4 de couv' :
"En ce début des années soixante, nous n'étions pas encore des femmes mais des jeunes filles. Fait qui, sans ironie aucune, était considéré comme un avantage." Ainsi commence cette chronique de la vie d'un campus américain à l'époque où le seul diplôme reconnu pour une demoiselle qui se respecte était une bague de fiançailles.
Que se passe-t-il dans ce monde édulcoré quand une jeune femme pas comme les autres s'éprend d'un étudiant noir alors que la ségrégation raciale bat son plein ? Voilà le point de départ de ce tableau d'uneAmérique avant la tempête, encore perdue dans ses rêves d'innocence. Pourtant, la colère monte chez les "citoyens de deuxième classe", et on sent déjà les premiers frémissements d'une contestation qui ébranlera les certitudes et mettra à jour les tabous de toute une nation.
Mais bien plus qu'une réflexion critique sur une période souvent évoquée avec nostalgie, Je vous emmène retrace les parcours d'une jeune femme indépendante, à la fois vulnérable et rebelle. Pleine d'humour et de doutes, c'est dans l'écriture qu'elle trouvera sa place et construira son identité en dehors des modèles offerts.
Je ne reconnais pas tout à fait le roman que je viens de lire dans le quatrième de couverture.
Il s'agit plus d'un roman sur une jeune fille puis jeune femme qui se cherche, dont la personnalité est encore en construction, et qui cherche un but à sa vie. On ne saura d'ailleurs jamais son véritable nom.
Comme beaucoup de personnages de Oates, elle a une personnalité trouble, atypique, un peu instable, mais déterminée et forte.
Le roman se divise en trois parties : sa vie dans la sororité, son histoire d'amour avec un étudiant noir, et une troisième partie dont je ne peux rien dire sans divulgâcher.
Si la deuxième partie est la plus grande, le roman n'est pas vraiment centré sur son histoire avec cet étudiant et si la ségrégation est en effet évoquée, ce n'est guère le thème principal.
Les trois parties sont différentes les unes des autres mais ont en commun le personnage central et sa quête d'identité, son parcours vers la maturité.
Mais je retiens aussi et surtout de ce roman la perfection de l'écriture et sa belle musicalité.
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