Petites réflexions personnelles sur mes différentes lectures. Mais juste mon opinion, mes impressions, pas un jugement. Je ne suis pas critique littéraire ! Juste une simple lectrice, qui prend plaisir (ou pas) au fil des pages, et qui a envie de vous le faire partager. Et qui est très curieuse de connaître votre opinion aussi !
mercredi 31 mai 2017
Mise en boîte
Oui, je l'avoue, j'ai cédé à la mode des box littéraires. Croyez-moi, question mode, je ne suis rien, n'y connais rien et fait rarement ma gonzesse (sauf sur certaines périodes. En ce moment, je suis en mode - c'est le cas de le dire - vernis à ongle. Ça ne va pas durer, je sais que je vais vite trouver cela contraignant).
Mais parlez-moi bouquins et je me transforme en geek du monde littéraire. Sans compter quand j passe en mode fan hystérique (pensée émue pour les pauvres tympan de mon homme et du chat) quand je découvre qu'un de mes auteurs préférés passe dans la librairie du coin, ou à la télé, ou à la radio, etc. Cela donne un cri suraigu suivi de couinements aussi débiles qu'insupportables et pour mon entourage et pour ma (alors toute relative de ce qui me reste de) dignité.
Je crois que j'en ai entendu parler via la page facebook de la Grande Librairie. J'ai du coup fait une petite recherche sur le sujet sur Internet, pour finalement revenir sur celle conseillée, à savoir :
La Kube
Dont le principe est de commander chaque mois un livre via ce site, auquel seront joints dans la box quelques menus produits supplémentaires (échantillon de thé, marque-page, leur feuille de chou, un mini-livre publicité d'un autre dont figure le premier chapitre (partenariat avec une maison d'édition différente d'un mois à l'autre), couvre-livre et un autre cadeau dont on a la surprise en ouvrant le colis).
Le livre est proposé en fonction de notre demande spécifique (le type de livre et d'histoire que l'on veut), mais il nous est aussi demandé quel livre du même genre nous avons déjà lu et le dernier en date de ce style que l'on a aimé.
Ajoutez à cela que l'on peut renseigner dans notre profil notre "bibliokube", à savoir tous les livres que l'on a déjà lu dans notre vie (euh... Soyons réalistes, ceux dont on se souvient).
Le site présentant les libraires participant à la Kube, on peut choisir celui qu'on veut, ce que je ne fais jamais, préférant avoir la surprise. On a aussi la possibilité de valider ou non le choix du libraire.
Je n'ai pas coché cette option la première fois, voulant la surprise totale mais comme j'ai passé le reste du mois à me dire "et si je l'ai déjà ? Et si je l'ai déjà ?", je prend cette option systématiquement maintenant.
Cela a l'avantage effectivement d'éviter les doublons, mais aussi les déceptions et surtout, en cas de rejet de la proposition, d'affiner son choix ce que j'ai fait deux fois : la première parce que le livre proposé fait partie de la bibliothèque de mon homme, ce que j'avais complètement oublié, ce que j'ai indiqué en précisant que oui en effet, le/la libraire était tombé pile sur ce que je voulais.
La deuxième car si en effet le/la libraire avait bien compris ma demande, il s'agissait d'un livre dont j'avais vu le film, or il est pour moi incompatible de concilier un livre et son film. J'en ai déjà fait l'expérience plusieurs fois, je suis toujours déçue : soit j'ai adoré le film et je ne m'y retrouve plus dans le livre, soit j'ai d'abord lu le livre et trouve l'adaptation fadasse en comparaison (quand je ne suis pas outrée par les coupes franches ou mauvaises adaptations de mes passages préférés).
Par contre, pas de deuxième proposition à valider, la surprise reste alors entière ("et si je l'ai déjà ? Et si je l'ai déjà ?"). Et si je l'ai déjà, et bien, il semble facile, d'après les témoignages lus sur le site et la page Facebook de la Kube, de le renvoyer et d'en demander un autre.
Globalement : si je trouve un peu cher (15 euros plus 3,90 euros de frais de port) le fait d'avoir un livre de poche et ses quelques cadeaux, paradoxalement cela me permet de faire des économies. En effet, je me restreins du coup en dépenses à la librairie, ce qui ne fait pas de mal à ma bourse car ma pile à lire déborde de la mini-bibliothèque que j'avais acheté rien que pour cela. Je n'ai pas compté, mais je dois avoir une bonne cinquantaine de livres à lire, achetés pour certains depuis plusieurs années. Geek littéraire je vous dis, en mode "tonneau des Danaïdes" qui plus est (vu que bien que je les lise, j'en rachète dans la foulée). Sachant que si je vais à la librairie pour "faire un tour" il est rare que je reparte les mains vides.
Passons pudiquement sur ceux achetés, suites d'un livre reçus via La Kube. Donnons-nous bonne conscience : c'était un bon cadeau offert à Noël par mon homme.
Cela étant, les petits cadeaux joints sont de plus en plus sympas (chocolats en février, graines en avril, chouette crayon en mai).
On peut aussi offrir un bon cadeau à la personne de son choix, ou directement commander une box supplémentaire (je l'ai fait pour mon homme pour son anniversaire, il était ravi !).
Que dire d'autre ? Laissez-vous tenter, pas d'engagement, on peut résilier à tout moment.
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lundi 29 mai 2017
Vie de ma voisine
4 de couv' :
Ça commence comme une nouvelle d'Alice Munro : lors de son déménagement, une romancière est abordée par sa voisine qui l'a reconnue, et l'invite chez elle pour parler de Charlotte Delbo.
Ça continue comme un récit d'Isaac Babel. Car les parents de Jenny, la voisine née en 1925, étaient des juifs polonais, immigrés en France un an avant sa naissance.
Mais c'est un livre de Geneviève Brisac, un "roman vrai" en forme de traversé du siècle : la vie à Paris dans les années 1930, la Révolution trahie à Moscou, l'Occupation - Jenny et son frère livrés à eux-mêmes après la rafle du Vel' d'hiv la déportation des parents, la peur, la faim, les humiliations, et une merveilleuse amitié. Le roman d'apprentissage d'une jeune institutrice douée d'une vitalité que ni les deuils ni les tragédies ne parviendront à affaiblir.
Ça se termine à Moscou en 1992, dans le tribunal où Staline fit condamner à mort les chefs de la révolution d'Octobre, par la rencontre entre des "leks" rescapés du Goulag et des survivants des camps nazis.
À l'écoute de Jenny, Geneviève Brisac rend justice aux héros de notre temps, qui, dans l'ombre, ont su garder vivant le goût de la fraternité et de l'utopie.
Je n'avais pas entendu parler de ce roman avant de regarder La Grande Librairie (très bonne émission que je recommande, bien que la dernière de la saison était vendredi dernier, rendez-vous au 7 septembre) où l'auteure était invitée.
Ce pourrait être un roman de plus sur la déportation ou ceux qui ont pu y échapper et leur existence suite à ce drame, à ceci près que la narration de l'auteure se mélange petit à petit, subtilement, lentement mais sûrement, à celle de sa voisine. Tour de force remarquable car si on ne s'en rend pas immédiatement compte, cela nous amène à faire nôtre l'histoire de la voisine, et en ces temps où le FN est encore passé au second tour des élections présidentielles, un peu d'empathie et d'intelligence avec "l'autre" ne peut faire que du bien.
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Ça commence comme une nouvelle d'Alice Munro : lors de son déménagement, une romancière est abordée par sa voisine qui l'a reconnue, et l'invite chez elle pour parler de Charlotte Delbo.
Ça continue comme un récit d'Isaac Babel. Car les parents de Jenny, la voisine née en 1925, étaient des juifs polonais, immigrés en France un an avant sa naissance.
Mais c'est un livre de Geneviève Brisac, un "roman vrai" en forme de traversé du siècle : la vie à Paris dans les années 1930, la Révolution trahie à Moscou, l'Occupation - Jenny et son frère livrés à eux-mêmes après la rafle du Vel' d'hiv la déportation des parents, la peur, la faim, les humiliations, et une merveilleuse amitié. Le roman d'apprentissage d'une jeune institutrice douée d'une vitalité que ni les deuils ni les tragédies ne parviendront à affaiblir.
Ça se termine à Moscou en 1992, dans le tribunal où Staline fit condamner à mort les chefs de la révolution d'Octobre, par la rencontre entre des "leks" rescapés du Goulag et des survivants des camps nazis.
À l'écoute de Jenny, Geneviève Brisac rend justice aux héros de notre temps, qui, dans l'ombre, ont su garder vivant le goût de la fraternité et de l'utopie.
Je n'avais pas entendu parler de ce roman avant de regarder La Grande Librairie (très bonne émission que je recommande, bien que la dernière de la saison était vendredi dernier, rendez-vous au 7 septembre) où l'auteure était invitée.
Ce pourrait être un roman de plus sur la déportation ou ceux qui ont pu y échapper et leur existence suite à ce drame, à ceci près que la narration de l'auteure se mélange petit à petit, subtilement, lentement mais sûrement, à celle de sa voisine. Tour de force remarquable car si on ne s'en rend pas immédiatement compte, cela nous amène à faire nôtre l'histoire de la voisine, et en ces temps où le FN est encore passé au second tour des élections présidentielles, un peu d'empathie et d'intelligence avec "l'autre" ne peut faire que du bien.
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samedi 27 mai 2017
La vengeance des mères
La photographie reproduite sur la couverture de ce roman a été prise par L. A. Huffman à Fort Keogh, dans le territoire du Montana, en 1878. La jeune femme, dénommée Pretty Nose, était une chef de guerre amérindienne qui, à la fin du mois de juin 1876, s'est battue contre le 7e de cavalerie du général George Armstrong Custer à la bataille de la Little Bighorn, à l'âge de vingt-cinq ans. Apparentée à tort, selon diverses sources, à la tribu des Cheyennes du Nord, elle était en réalité arapaho. Les Arapahos étaient des alliés des Cheyennes, et les deux tribus unies par d'étroits liens de parenté. Pretty Nose avait également du sang français par par son père, un marchand de fourrures canadien-français. Malgré les interdictions successives, prononcées par les autorités religieuses et gouvernementales, concernant les mariages entre différentes ethnies, religions et cultures, ceux-ci étaient déjà nombreux dans les Grandes Plaines pendant la première moitié du XIXe siècle, comme dans toute l'histoire de l'humanité.
Pretty Nose a vécu par la suite dans la réserve arapho de Wind River, dans le Wyoming, jusqu'à l'âge d'au moins cent deux ans.
4 de couv' :
1875. Dans le but de favoriser l'intégration, un chef cheyenne, Little Wolf, propose au président Grant d'échanger mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers. Grant accepte et envoie dans les contrées reculées du Nebraska les premières femmes, pour la plupart "recrutées" de force dans les pénitenciers et les asiles du pays. En dépit de tous les traités, la tribu de Little Wolf et ne tarde pas à être exterminée par l'amie américaine, et quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre.
Parmi elles, deus soeurs, Margaret et Susan Kelly, qui, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire de l'armée, refusent de rejoindre la "civilisation". Après avoir trouvé" refuge dans la tribu de Sitting Bull, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer, avec quelques prisonnières des Sioux, dans une lutte désespérée pour leur survie.
Avec cette aventure passionnante d'un petit groupe de femmes prises au milieu des guerres indiennes, Jim Fergus nous donne enfin la suite de Mille femmes blanches. Le miracle se produit à nouveau et cette épopée fabuleusement romanesque, véritable chant d'amour à la culture indienne et à la féminité, procure un incommensurable plaisir de lecture.
Je me méfie souvent des suites, car on est souvent déçu quand on a aimé le tome précédent ou, si la suite arrive plusieurs années après comme ici, on peine à se remémorer certains détails ce qui ne facilite pas la lecture du second tome.
Heureusement, Jim Fergus distille tout au long du roman quelques rappels de l'histoire et si j'étais loin de tout me rappeler, cela m'a permis de m'y retrouver et d'apprécier cette lecture.
Sur le livre en lui-même, on retrouve avec plaisir la patte de l'auteur, et surtout l'aspect féministe de l'histoire car il est évident que le statut de la femme à l'époque était loin d'être idyllique, on revient de loin les filles ! (et m**** à celles qui osent dire "non je ne suis pas féministe" et qui ne se rendent pas compte à quel point elles le sont. Un peu d'histoire de la condition des femmes à travers les âges leur ferait le plus grand bien. Fin de l'aparté).
Sur la culture indienne, je ne me rappelle pas si c'était le cas dans "Mille Femmes Blanches", mais j'ai l'impression que l'auteur insiste davantage sur le côté mystique, surtout sur le côté transformation mais je n'en dirai pas plus.
Sur l'attitude du gouvernement américain vis-à-vis des indiens, rien de neuf, il faut dire aussi que c'était déjà très complet dans le roman précédent.
Et sur le côté vengeance, on n'en comprend toute la teneur que dans les toutes dernières pages. J'aimerais en dire davantage, mais ce serait tout dévoiler.
Sur la structure et l'écriture du roman : il s'agit des journaux de certaines de ces femmes, des anciennes et des nouvelles. On peut avoir une impression de redite dans celui des "épouses" fraîchement débarquées dans le côté découverte, impression tempérée par le journal des anciennes qui se décident en quelques sorte à les tutorer sur la société indienne dont elles font désormais partie. Ces deux séries de journaux se répondent ou se complètent et apportent un nouveau relief à l'histoire, évitant ainsi au roman d'être une pâle copie du précédent.
Un bon moment de lecture.
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Pretty Nose a vécu par la suite dans la réserve arapho de Wind River, dans le Wyoming, jusqu'à l'âge d'au moins cent deux ans.
4 de couv' :
1875. Dans le but de favoriser l'intégration, un chef cheyenne, Little Wolf, propose au président Grant d'échanger mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers. Grant accepte et envoie dans les contrées reculées du Nebraska les premières femmes, pour la plupart "recrutées" de force dans les pénitenciers et les asiles du pays. En dépit de tous les traités, la tribu de Little Wolf et ne tarde pas à être exterminée par l'amie américaine, et quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre.
Parmi elles, deus soeurs, Margaret et Susan Kelly, qui, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire de l'armée, refusent de rejoindre la "civilisation". Après avoir trouvé" refuge dans la tribu de Sitting Bull, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer, avec quelques prisonnières des Sioux, dans une lutte désespérée pour leur survie.
Avec cette aventure passionnante d'un petit groupe de femmes prises au milieu des guerres indiennes, Jim Fergus nous donne enfin la suite de Mille femmes blanches. Le miracle se produit à nouveau et cette épopée fabuleusement romanesque, véritable chant d'amour à la culture indienne et à la féminité, procure un incommensurable plaisir de lecture.
Je me méfie souvent des suites, car on est souvent déçu quand on a aimé le tome précédent ou, si la suite arrive plusieurs années après comme ici, on peine à se remémorer certains détails ce qui ne facilite pas la lecture du second tome.
Heureusement, Jim Fergus distille tout au long du roman quelques rappels de l'histoire et si j'étais loin de tout me rappeler, cela m'a permis de m'y retrouver et d'apprécier cette lecture.
Sur le livre en lui-même, on retrouve avec plaisir la patte de l'auteur, et surtout l'aspect féministe de l'histoire car il est évident que le statut de la femme à l'époque était loin d'être idyllique, on revient de loin les filles ! (et m**** à celles qui osent dire "non je ne suis pas féministe" et qui ne se rendent pas compte à quel point elles le sont. Un peu d'histoire de la condition des femmes à travers les âges leur ferait le plus grand bien. Fin de l'aparté).
Sur la culture indienne, je ne me rappelle pas si c'était le cas dans "Mille Femmes Blanches", mais j'ai l'impression que l'auteur insiste davantage sur le côté mystique, surtout sur le côté transformation mais je n'en dirai pas plus.
Sur l'attitude du gouvernement américain vis-à-vis des indiens, rien de neuf, il faut dire aussi que c'était déjà très complet dans le roman précédent.
Et sur le côté vengeance, on n'en comprend toute la teneur que dans les toutes dernières pages. J'aimerais en dire davantage, mais ce serait tout dévoiler.
Sur la structure et l'écriture du roman : il s'agit des journaux de certaines de ces femmes, des anciennes et des nouvelles. On peut avoir une impression de redite dans celui des "épouses" fraîchement débarquées dans le côté découverte, impression tempérée par le journal des anciennes qui se décident en quelques sorte à les tutorer sur la société indienne dont elles font désormais partie. Ces deux séries de journaux se répondent ou se complètent et apportent un nouveau relief à l'histoire, évitant ainsi au roman d'être une pâle copie du précédent.
Un bon moment de lecture.
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jeudi 25 mai 2017
Newland
4 de couv' :
Suite aux mesures drastiques prises durant les siècles précédents, l'Europe devenue Newland vit désormais en pais et en harmonie. Chaque citoyen se voit orienté à quatorze ans vers la filière qui correspond le mieux à ses inclinations. Depuis l'enfance, au vu de ses performances, Marian est assurée d'être dirigée vers un domaine intellectuel. Aussi éprouve-t-elle un véritable choc à ne pas y être admise et un sentiment d'injustice qui va la conduire à transgresser les lois de Newland et à en découvrir le fonctionnement au risque de s'y briser. Roman d'anticipation autant que roman d'apprentissage, Newland nous plonge au coeur des questionnements les plus brûlants qu'Aldols Huxley, avec Le Meilleur des mondes, avait posé en son temps sur notre devenir et sur les dérives qui aliènent, au nom du bonheur et de l'égalité, la notion même de liberté.
Dans ce roman, Stéphanie Janicot sort en apparence de sa zone de confort pour se mettre à la science-fiction. Tout en restant finalement dans ses sujets de prédilection : la famille, la place de l'individu dans sa famille et la société.
Ce qui donne un résultat assez original par rapport à ce qu'elle a déjà écrit, mais finalement assez convenu pour une oeuvre de science-fiction traitant de ce genre de sujet, d'autant que j'avais en cours de lecture plus ou moins deviné les "dessous de l'affaire", ne manquait que quelques menus détails narratifs.
A moins que ce ne soit l'introduction à une série, ce que j'apprécierais beaucoup car j'aimerais vraiment savoir quelle sera à présent la vie de Marian, et ce qu'elle pourra apporter à la société où elle a grandi, et l'interaction de cette société avec le reste du monde, dont on a un aperçu dans certains passages. Vraiment, un roman qui pour la lectrice que je suis, appelle à une suite, sinon le résultat serait décevant car assez convenu pour un roman de ce type.
A suivre...
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Suite aux mesures drastiques prises durant les siècles précédents, l'Europe devenue Newland vit désormais en pais et en harmonie. Chaque citoyen se voit orienté à quatorze ans vers la filière qui correspond le mieux à ses inclinations. Depuis l'enfance, au vu de ses performances, Marian est assurée d'être dirigée vers un domaine intellectuel. Aussi éprouve-t-elle un véritable choc à ne pas y être admise et un sentiment d'injustice qui va la conduire à transgresser les lois de Newland et à en découvrir le fonctionnement au risque de s'y briser. Roman d'anticipation autant que roman d'apprentissage, Newland nous plonge au coeur des questionnements les plus brûlants qu'Aldols Huxley, avec Le Meilleur des mondes, avait posé en son temps sur notre devenir et sur les dérives qui aliènent, au nom du bonheur et de l'égalité, la notion même de liberté.
Dans ce roman, Stéphanie Janicot sort en apparence de sa zone de confort pour se mettre à la science-fiction. Tout en restant finalement dans ses sujets de prédilection : la famille, la place de l'individu dans sa famille et la société.
Ce qui donne un résultat assez original par rapport à ce qu'elle a déjà écrit, mais finalement assez convenu pour une oeuvre de science-fiction traitant de ce genre de sujet, d'autant que j'avais en cours de lecture plus ou moins deviné les "dessous de l'affaire", ne manquait que quelques menus détails narratifs.
A moins que ce ne soit l'introduction à une série, ce que j'apprécierais beaucoup car j'aimerais vraiment savoir quelle sera à présent la vie de Marian, et ce qu'elle pourra apporter à la société où elle a grandi, et l'interaction de cette société avec le reste du monde, dont on a un aperçu dans certains passages. Vraiment, un roman qui pour la lectrice que je suis, appelle à une suite, sinon le résultat serait décevant car assez convenu pour un roman de ce type.
A suivre...
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vendredi 19 mai 2017
Le cas Malaussène - Ils m'ont menti
Ma plus jeune soeur Verdun est née toute hurlante dans la Fée Carabine, mon neveu C'Est Un Ange est né orphelin dans La petite marchande de prose, mon fils, Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans Aux fruits de la passion. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosifs, où ça mitraille à tout va, où l'on kidnappe l'affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d'écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle.
Benjamin Malaussène
Rien de neuf dans ce livre dans lequel on retrouve cependant avec bonheur la famille (au sens large) Malaussène et tous leurs imbroglios et leur capacité innée à se mettre dans les pires situations, surtout quand ils cherchent à en sortir. Le pauvre Benjamin se retrouve à la fin du livre dans la mouise jusqu'au cou, comme d'habitude sans avoir rien fait, et comme d'habitude, nous lecteurs, nous demandons comment il va lui être possible de s'en sortir une fois de plus. Il faut dire qu'avec la jeune génération de la famille, il est bien entouré.
Rien de neuf donc sur le principe de départ, mais impossible de ne pas suivre avec plaisir les tribulations des uns et des autres, tribulations qui comme toujours vont de Charybde en Scylla...
Je n'en dirai pas plus, car si on retrouve les mêmes ressorts que dans le reste de la saga, ce roman n'est que l'introduction (bien remplie en rebondissements) à une nouvelle histoire qui promet d'être bien relevée.
A suivre...
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lundi 15 mai 2017
Soyez imprudents les enfants
4 de couv' :
"Soyez imprudents les enfants", c'est le curieux conseil qu'on a donné à tous les Bartolome lorsqu'ils n'étaient encore que de jeunes rêveurs - et qui explique peut-être qu'ils se soient aventurés à changer le monde. "Soyez imprudents les enfants", c'est ce qu'aimerait entendre Atanasia, la dernière des Bartolome, qui du haut de ses 13 ans espère ardemment qu'un évènement vienne bousculer sa trop tranquille adolescence. Ce sera la peinture de Roberto Diaz Uribe, découverte un matin de juin au musée de Bilbao. Que veut lui dire ce peintre, qui a disparu un beau jour et que l'on dit retiré sur une île inconnue ? Atanasia va partir à sa recherche, abandonner son pays basque natal et se frotter au monde. Quitte à s'inventer en chemin.
Dans ce singulier roman de formation, Véronique Ovaldé est comme l'Espagne qui lui sert de décor : inspirée, affranchie et désireuse de mettre le monde en mouvement.
Difficile de faire un commentaire sur un roman de cette auteure sans me répéter. Je l'ai globalement assez aimé, sans trouver qu'il se démarque particulièrement des autres. Je n'ai pas été autant emportée à sa lecture comme pour les précédents, mais impossible de le lâcher avant la fin !
J'ai particulièrement apprécié la première partie sur la guerre civile espagnole, ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas apprécié la suite, bien au contraire. On suit Atanasia avec bonheur et nous aussi voulons connaître le fin mot de l'histoire.
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"Soyez imprudents les enfants", c'est le curieux conseil qu'on a donné à tous les Bartolome lorsqu'ils n'étaient encore que de jeunes rêveurs - et qui explique peut-être qu'ils se soient aventurés à changer le monde. "Soyez imprudents les enfants", c'est ce qu'aimerait entendre Atanasia, la dernière des Bartolome, qui du haut de ses 13 ans espère ardemment qu'un évènement vienne bousculer sa trop tranquille adolescence. Ce sera la peinture de Roberto Diaz Uribe, découverte un matin de juin au musée de Bilbao. Que veut lui dire ce peintre, qui a disparu un beau jour et que l'on dit retiré sur une île inconnue ? Atanasia va partir à sa recherche, abandonner son pays basque natal et se frotter au monde. Quitte à s'inventer en chemin.
Dans ce singulier roman de formation, Véronique Ovaldé est comme l'Espagne qui lui sert de décor : inspirée, affranchie et désireuse de mettre le monde en mouvement.
Difficile de faire un commentaire sur un roman de cette auteure sans me répéter. Je l'ai globalement assez aimé, sans trouver qu'il se démarque particulièrement des autres. Je n'ai pas été autant emportée à sa lecture comme pour les précédents, mais impossible de le lâcher avant la fin !
J'ai particulièrement apprécié la première partie sur la guerre civile espagnole, ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas apprécié la suite, bien au contraire. On suit Atanasia avec bonheur et nous aussi voulons connaître le fin mot de l'histoire.
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vendredi 12 mai 2017
La Reine des Lectrices
4 de couv' :
Que se passerait-il outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, plus rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?
C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçants des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, le sulfureux Jean Genêt et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde empesé et so british de Buckingham Palace s'inquiète : du valet de chambre au prince Philip, d'aucuns grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor. C'est en maître de l'humour décalé qu'Alan Bennett a concocté cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.
Malgré les commentaires dithyrambiques ayant entourés ce livre à sa sortie, et bien que j'ai attendu un délai raisonnablement long avant de l'entamer, je l'ai trouvé décevant. Bien qu'écrit par un comique, j'ai tout au plus souri à de très rares passages et n'ai trouvé cet humour dont on insiste tant en quatrième de couverture ni décalé (seule la situation l'est - et encore...), ni grinçant, et pas si "so british" que cela (admettez qu'il ne suffit pas d'être britannique pour avoir ce fameux sens de l'humour, tout comme il ne suffit pas d'être français pour être un dieu ou une déesse de la cuisine).
Je m'attendais à un récit plus enlevé, plus rythmé, à des situations improbables à la Wodehouse et des incidents diplomatiques en cascades rattrapés de justesse en coulisses par l'entourage de la Reine, mais rien de tout cela, ou à peine survolés.
Par rapport à toute la pub faite sur ce livre, ça tombe à plat et c'est gentillet, sans plus.
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Que se passerait-il outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, plus rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?
C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçants des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, le sulfureux Jean Genêt et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde empesé et so british de Buckingham Palace s'inquiète : du valet de chambre au prince Philip, d'aucuns grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor. C'est en maître de l'humour décalé qu'Alan Bennett a concocté cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.
Malgré les commentaires dithyrambiques ayant entourés ce livre à sa sortie, et bien que j'ai attendu un délai raisonnablement long avant de l'entamer, je l'ai trouvé décevant. Bien qu'écrit par un comique, j'ai tout au plus souri à de très rares passages et n'ai trouvé cet humour dont on insiste tant en quatrième de couverture ni décalé (seule la situation l'est - et encore...), ni grinçant, et pas si "so british" que cela (admettez qu'il ne suffit pas d'être britannique pour avoir ce fameux sens de l'humour, tout comme il ne suffit pas d'être français pour être un dieu ou une déesse de la cuisine).
Je m'attendais à un récit plus enlevé, plus rythmé, à des situations improbables à la Wodehouse et des incidents diplomatiques en cascades rattrapés de justesse en coulisses par l'entourage de la Reine, mais rien de tout cela, ou à peine survolés.
Par rapport à toute la pub faite sur ce livre, ça tombe à plat et c'est gentillet, sans plus.
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lundi 8 mai 2017
Jack London
4 de couv' :
Qui n'a pas frissons à la lecture des aventures de Croc Blanc ? Qui n'a pas connu mille vies avec Martin Eden ? Qui n'a pas voulu embarquer sur le Snark ou vivre en immersion parmi les clochards de Londres ? Jacques London ne vécut que quarante ans (1876-1916), mais son existence extraordinaire inspira la plupart de ses romans et nouvelles. Ouvrier, pilleur d'huîtres, chasseur de phoques, correspondant de guerre, photographe, infatigable militant socialiste, homme de convictions et de contradictions, bourreau de travail, bourlingueur... Jennifer Lesieur passe en détail tous les éléments de l'existence du gamin de SanFrancisco pour mieux appréhender l'incroyable modernité d l'un des plus grands auteurs de la littérature américaine.
Jack London était l'un des auteurs préférés de mon enfance. Je n'en ai lu à l'époque (et relu, et rerelu et rererelu, etc.) que Croc-Blanc et L'Appel de la Forêt (dont je sais à présent qu'ils n'étaient pas destinés aux enfants auxquels on a livré un version expurgée), j'ai lu il y a quelques années "Pour cent dollars de plus" qui m'avait enthousiasmée. Il fait partie de ces auteurs dont le style me plaît de façon certaine, c'est donc tout naturellement quel je me suis laissée tenter par cette biographie.
Ecrite par une passionnée de London, qui garde cependant toute son objectivité. Elle est sans concession pour ses travers et défauts, due à sa personnalité et son époque, mais difficile en même temps de ne pas trouver la personnalité attirante et fascinante.
J'ai appris beaucoup sur l'auteur, l'homme et le militant dans cette biographie, plus que je ne l'aurais pensé.
Le seul reproche que je pourrais faire est le nombre interminable de citations des romans de l'auteur. Si on peut considérer cela nécessaire s'agissant d'un écrivain, fallait-il vraiment que l'auteure de la biographie, pour illustrer le moindre propos, nous en fasse une telle accumulation, parfois pas toujours justifiée, au point parfois de m'avoir fait oublié le propos de départ ? Sans compter certaines redites, si je puis dire, tellement certains passages cités se ressemblaient.
Malgré cela, cette biographie m'a passionnée et confortée dans l'idée de lire ses romans majeurs. Elle m'a aussi épuisée : courte vie, mais tellement remplie ! Il a littéralement vécu plusieurs vies en une seule, et si cette phrase semble un cliché, croyez-moi, dans son cas, c'est une réalité.
Donc fan ou pas de London, je vous la conseille absolument !
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Qui n'a pas frissons à la lecture des aventures de Croc Blanc ? Qui n'a pas connu mille vies avec Martin Eden ? Qui n'a pas voulu embarquer sur le Snark ou vivre en immersion parmi les clochards de Londres ? Jacques London ne vécut que quarante ans (1876-1916), mais son existence extraordinaire inspira la plupart de ses romans et nouvelles. Ouvrier, pilleur d'huîtres, chasseur de phoques, correspondant de guerre, photographe, infatigable militant socialiste, homme de convictions et de contradictions, bourreau de travail, bourlingueur... Jennifer Lesieur passe en détail tous les éléments de l'existence du gamin de SanFrancisco pour mieux appréhender l'incroyable modernité d l'un des plus grands auteurs de la littérature américaine.
Jack London était l'un des auteurs préférés de mon enfance. Je n'en ai lu à l'époque (et relu, et rerelu et rererelu, etc.) que Croc-Blanc et L'Appel de la Forêt (dont je sais à présent qu'ils n'étaient pas destinés aux enfants auxquels on a livré un version expurgée), j'ai lu il y a quelques années "Pour cent dollars de plus" qui m'avait enthousiasmée. Il fait partie de ces auteurs dont le style me plaît de façon certaine, c'est donc tout naturellement quel je me suis laissée tenter par cette biographie.
Ecrite par une passionnée de London, qui garde cependant toute son objectivité. Elle est sans concession pour ses travers et défauts, due à sa personnalité et son époque, mais difficile en même temps de ne pas trouver la personnalité attirante et fascinante.
J'ai appris beaucoup sur l'auteur, l'homme et le militant dans cette biographie, plus que je ne l'aurais pensé.
Le seul reproche que je pourrais faire est le nombre interminable de citations des romans de l'auteur. Si on peut considérer cela nécessaire s'agissant d'un écrivain, fallait-il vraiment que l'auteure de la biographie, pour illustrer le moindre propos, nous en fasse une telle accumulation, parfois pas toujours justifiée, au point parfois de m'avoir fait oublié le propos de départ ? Sans compter certaines redites, si je puis dire, tellement certains passages cités se ressemblaient.
Malgré cela, cette biographie m'a passionnée et confortée dans l'idée de lire ses romans majeurs. Elle m'a aussi épuisée : courte vie, mais tellement remplie ! Il a littéralement vécu plusieurs vies en une seule, et si cette phrase semble un cliché, croyez-moi, dans son cas, c'est une réalité.
Donc fan ou pas de London, je vous la conseille absolument !
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vendredi 5 mai 2017
Délivrances
4 de couv' :
Bride est une femme magnifique. La noirceur de sa peau lui confère une beauté hors norme. Pourtant, elle a aussi été un choc à sa naissance pour ses parents. La jeune fille est prête à tout pour gagner l'amour de sa mère, même à commettre l'irréparable. Au fil des années, Bride connaît doutes, succès et atermoiements. Mais une fois délivrée du mensonge et de l'humiliation, elle saura se reconstruire et envisager l'avenir avec sérénité. Dans son onzième roman, qui se déroule à l'époque actuelle, Toni Morrison décrit sans concession des personnages longtemps prisonniers de leurs souvenirs et de leurs traumatismes, et signe une oeuvre magistrale et puissante.
De tous les romans de Toni Morrison que j'ai lus, "Délivrances" est celui qui m'a le moins plu, bien que j'ai globalement bien aimé l'histoire.
On y retrouve tous les éléments typiques du style de l'auteur, tels que les allusions à des évènements passés dont on n'aura la clé que bien plus tard dans l'histoire, ainsi que certains aspects mystiques typiques d'une certaine littérature africaine que l'on retrouve chez Marie NDiaye par exemple ("trois femmes puissantes") ou même non africaine finalement (Carole Martinez et Véronique Ovaldé).
Sur le personnage central, le fait qu'elle subisse une partie de sa vie, qu'elle poursuive un but sans trop savoir elle-même pourquoi elle fait tel ou tel choix, son aveuglement par rapport à l'une de ses proches, me fait penser à certains personnages de Carol Joyce Oates.
Le tout en fait donc un roman assez réussi, mais m'a laissée un peu sur ma faim dans le sens où s'il avait été plus dense, je pense que j'aurais davantage apprécié. Je sais déjà que je le relirai. Et sans doute considèrerais-je à la deuxième lecture qu'il est juste bien dosé...
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Bride est une femme magnifique. La noirceur de sa peau lui confère une beauté hors norme. Pourtant, elle a aussi été un choc à sa naissance pour ses parents. La jeune fille est prête à tout pour gagner l'amour de sa mère, même à commettre l'irréparable. Au fil des années, Bride connaît doutes, succès et atermoiements. Mais une fois délivrée du mensonge et de l'humiliation, elle saura se reconstruire et envisager l'avenir avec sérénité. Dans son onzième roman, qui se déroule à l'époque actuelle, Toni Morrison décrit sans concession des personnages longtemps prisonniers de leurs souvenirs et de leurs traumatismes, et signe une oeuvre magistrale et puissante.
De tous les romans de Toni Morrison que j'ai lus, "Délivrances" est celui qui m'a le moins plu, bien que j'ai globalement bien aimé l'histoire.
On y retrouve tous les éléments typiques du style de l'auteur, tels que les allusions à des évènements passés dont on n'aura la clé que bien plus tard dans l'histoire, ainsi que certains aspects mystiques typiques d'une certaine littérature africaine que l'on retrouve chez Marie NDiaye par exemple ("trois femmes puissantes") ou même non africaine finalement (Carole Martinez et Véronique Ovaldé).
Sur le personnage central, le fait qu'elle subisse une partie de sa vie, qu'elle poursuive un but sans trop savoir elle-même pourquoi elle fait tel ou tel choix, son aveuglement par rapport à l'une de ses proches, me fait penser à certains personnages de Carol Joyce Oates.
Le tout en fait donc un roman assez réussi, mais m'a laissée un peu sur ma faim dans le sens où s'il avait été plus dense, je pense que j'aurais davantage apprécié. Je sais déjà que je le relirai. Et sans doute considèrerais-je à la deuxième lecture qu'il est juste bien dosé...
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lundi 1 mai 2017
Mirage
4 de couv' :
Rien ne les prédisposait l'un à l'autre. Elle : expert-comptable, raisonnable, pragmatique. Lui : artiste, insouciant, fantasque. Pourtant Robyn aime Paul, inconsidérément. Et inversement. Il ne leur manque qu'un enfant pour fair leur bonheur. Un enfant que des vacances paradisiaques à Essaouira, pense-t-elle, sauront enfin engendrer.
C'est alors qu'une nouvelle tombe, un secret révélé, si lourd qu'il dévaste tout. Et Paul disparaît dans les sables marocains... Entre secrets et mirages, Robyn traversera tous les déserts...
Cadeau de noël de mon homme (merci chéri !), je suis un peu mitigée sur ce roman.
De Douglas Kennedy, je n'avais lu que "Cul-de-sac" qui ne m'avait pas franchement enthousiasmé, et celui-ci non plus, bien que je dois bien reconnaître que je n'ai pas pu le lâcher avant la fin.
Le négatif : le personnage de Robyn est du genre que j'ai envie de baffer ou au moins de secouer tant ses atermoiements personnels sur sa vie de couple et de femme m'ont incroyablement agacée et ennuyée. Qu'elle soit pragmatique parce que papa était loin de l'être, certes, mais qu'elle se serve de ce pragmatisme pour se donner de bonnes raisons (ou bonne conscience) pour rester avec un type qui n'est visiblement pas fait pour elle... Pff...
Ensuite, ce qu'elle découvre (et comment) sur son mari et sa façon disproportionnée de réagir me paraissent un peu tiré par les cheveux (mais logique au final sur ce dernier point puisqu'elle ouvre enfin les yeux sur ce qu'elle se cachait à l'aide de ce fichu pragmatisme).
Certaines autres scènes aussi ne sont pas réalistes (en particulier dans le désert) pour ne pas dire clichés.
Sauf que - et voilà le positif - ce qui va suivre est tellement plein de rebondissements que l'on n'a qu'une envie, savoir comment tout cela va se terminer.
Un bon suspens et finalement un bon moment de lecture, même si le portrait psychologique du début, trop long à mon goût qui plus est, ne m'a absolument pas enthousiasmée (et ce n'aurait pas été un cadeau, je crois que j'aurais laissé tomber. Comme quoi...)
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Rien ne les prédisposait l'un à l'autre. Elle : expert-comptable, raisonnable, pragmatique. Lui : artiste, insouciant, fantasque. Pourtant Robyn aime Paul, inconsidérément. Et inversement. Il ne leur manque qu'un enfant pour fair leur bonheur. Un enfant que des vacances paradisiaques à Essaouira, pense-t-elle, sauront enfin engendrer.
C'est alors qu'une nouvelle tombe, un secret révélé, si lourd qu'il dévaste tout. Et Paul disparaît dans les sables marocains... Entre secrets et mirages, Robyn traversera tous les déserts...
Cadeau de noël de mon homme (merci chéri !), je suis un peu mitigée sur ce roman.
De Douglas Kennedy, je n'avais lu que "Cul-de-sac" qui ne m'avait pas franchement enthousiasmé, et celui-ci non plus, bien que je dois bien reconnaître que je n'ai pas pu le lâcher avant la fin.
Le négatif : le personnage de Robyn est du genre que j'ai envie de baffer ou au moins de secouer tant ses atermoiements personnels sur sa vie de couple et de femme m'ont incroyablement agacée et ennuyée. Qu'elle soit pragmatique parce que papa était loin de l'être, certes, mais qu'elle se serve de ce pragmatisme pour se donner de bonnes raisons (ou bonne conscience) pour rester avec un type qui n'est visiblement pas fait pour elle... Pff...
Ensuite, ce qu'elle découvre (et comment) sur son mari et sa façon disproportionnée de réagir me paraissent un peu tiré par les cheveux (mais logique au final sur ce dernier point puisqu'elle ouvre enfin les yeux sur ce qu'elle se cachait à l'aide de ce fichu pragmatisme).
Certaines autres scènes aussi ne sont pas réalistes (en particulier dans le désert) pour ne pas dire clichés.
Sauf que - et voilà le positif - ce qui va suivre est tellement plein de rebondissements que l'on n'a qu'une envie, savoir comment tout cela va se terminer.
Un bon suspens et finalement un bon moment de lecture, même si le portrait psychologique du début, trop long à mon goût qui plus est, ne m'a absolument pas enthousiasmée (et ce n'aurait pas été un cadeau, je crois que j'aurais laissé tomber. Comme quoi...)
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