dimanche 2 octobre 2011

Particulier


4 de couv' :

Michel, chercheur en biologie rigoureusement déterministe, incapable d'aimer, gère le déclin de sa sexualité en se consacrant au travail, à son Monoprix et aux tranquilisant. Une année sabbatique donne à ses découvertes un tour qui bouleversera la face du monde.
Bruno, de son côté, s'acharne en une quête désespérée du plaisir sexuel. Un séjour au Lieu du Changement, camping post-soixante-huitard tendance new age, changera-t-il sa vie ? Un soir, dans un jacuzzi, une inconnue à la bouche hardie lui fait entrevoir la possibilité pratique du bonheur.
Par leur parcours familial et sentimental chaotique, les deux demi-frères illustrent de manière exemplaire le suicide occidental _ à moins qu'ils n'annoncent l'imminence d'une mutation.

Sentiments mitigés pour ce roman, que je viens de laisser tomber à la page 154 (sur 394). Sentiments mitigés et contradictoires car la lecture avait plutôt bien commencé quand je l'ai entamé hier. J'aimais assez il faut dire mais ce matin, rien à faire, rien ne passe. Il faut dire que tout ce que j'y ai lu hier retraçait essentiellement l'enfance et l'adolescence des deux frangins, mais depuis ce matin, il s'agit d'eux à l'âge adulte.
Et surtout j'ai commencé, pas tout à fait réveillée encore, par les vacances de Bruno, dans un genre de camping-séminaire plus ou moins bouddhiste-tantrique créé dans les années 70-80 par des ex-soixante-huitards (d'esprit). Bruno, qui passe ses vacances à trouver une nana à baiser sans y parvenir (et vu sa conception des femmes, désolée mon gars, mais ça risque pas d'arriver). C'est rigolo un temps, mais franchement, l'est pas net, le gars.
Quant à Michel, il s'est tellement bien détaché du monde que c'est lors de son année sabbatique qu'il le découvre, ainsi que le quotidien de ses concitoyens.
Chacun, à sa façon, est totalement décalé dans notre monde.
Et si tout ceci dans le fonds, pourrait assez bien me plaire, les obsessions sexuelles du Bruno ont achevé de me lasser.
Ceci, pour l'histoire.

Pour ce qui est de l'écriture, ce qui me plaisait hier a fini de me lasser ce matin : l'auteur s'efforce de disséquer la vie de ses personnages en partie par un style d'écriture plus ou moins scientifique et par endroit, philosophique, ce qui ne me dérange pas dans l'absolu et que j'apprécie assez, sauf qu'au bout d'un moment, j'ai fini par trouver cela un peu lourd.
Mais je reconnais que j'aime assez l'écriture de l'auteur.

Par ailleurs, là, je retrouve assez les mêmes sentiments pour ces deux personnages que pour ceux du "Blé en herbe" de Colette : insipides et à baffer. Il n'y a pas à dire, j'ai un vrai problème avec les personnages de petits bourgeois. Surtout ceux qui s'ennuient dans leur propre vie, attendant qu'elle (et ceux qui les entourent) leur apporte quelque chose plutôt que de la vivre pleinement.

Il faut dire que ce roman est empli de cynisme du début jusqu'au moment où j'ai arrêté ma lecture et même si dans l'absolu, c'est assez drôle par ce biais, il n'en reste pas moins qu'au bout d'un moment, je sature. A force, j'ai fini par m'agacer de ces personnages.

C'est dommage, c'était bien parti pourtant.
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