lundi 28 novembre 2011

Absolution


4 de couv' :
Place de la Contrescarpe, à Paris, un enfant borgne récite d'étranges prophéties que les passants écoutent troublés comme si elles répondaient à leurs pensées secrètes. Parmi eux, une ancienne journaliste de guerre, victime d'un attentat. Elle doit réapprendre à vivre, à accepter un monde fait de violence et d'injustice mais de confiance aussi. Chercher à percer le mystère qui auréole l'enfant-prophète en est sans doute une des voies.
Des Matriochkas à Dans la tête de Shéhérazade, Stéphanie Janicot décline de roman en roman l'incessante complexité des relations familiales, s'attachant au quotidien des personnages, à ce dur travail d'apprentissage qui au-delà des drames, leur permet de s'accomplir.

Dire que j'adore cette auteure est aussi bien un euphémisme qu'une redondance, donc je ne m'étendrai pas là-dessus.
J'aime toujours autant cette simplicité et cette douceur de l'écriture, où chaque mot est à sa place, sans circonvolutions, car si les sentiments humains sont le plus souvent complexes, Stéphanie Janicot sait toujours autant nous les décrire avec simplicité.

Je pensais au début de la lecture de ce roman qu'il s'agirait de deuil et de renaissance, mais non. Les éléments qui ont bouleversés la vie de Saar se sont passés trois ans auparavant et même si elle est en période de deuil, que sa vie recommence à prendre un sens, le roman est plus autour de la perception que l'on a des autres et de l'attention qu'on peut leur porter. Ce qui nous en détourne (ou pas) et ce qui en découle. La vie, en somme, comme dans tous les romans de cette auteure.

J'ai lu dans d'autres blogs ou sites que certains ont trouvé la fin brutale, que le roman se déroule tranquillement puis pouf, conclusion. Que ce serait une mode chez les auteurs français actuellement (ah bon ?) et que Stéphanie Janicot n'y aurait pas échappé.
Je ne suis pas d'accord. Autant on pourrait dire cela, à la limite, de "L'oeil du cyclone" (et encore, cela se justifie-t-il pleinement car les évènements du roman épousent le déroulement du cyclone lui-même y compris sa fin, abrupte puis apaisante car le dénouement apporte un certain apaisement aux personnages avec un épilogue où l'on comprend que comme la ville, les personnages seront en reconstruction).
Moi je trouve que l'évènement le plus marquant sur la fin, était au contraire prévisible, tout l'annonçait. Mais comme souvent dans ce genre de cas, on ne le comprend qu'une fois arrivé.
Je trouve au contraire que c'est bien amené et que la réaction de Samuel, qui ne masque pas vraiment sa peine ni sa douleur, est salutaire et que c'est parfois la seule façon de continuer à avancer dans ce cas de figure.
Les gens, tels qu'ils peuvent être. La vie, telle qu'elle est.

PS : alors, vous aviez trouvé ? L'indice, c'était le marque page qui dépassait du livre...
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2 commentaires:

  1. bon et ben j'avais trouvé avant de lire cet article ...lol pas trop dur non plus faut dire, tu te prends pour professeur Layton lol..(je dis ça parce que j'y joue en ce moment)
    Je ne sais pas toujours pas comment tu fais pour avaler autant de livres...mon dieu, je vais arrêter de dire que je vais devoir les lire, car c'est impossible...mais je prends toujours plaisir à lire tes comptes rendus.
    Bonne journée.

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  2. Faut dire aussi que j'ai beaucoup de temps libre (pas d'enfants et je bosse 4 jours par semaine seulement), ça aide pour lire autant !
    Et pour le marque-page, bravo !
    (ben quoi, ça aurait pu être l'orientation du bec de la théière, non ?)

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