mercredi 1 mai 2013

Les morsures de l'aube

4 de couv' :
Il est resté un bon moment devant le miroir sans tain pour assister à l'agonie de la fête. Le moment noir, détestable, l'heure des trainards impénitents, l'heure perdue où les esprits dégèlent et où la première lueur du jour est la pire des sentences. Ne jamais se lever. Ou ne jamais se coucher. Le doute le plus célèbres du monde Est-il noble de se lever le matin en sachant déjà tous les emmerdements qui vont suivre ? Est-il lâche d'aller se coucher, de dormir jusqu'à en crever, et dire au revoir à tout ce qui nous bouffe l'existence ? C'est là la question.


Décidément, j'aime la collection "Rivages/noir", je ne suis jamais déçue de leurs polars. Là où d'autres maisons d'éditions vont tabler sur des "blockbusters" qui vont leur rapporter un max de fric en peu de temps par de bons polars certes, mais souvent assez convenus (ne soyons pas hypocrites, je les lis aussi la plupart du temps), eux mise sur une qualité qui n'empêche pas une belle réussite.

Bref, un bon, très bon polar dont on n'imagine pas au début vers où il va nous entraîner. L'histoire d'un duo de pique-assiettes mondains, dont le vie se borne à se taper l'incruste dans les soirées du tout Paris, SDF en smoking sans projets d'avenir, encore faudrait-il qu'ils en aient la volonté. Et c'est bien ce style de vie qui va les emmener loin, très loin dans le Paris by night, à la recherche d'un autre pique-assiette qu'un organisateur de soirée leur demande de retrouver pour lui. Avec un chantage à la clé : seul l'un d'entre eux part à sa recherche, l'autre restant "l'invité" de leur nouveau patron, avec interversion tous les deux jours.
Un "road-movie" contraint et forcé en somme, dans un Paris nocturne qui nous dévoile toute un pan de ses dessous et de sa faune festive.

J'ai apprécié cet aspect du roman, mais plus encore les subtiles différences de style dans l'écriture suivant les péripéties provoquées ou subies par le narrateur. Car des rebondissements, il y en a quand même quelques uns, bien dosés, bien amenés et surtout cohérents.

Et comme tout bon polar, on ne comprend toute l'étendue du tableau qu'une fois au bout du roman.

Faudra vraiment que j'en lise un autre du même auteur.
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire