dimanche 17 avril 2022

Ici n'est plus ici


4 de couv' :
"Être indien en Amérique n'a jamais consisté à retrouver notre terre. Notre terre est partout ou nulle part."
À Oakland, dans la baie de San Francisco, les indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers, façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d'une histoire douloureuse. Pourtant, les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d'une culture que l'Amérique a bien failli engloutir. À l'occasion d'un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, voient leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l'expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux.
Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, traduit dans une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. Ici n'est plus ici a été consacré "meilleur roman de l'année" par l'ensemble de la presse américaine. Finaliste du prix Pulitzer et du National Book Award, il a reçu plusieurs récompenses prestigieuses dont le PEN/Hemingway Award.


J'ai retrouvé dans ce roman mes propres questionnements sur l'identité culturelle. Sa perte, la perte de la langue de ses ancêtres, d'une certaine façon de voir le monde, ont fait écho en moi : pour rappel, je suis bretonne. La langue maternelle de ma mère est le breton, la mienne est le français. On pourrait presque comparer les pow-wow à nos manifestations folkloriques telles que le FIL et autres Tro Breizh, mais évidemment, la comparaison ne peut que s'arrêter là, la France n'ayant pas eu à notre égard la malveillance criminelle que les colons américains ont eu à l'égard des indiens (et se comparer à eux, comme le font certains"breizhou" n'est qu'indécence).
C'est juste que, comme je le disais plus haut, la perte d'identité culturelle des personnages a fait écho à mes propres sentiments.

L'écriture est agréable, l'idée de suivre chaque personnage qui se rend au pow-wow pour des raisons très variées, tout en laissant la place à la description de leur vie et de leur personnalité, est parfaitement équilibrée.
J'ai trouvé l'histoire un peu déprimante, car pour chaque personnage est décrite une douleur différente des autres, et il n'y a que peu d'optimisme tout au long du roman.

Mais au final, il s'agit ici d'un bel hommage à la culture indienne et aux indiens, je comprends que ce livre ait été si récompensé et si bien accueilli par la critique.
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