jeudi 27 octobre 2022

Le commerce des Allongés


4 de couv' :
Liwa Ekimakingaï a passé son enfance et continue d'habiter chez sa grand-mère, Mâ Lembé, car sa mère, Albertine, est morte en lui donnant la vie. Il est employé comme cuisinier à l'hôtel Victory Palace de Pointe-Noire. Et il attend de rencontrer l'amour. Un soir de 15 août où l'on fête l'indépendance du pays, il réunit ses plus beaux atours à peine achetés l'après-midi, et assez extravagants, pour aller en boîte. (...)
Le roman est une remontée dans la vie et les dernières heures du jeune homme, qui assiste à sa propre veillée funèbre de quatre jours et à son enterrement. Aussitôt enseveli, il ressort de sa tombe. (...)
En toile de fond, la ville de Pointe-Noire et ses cimetières - en particulier le Cimetière des Riches, où chacun rêverait d'avoir une sépulture mais où les places sont très chères, et celui dit Frère-Lachaise, pour le tout-venant dont Liwa fait partie.
Dans ce grand roman social, politique et visionnaire, la lutte des classes se poursuit jusque dans le royaume des morts, où ceux-ci sont d'ailleurs étrangement vivants.

En préambule : j'ai tronqué une partie de la quatrième de couverture qui donnait des éléments de la fin du livre.

Avec tout le battage médiatique autour de la sortie de ce livre, j'avoue être un peu déçue. Mais pas tant que ça.

J'ai adoré la qualité de l'écriture et sa musicalité, car il faut dire qu'Alain Mabanckou a un vrai talent de conteur et pour cette histoire (ou plutôt plusieurs en une seule) et pour nous happer, nous faisant nous demander à chaque fin de chapitre "mais ensuite ?". Et bien la suite, au prochain chapitre, qu'on ne peut s'empêcher d'entamer alors qu'il est tard et que dormir serait quand même une bonne idée.

Et si le costume du personnage principal est on ne peut plus bariolé (voir la couverture), le moins qu'on puisse dire est qu'il est en accord avec la galerie de personnages, leur ville, leur pays, tous hauts en couleur.

La mort ? Un passage obligé, certes. Mais qui n'empêche pas de continuer à cotoyer le monde des vivants.

Une joyeuse façon d'aborder des thèmes qui ne le sont pas.
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire