4 de couv' :
Etienne Davodeau est auteur de bande dessinée, il ne sait pas grand-chose du monde du vin.
Richard Leroy est vigneron, il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée.
Mais ces deux-là sont pleins de bonne volonté et de curiosité. Pourquoi choisit-on de consacrer sa vie à écrire et dessiner des livres ou à produire du vin ? Comment et pour qui les fait-on ?
Pendant plus d'une année, pour répondre à ces questions, Etienne est allé travailler dans les vignes et dans la cave de Richard, lequel, en retour, s'est plongé dans le monde de la bande dessinée.
Ils ont ouvert de nombreuses bouteilles et pas mal de livres. Ils se sont baladés, à la rencontre d'auteurs et de vignerons passionnés par leurs métiers.
Etienne Davodeau fait le pari qu'il existe autant de façons de réaliser un livre qu'il en existe de produire du vin. Il fait le constat que l'un et l'autre ont ce pouvoir, nécessaire et précieux, de rapprocher les êtres humains.
C'est le joyeux récit de cette initiation croisée que vous propose Les Ignorants.
(un quatrième de couverture, qui plus est aussi long, pour une BD, c'est pas banal)
Acheté par hasard (je suis allée chez ma libraire de BD préférée à Brest acheter le dernier "Tuniques Bleues" pour mon homme et suis tombée par hasard sur celui-ci), et intriguée et amusée par ce parallèle entre le vin et la BD (ou plutôt, entre deux passions), je n'ai pu résister à l'envie de l'acheter.
Je ne regrette pas, d'autant qu'en le lisant hier, je me suis rendue compte que le vin dont il est question ici est un vin de Loire, issu de notre lieu de vacances de l'année dernière et de cette année. Peut-être en avons-nous bu (honte sur nous), sans y prendre plus attention que cela ? (re-honte sur nous)
On se rattrapera l'année prochaine !
Bref, ce fut un itinéraire livresque et gustatif intéressant, bien que je regrette que ce livre laisse la plus grande part à la culture viticole. J'aurais bien aimé en savoir plus sur la "fabrication" d'une BD. Oui, je sais, tout ce qui est évoqué dans celle-ci sur la fabrication du vin est justement la base et la fabrication de la BD, mais j'aurais aimé en voir plus que l'auteur dessiné en train de prendre des notes.
Le premier contact avec le monde de la BD est justement lors du tirage, donc lorsque le produit est finalisé alors que pour l'élaboration du vin tout est repris étape par étape. Et avec moultes explications sur les différents savoir-faire.
Ce qui est intéressant est que c'est vraiment tout un monde de passionnés que Davodeau nous a rendu accessible et là, je dis bravo ! J'accompagnerai mes repas de vins d'une façon un peu moins consommatrice, un peu moins ingrate aussi. Le plaisir n'en sera que décuplé !
De cette BD, j'en retirerai une citation, parlant du métier d'éditeur et des livres en général :
"C'est une entreprise qui produit des livres. C'est un truc étrange, un livre... C'est des idées, des sentiments... C'est fragile et compliqué. Ça ne se fait pas comme des frigos ou des bagnoles."
J'en retire aussi, toujours sur la BD, tout un univers que Davodeau a su nous faire partager : ce ne sont pas que des albums à faire dédicacer au premier festival venu (mais je vous encourage vivement à vous rendre au premier qui pointera sa plume près de chez vous, c'est géant !), mais bien un art à part entière.
Sur ce, ce livre est une totale réussite (de 268 pages, la réussite, attention, hein, on est dans la cour des grands). Inutile de dire que la prochaine fois que je le lirai, ce sera un verre de (bon) vin à la main...
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je retiens le titre, ça peut faire un très joli cadeau de noël pour mon chéri qui est amateur de bons vins et de BD, un livre qui traite des 2 est pour le moins original, à voir donc...
RépondreSupprimerMerci pour tes trouvailles.
Bonne journée, bises
Ps: nous avions pris le menu de la semaine du gout au restaurant vendredi soir, c'était excellent, je mettrais tout à l'heure le détail de la carte.Si tu as l'occassion d'y aller, n'hésites pas.