mercredi 5 octobre 2011

L'empreinte du nain


4 de couv' :

L'agent du FBI, Beau Smithsonian, aurait savouré le plaisir de vacances bien méritées si, dès son arrivée chez ses vieux amis, Cathy et Ken, il n'avait été alerté par d'imperceptibles changements dans leur manière de vivre... Au même moment, un rapport du bureau des statistiques du FBI révèle que dans le petit bourg de Pueblo, proche de la frontière mexicaine, le taux de criminalité a brutalement augmenté de 200 % en un mois. En Russie, dans la région de Vladimir, se produisent d'inexplicables flambées de violence qui, toutes, se terminent dans le sang...
Y a-t-il un lien entre ces évènements ? C'est ce que Beau Smithsonian va devoir établir. Commence alors l'une des plus difficiles enquêtes que l'as du FBI ait jamais eu à effectuer. A ses côtés, Shar, une Noire superbe, et Bernie, un ancien mafieux, polyglotte et surdoué.
Après Les Cercles de l'Enfer, Maud Tabachnik nous offre un nouveau thriller au rythme haletant, à l'atmosphère trouble et inquiétante. Un homme peut-il, à lui seul, dérégler le cerveau humain, circonvenir les puissants et asservir le monde ? Dollars, images subliminales, drogues hypnotiques, musiques infernales... sont les armes dont il dispose. Face à lui, Beau Smithsonian et ses amis, mais aussi Ferrari, le rescapé des Cercles de l'Enfer. Qui sortira vainqueur de l'affrontement sans merci ?

Honnêtement, je ne trouve pas que ce soit le meilleur polar de Maud Tabachnik, même s'il est agréable à lire (et pratique dans à lire dans le bus, avec ses (parfois très) courts chapitres) et que le sujet de départ est plutôt intéressant.

Sauf qu'on comprend dès les première pages qu'il s'agit d'images subliminales, on suppute que la fameuse boisson ne fait que renforcer le tout, donc pas vraiment de surprise pour ce qui est de l'intrigue. Le méchant est très méchant et même odieux, on n'a pas envie de lui accorder la moindre circonstance atténuante.
Je trouvais intéressant le parallèle entre les Etats-Unis et la Russie, me demandant parfois cependant si la vision de ce pays qu'avait l'auteur à l'époque (le roman date de 1999) n'était pas un peu caricaturale.
Cela dit, j'ai bien apprécié certaines allusions au contexte géopolitique de l'époque et on comprend vite à quels hommes politiques il y est fait allusion. Et s'il n'y avait ne serait-ce qu'une infime part de vérité dans ce que l'auteure a imaginé... C'est quand même effrayant. Combien de fois ne dit-on pas, quand se procurent des évènements dramatiques sur notre planète, "le monde est devenu fou" ?
Une fin en suspens, et assez pessimiste (comme "Le festin de l'araignée", dont j'ai déjà parlé ici).

Je regrette aussi que les personnages côté "héros" n'aient pas été plus développés. Visiblement, il ne s'agit pas de leurs vrais noms (comme pour les hommes politiques évoqués plus haut), mais on ne sait pas pourquoi, et ils travaillent dans une obscure branche du FBI genre X-Files si j'ai bien compris. L'une d'entre eux est dotée de pouvoirs extra-sensoriels, ce qui m'a chiffonné un peu au départ ("est-ce vraiment utile ?") et encore plus quand on se rencontre que cet aspect là est à peine exploité dans le roman.
L'inspecteur de la CIA est un personnage déjà vu dans un autre roman, peut-être était-ce une tentative pour le faire renaître, vu son passé ou pour lancer de nouveaux personnages récurrents dans l'optique d'autres romans. Je ne sais pas, ça m'apprendra à les lire dans l'ordre, aussi.

Enfin, j'ai noté un développement, dans l'un des chapitres, sur les meurtres et atrocités perpétrés à Ciudad Juarez. Sujet qui tient à coeur l'auteure, car elle en a fait un autre polar, "J'ai regardé le diable en face", inspiré de faits réels dont on a beaucoup entendu parler à une époque, dans des reportages.
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