samedi 22 décembre 2018

Le maître du Haut Château

4 de couv' :
En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l'axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie à l'est des Etats-Unis, l'Ouest avait été attribué aux Japonais.
Quelques années plus tard, la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les Nippons. Ils avaient apporté avec eux l'usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois, dont l'origine se perd dans la nuit des temps.
Pourtant, dans cette nouvelle civilisation, une rumeur étrange vint à circuler. Un homme vivant dans un Haut Château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945...

J'ai franchement peiné pour aller au bout de ce livre. La science-fiction est un genre qui m'intéresse sans me passionner, et auquel j'aime y revenir de temps en temps, mais j'ai eu du mal à accrocher à celui-là et bien qu'il soit considéré comme un classique.

Tout d'abord, heureusement que je connais le principe du Yi-King (merci au passage aux "manuels de Castors Juniors" de mon enfance), sinon je n'y aurais rien compris.
Ensuite, l'écriture ne m'a pas emballée, ce n'est pas le genre que j'affectionne habituellement c'est donc un peu compliqué de poursuivre une lecture  dans ces conditions.

L'histoire est fractionnée en fonction de la vie chaque personnage, il n'y a pas d'action commune et peu d'interaction entre eux, qui tendrait vers un dénouement commun. Cela m'a donné l'impression d'un puzzle de nouvelles, dont le seul point commun était le monde dans lequel les personnages évoluent.

Les personnages, si j'aime assez l'idée qu'ils ne se rencontrent jamais mais que certains peuvent avoir une influence sur d'autres, sont un peu trop marqués dans leurs personnalités et leurs atermoiements. Je n'ai pas réellement accroché sur un seul d'entre eux, or j'en ai le plus souvent besoin pour m'intéresser à un roman.
Le seul personnage féminin est quasiment hystérique sur certains passages (mais elle est à la fin la seule à comprendre le monde dans lequel elle évolue, ce qui explique postérieurement son trouble et sa perception décalée du monde et de sa propre vie), et quiconque ne comprend pas la fin ne la verra qu'ainsi.

La fin, justement. Je dois avouer qu'en refermant ce livre, j'ai eu l'impression de n'y avoir rien compris. J'ai dû y réfléchir un peu et faire quelques recherches sur Internet pour me confirmer ce que j'avais pressenti à la lecture de ce roman.
L'auteur joue avec ses lecteurs et ses personnages sur leur perception du réel et ça j'aime bien ! Je comprends qu'il soit un auteur reconnu - et ce livre un classique - car s'il donne au lecteur toutes les clés pour comprendre le thème de cet ouvrage, il le croit assez intelligent pour comprendre où les placer et dans quel ordre.

Sauf que sur cette lecture, je voulais être divertie, pas faire des devoirs. Même si, j'insiste, cette façon d'amener les choses est bien trouvée.

Un auteur et un ouvrage intéressant, mais qui n'est pas l'un de mes préférés du genre.
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