséquences de ses actes dont il ignore la plupart.
On le voit évoluer, ainsi que la galerie de personnages hauts en couleur qui l'entourent, jusqu'à ce que vers la fin, tout finisse par se recouper et se rejoindre et que tout et (presque) tous retombent sur leurs pattes.

Alors pourquoi ai-je eu du mal à le lire ? (à part le fait d'être arrivée à saturation à force lectures comme expliqué précédemment).

Ben déjà, c'est écrit petit (478 pages). Et quand Ignatius se met lui-même à écrire (car il a quelques prétentions littéraro-philosophico-sociologiques), les passages de sa prose sont dans une police encore plus petite. On a du coup l'impression d'avancer lentement.

Ensuite, c'est un livre qui se savoure, donc à lire en prenant son temps. Impossible de le dévorer ni de le lire dans le bus (soupir). Ça foisonne de personnages, de situations et je préfère me plonger dans ce genre de romans par paliers de plusieurs heures d'affilée, or là je n'ai pas pu, ce qui a beaucoup coupé le déroulé de ma lecture et l'a rendue laborieuse.

Qui plus est, la plupart des personnages sont issus des milieux populaires.
Ce qui inclut qu' leurs dialogues sont écrits com' y causent, c'qui donnent des textes de c'te genre alors mêm'si c'est vach'ment sympa passe qu'ça fait couleur locale, c'parfois pas toujours facile à lire. Mais ce n'est pas ainsi tout le roman, cela dit. Ah oui j'oubliais, c'est écrit com' y causent, fautes d'orthographe incluses ("canaris" qui deviennent "cannes à riz" par exemple).

Mais j'ai beaucoup aimé car c'est drôle, burlesque, imaginatif.

Et pour vous donner une idée, c'est par ici !
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