mardi 16 avril 2024

Le jour où Kennedy n'est pas mort

4 de couv' :
C'est l'une des histoires les plus connues au monde - et l'une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quandsoudain...
Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là. En revanche, peu après, le photojournaliste Mitch Newman apprend le suicide de son ex-fiancée, Jean Boyd, dans des circonstances inexpliquées.
Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s'est passé. Découvrant que Jean enquêtait sur la famille Kennedy, il s'aventure peu à peu dans un milieu aussi dangereux que complexe : le coeur sombre de la politique américaine.

Difficile pour un auteur de se lancer dans une sorte d'uchronie... Et désolée de le dire, je l'ai trouvé plutôt ratée.
Si le but est de décrire l'Amérique de cette époque si Kennedy n'avait pas été assassinée, oui, d'accord, mais sinon, cet aspect ne présente guère d'intérêt pour l'histoire finalement.

On se demande certes dès le début à quoi est dû le fait que, contre toute logique historique, l'assassinat n'a pas eu lieu. Et en effet on a la réponse en toute fin du roman et je n'en dirai évidemment pas plus.

Mais cette lecture ne m'a guère enthousiasmée : on nous accroche avec l'enquête - d'un journaliste - qui a priori n'a pas lieu d'être, il trouve des indices plus ou moins improbables et ses atermoiements personnels m'ont plus d'une fois donné envie de le baffer.

Rien à dire sur l'écriture (encore que j'aurais préféré une autre traduction du titre dont l'original est "three bullets"), mais l'enquête ne m'a guère passionnée. Sans compter le portrait au vitriol de Kennedy qui le fait nettement dégringoler de son piédestal, déjà bien branlant par ce que l'on sait de lui de nos jours. L'auteur s'est évertué à rendre ce que cela pouvait donner au quotidien, et concernant ce qui est dit du patriarche de la famille, s'il est sans concession à son sujet, il est vrai qu'il est difficile de faire autrement.

Donc impression en demi-teinte en ce qui me concerne, il y a décidément trop de livres en rapport avec la mort de Kennedy sur le marché. Et si d'habitude je tombe plutôt bien (ici et ici par exemple), là, bof...
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