Barcelone, Noël 1957. A la librairie Sempere, un inquiétant personnage achète un exemplaire de Comte de Monte Cristo. Puis il l'offre à Fermin, accompagné d'une menaçante dédicace. La vie de Fermin vole alors en éclats. Qui est cet inconnu ? De quels abîmes du passé surgit-il ? Interrogé par Daniel, Fermin révèle ce qui a toujours caché.
La terrible prison de Montjuïc en 1939. Une poignée d'hommes condamnés à mourir lentement dans cette antichambre de l'enfer. Parmi eux Fermin et David Martin, l'auteur de La Ville des maudits. Une évasion prodigieuse et un objet volé...
Dix-huit ans plus tard, quelqu'un crie vengeance. Des mensonges enfouis refont surface, des ombres oubliées se mettent en mouvement, la peur et la haine rôdent.
Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir lu Le Jeu de l'Ange et L'Ombre du Vent depuis un certain temps maintenant, mais je n'ai pas retrouvé la poésie ni le même enthousiasme à la lecture du Prisonnier du Ciel.
L'Ombre du Vent restera pour moi le meilleur des trois, aussi bien pour l'écriture, la poésie, que pour l'histoire.
Je trouve que le quatrième de couverture annonce bien plus de suspens qu'il n'y en a réellement (à partir du moment où on connaît l'histoire du Comte de Monte Cristo, hein... Bien que l'auteur ne manque pas d'auto-dérision quand notre cher Fermin est recueilli par un prêtre. Et non, on va éviter le mauvais plagiat des Misérables), que l' "inquiétant personnage" ne l'est pas tant que ça et que même si on retrouve avec plaisir les personnages de l'Ombre du Vent, en particulier Fermin qui est au centre de cet opus, on a la désagréable impression que l'auteur reprend la même recette d'un roman à l'autre. Un peu du réchauffé, donc.
Qui plus est ce roman, plus court que le précédent (340 pages certes, mais police d'écriture moyenne, une page blanche entre chaque chapitre voire deux quand on change de partie du roman), appelle une suite alors qu'il aurait pu être la première partie d'un roman plus imposant.
Au point de me demander si cette maison d'édition se mettait à faire comme celle éditant en France les romans de Robin Hobb, et grand spécialiste du saucissonage en deux tomes de ces romans qui n'en font qu'un dans leur version originale.
Bref, une fois de plus la désagréable impression que les maisons d'édition prennent aussi bien l'auteur que les lecteurs pour des vaches à lait.
Vous serez peut-être surpris de ces commentaires acerbes : en fait, autant je pouvais être indulgente sur d'autres romans de l'auteur car il s'agissait de ses premiers romans, considérés comme étant de la littérature jeunesse, autant je considère qu'une suite de l'Ombre du Vent (si souvent primé) se devait d'être au moins à sa hauteur.
Cela étant, ce fut dans l'ensemble un assez bon moment de lecture, bien que teinté de frustration.
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