lundi 13 juin 2011

Agaceries

J'emprunte, tu empruntes, nous empruntons...

Par combien de mains (et d'yeux !) passent les livres empruntés à la bibliothèque ? On peut parfois juger de la popularité et/ou longévité d'un livre rien que par son état : on voit tout de suite s'il a souvent été emprunté. Généralement, plus il a été lu, plus il paraît épais, surtout les livres de poche, à force d'être "brassés" par des dizaines de lecteurs.

Vu l'état général des livres, je dirai que dans l'ensemble les livres de la bibliothèque sont empruntés par des gens sérieux. Mais longue pratique des bibliothèques oblige, j'ai quand même remarqué quelques indélicatesses :

- grains de sable entre les pages et sous le plastique de protection des livres. Mesdames, messieurs, que vous emportiez ces livres à la plage n'est pas un problème, mais autant de grains de sable... J'aime déjà pas faire le ménage, alors celui des autres...

- annotation d'élève ou d'étudiant(e) dans les marges, passages soulignés (victimes : presque tous les Amélie Nothomb de la bibliothèque Neptune à Brest). Déjà, c'est pas vos bouquins, ce sont ceux de tout le monde. Et pis, tant qu'à faire ça au crayon gris, autant les effacer après coup (et là, j'aurais râlé pour les particules de gommes coincées entre les pages, les annotations à moitié effacées ou celles qui apparaissent quand même malgré les efforts du gommeur parce que mine trop grasse ou trop pointue). Donc, exclues, les annotations.

- annotations toujours, mais au crayon bille : nan mais ça va pas la tête ?

- miettes de pain/biscuits/autres non identifiées : moi aussi parfois j'aime bouquiner en grignotant. Mais je n'aime pas avoir l'impression de passer après un troupeau de mulots.

- pages cornées. C'est quand même pas compliqué de prendre le premier bout de papier venu pour marquer une page...

- appréciation générale sur un roman. Vu l'année dernière sur un livre faisant partie de la sélection du prix littéraire du Télégramme. Visiblement, l'un(e) des lecteurs(trices) ayant emprunté ce roman avant moi participait lui(elle) aussi à ce prix littéraire. Il ou elle aurait cependant pu garder son opinion pour lui(elle)-même.
Parce que croyez-moi, quand la première chose que vous lisez d'un roman est "c'est nul, je n'ai pas du tout aimé", non seulement ça ne vous encourage pas, mais en plus, ça vous gâche un peu la lecture (et ne serait-ce pas un peu de la triche que d'essayer d'influencer les autres lecteurs ?).

- mais le comble, et goutte d'eau qui a suscité cet article de blog, ça a été hier après-midi, quand j'ai trouvé, bien écrasé entre les pages du dernier Jean-François Parot, des morceaux de chocolat. Sur une page, bon d'accord, c'est un accident (cela dit, a-t-on vraiment besoin de garder à la main un truc qui fond, colle aux doigts et va donc irrémédiablement s'étaler sur la page que l'on tourne ?), mais sur 5 ou 6 pages, c'est de la négligence.

A bon entendeur/lecteur...

2 commentaires:

  1. je déteste aussi trouver des livres aux pages cornées ou couvertes de nutella, de pulpe de fruit, de cendre de cigarette etc etc....c'est un manque de respect pour celui qui l'a acheté et celui qui va le lire....à la bibliothéque de saint renan (là où je vis) la personne nous prévient qu'il est vivement déconseillé d'apporter les bouquins à la plage.....chacun fait comme il veut mais assume.

    RépondreSupprimer
  2. Ah ben voilà, je ne suis donc pas QUE une râleuse, y'a un fond de vrai aussi...
    ;-)

    RépondreSupprimer