Hamlet est le plus ancien représentant de l'âme moderne, du romantisme, de nos névroses contemporaines, autant de choses auxquelles Shakespeare ne songeait pas et qui n'avaient pas encore de nom. Voltaire voyait le prince du Danemark comme "un sauvage ivre". Mais qui est vraiment ce jeune homme faible et emporté, mélancolique et violent, rêveur et brutal, raisonnable et fou, poète exquis, féroce et tendre ? Un enfant heureux de vivre qui croyait à l'amitié et à la bonté des hommes, et qu'une terrible révélation va anéantir...
J'avais tant "Tout est bien qui finit bien" que je m'étais promis de lire d'autres oeuvres de Shakespeare.
J'entends toujours encenser Hamlet (entre autres), je me suis donc laissée tenter par celle-ci.
Et bien ce fut une déception. Je n'ai pas accroché aux personnages, pour moi l'histoire a parfois trainé en longueur et même si l'intrigue est évidemment bien menée, certaines situations m'ont parues invraisemblables pour ne pas dire grotesques (l'un des personnages en tue un autre par erreur et continue sa discussion avec un troisième comme si de rien n'était ? Sans compter la scène finale, même si je m'y attendais un peu).
Ce qui n'a pas arrangé les choses, - et là je suis la seule coupable - c'est que je me suis évertuée à lire chaque note de bas de page, dont la plupart m'étaient finalement inutiles. J'aurais mieux fait de laisser tomber ces notes, plutôt destinées à des élèves étudiant l'oeuvre.
Pour certaines, j'avais compris de moi-même ce qu'il en était, pour d'autres, j'aurais préféré un signe de reconnaissance faisant comprendre, sans l'expliquer systématiquement que telle indication scénique a été ajoutée à l'oeuvre originale (par un astérisque par exemple).
Je reconnais que je me suis moi-même haché et donc gâché la lecture. Je ne ferai pas la même erreur la prochaine fois.
Dommage.
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