samedi 3 mars 2012

Dernière frontière

4 de couv' :
Le désert de Snake Valley est le théâtre d'étranges disparitions. Quand son père s'évapore aussi dans la nature, Nathan Love, ex-agent du FBI, décide d'enquêter. Au milieu des plaines arides, il ne trouve qu'un indice : de l'hydrogène métallique, une matière qui n'existe pas sur terre ! Les extra-terrestres ont-ils débarqué ? Face à d'obscurs ennemis, Nathan s'enfonce dans les filets d'un effroyable piège.

Décidément, j'adore cet auteur (et décidément, quand j'adore un auteur, je pourrais faire un effort pour trouver une autre introduction).

Il s'agit ici du troisième opus des aventures de Nathan Love, dont j'avais évoqué le premier ici.

Dense roman, comme toujours bien construit, où on ne sait pas à quoi s'attendre à chaque chapitre, et encore moins, en commençant le roman, à quoi il va aboutir. Derrière ces enlèvements, sont-ce vraiment des extra-terrestres, ou... ?
J'ai beaucoup aimé les courts chapitres et en début de roman, le parallèle des enquêtes menées d'un côté par Nathan et de l'autre par  deux alliés rencontrés au gré de ses pérégrinations.

Et comme toujours, et dérogeant à mes principes, j'aime que les romans de Philip Le Roy soient aussi spectaculaires (en mieux) que de bons films d'action genre "blockbusters" à l'américaine. Je vous entends d'ici : "ouais, et son principe du "si je voulais voir un feuilleton ou un film, j'allumerais la télé ou irais au cinéma", alors ?"
Alors ici c'est tellement bien amené que le plaisir de lecture reste entier. Chez d'autres, et c'est ce qui me déplaît chez eux, on sent parfois une volonté de se voir adapter au cinéma (le pire c'est que parfois ça marche : cf. Dan Brown) pour ne pas dire que c'est assez maladroit.
Ici, l'auteur n'oublie pas le lecteur et ce même s'il est évident qu'il a pris plaisir à écrire ainsi. D'autant qu'il est un véritable cinéphile et qu'il n'oublie pas la bande son, ou si vous préférez, les références musicales.

Certains lecteurs diront en lisant les premières parties du roman "des extra-terrestres, et puis quoi, encore ?" C'est mal connaître Philip Le Roy, qui est loin de prendre ses lecteurs pour des imbéciles. Quiconque connaît ses romans sait qu'on peut lui faire confiance.

Enfin, pour que vous compreniez bien le thème du roman, cette note de l'auteur, en guise de préambule. Et qui donne le ton :

"La race humaine a complexifié le monde au-delà de tout entendement. La réalité se confond avec la fiction. Les guerres ressemblent à des jeux vidéo. Les médias nous racontent des histoires. Une poignée de personnes détient un pouvoir qui a dépassé celui de Dieu, les shamans ont cédé la place aux scientifiques, le reste de la population est réduit à des comportements stéréotypés. Les dons naturels de l'homo sapiens sont remplacés par des facultés artificielles, comme la télépathie téléphonique, le déplacement motorisé, l'ubiquité en réseau, la pyrokinésie par satellite, l'orientation GPS, la cognition électronique, la voyance télévisuelle, l'invincibilité bactériologique, la santé en mode chimique ou la pensée assistée par ordinateur. L'homme moderne n'utilise plus qu'une infime partie de ses capacités mentales et physiques.
A partie d'un tel constat est née l'idée de ce roman. Il propose d'ouvrir les yeux, d'activer les neurones et d'y prendre du plaisir."
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