dimanche 12 mai 2013

22/11/1963

Pas de quatrième de couverture cette fois, si ce n'est l'image sur votre droite ou le résumé du roman qui apparaît en deuxième de couverture et que je n'ai vu qu'au moment de rendre le livre à la bibliothèque. Et que j'ai décidé de ne pas mettre ici, vu qu'il raconte la quasi-intégralité de l'histoire et que je trouve bien plus intéressant de lire ce roman sans le connaître.

Ce qui ne me facilite pas la tâche pour en faire un commentaire intéressant, difficile en effet de me livrer à cet exercice sans mettre en valeur ce qui me paraît le plus important.
Cela étant, en voyant le premier et le quatrième de couverture, vous devinez vite le sujet du roman, qui n'est d'ailleurs un secret pour personne depuis sa sortie.

Cela faisait longtemps que j'avais envie de relire un Stephen King, d'où mon récent emprunt de "Jessie" en attendant que le tout dernier roman de cet auteur, réservé à la bibliothèque, ne soit enfin disponible.
C'est donc un jeudi après-midi (bon, j'y suis allée le matin en fait mais c'était fermé. Avais juste un peu oublié les horaires. Grmblbl. Mais pas déplacée pour rien, vu que je devais en rendre d'autres - vive les boîtes à livres), que je suis rentrée avec le volumineux ouvrage sous le bras.
Une fois rentrée, j'ai constaté qu'il était d'ailleurs plus volumineux que je le pensais : il ne fait pas 500 pages, mais 936. Les pages du livre étant entre le papier normal et le papier bible, et très agréable au toucher. Je salue donc l'effort de l'éditeur, qui a bien voulu imprimer en un seul volume ce qui aurait pu paraître en deux, répondant donc paraît-il à une demande des lecteurs français.
J'insite sur ce point car il est hautement désagréable pour les lecteurs que nous sommes de payer double pour un roman qui, dans son pays d'origine, est sorti en un seul tome (les lecteurs de Robin Hobb me comprendront).

Ici, les premier et quatrième de couverture se font donc écho. Et c'est bien de cela qu'il s'agit : que ce serait-il passé si l'histoire avait été différente ?
Et surtout : si vous aviez la possibilité de modifier non seulement le cours de l'Histoire mais aussi la vie des gens en réparant le mal qui leur a été fait, le feriez-vous ? Et question qui m'a taraudée tout le long du roman : serait-ce même souhaitable ou vaudrait-il mieux laisser les évènements suivre leur cours ?

Questions classiques d'un tel sujet, mais revisitées par King, ça prend tout de suite une autre ampleur.

En effet, le narrateur a la possibilité de remonter dans le temps, mais les jalons posés dès le début ne laissent guère de marge de manoeuvre. Crédibilité d'auteur oblige, King impose à son personnage des contraintes qui sont à la fois les fondations et le ciment de ce roman. Et toujours crédibilité d'auteur oblige,  il nous dirige vers les failles de ce système - que tout bon esprit critique se doit de relever - pour les balayer ensuite avec brio. Et nous voici, tout comme l'auteur et son roman, solides sur nos bases. Il ne nous reste plus qu'à suivre le narrateur dans ses pérégrinations temporelles et personnelles.

Mention spéciale donc à cet aspect du roman.

Mais mention spéciale aussi à une certaine reconstitution historique dans les moindres détails de la vie fin des années cinquante-début soixante, et si elle peut vous paraître idéalisée dans le début, je vous rassure, cela ne dure que le temps pour le narrateur de s'adapter à cette nouvelle vie. Par comparaison à aujourd'hui, il en voit tout d'abord surtout les bons côtés.
Bien vite, comme on s'y attend, il se rendra compte que cette vie est idéale surtout pour quiconque est un homme, blanc, avec un bon salaire, et se fondant dans le moule des bien-pensants.

Jusqu'au bout, à la dernière seconde, on se demande s'il va réussir, et comment. Car comme toujours (et c'est bien pour ça aussi qu'on aime cet auteur) King ne ménage ni le suspens, ni nos nerfs.
Je n'en dirait pas plus sur le dénouement, si ce n'est qu'il est en adéquation avec ce que j'espérais  (et vu que vous n'êtes pas dans ma tête, ça ne vous arrange pas et vous trouvez ce commentaire le plus inutile de ce blog, non ?).

Vous voulez savoir ? Vraiment ?

Lisez-le !
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2 commentaires:

  1. J'aime bcp les romans de S. KING.
    A l'occasion je me pencherai sur celui-ci que je n'ai encore jamais lu.

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