4 de couv' :
Bride est une femme magnifique. La noirceur de sa peau lui confère une beauté hors norme. Pourtant, elle a aussi été un choc à sa naissance pour ses parents. La jeune fille est prête à tout pour gagner l'amour de sa mère, même à commettre l'irréparable. Au fil des années, Bride connaît doutes, succès et atermoiements. Mais une fois délivrée du mensonge et de l'humiliation, elle saura se reconstruire et envisager l'avenir avec sérénité. Dans son onzième roman, qui se déroule à l'époque actuelle, Toni Morrison décrit sans concession des personnages longtemps prisonniers de leurs souvenirs et de leurs traumatismes, et signe une oeuvre magistrale et puissante.
De tous les romans de Toni Morrison que j'ai lus, "Délivrances" est celui qui m'a le moins plu, bien que j'ai globalement bien aimé l'histoire.
On y retrouve tous les éléments typiques du style de l'auteur, tels que les allusions à des évènements passés dont on n'aura la clé que bien plus tard dans l'histoire, ainsi que certains aspects mystiques typiques d'une certaine littérature africaine que l'on retrouve chez Marie NDiaye par exemple ("trois femmes puissantes") ou même non africaine finalement (Carole Martinez et Véronique Ovaldé).
Sur le personnage central, le fait qu'elle subisse une partie de sa vie, qu'elle poursuive un but sans trop savoir elle-même pourquoi elle fait tel ou tel choix, son aveuglement par rapport à l'une de ses proches, me fait penser à certains personnages de Carol Joyce Oates.
Le tout en fait donc un roman assez réussi, mais m'a laissée un peu sur ma faim dans le sens où s'il avait été plus dense, je pense que j'aurais davantage apprécié. Je sais déjà que je le relirai. Et sans doute considèrerais-je à la deuxième lecture qu'il est juste bien dosé...
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