4 de couv' :
Géographie de l'instant réunit les bloc-notes de Sylvain Tesson parus dans le magazine Grands Reportages et divers journaux. Il y évoque ses voyages aventureux ou immobiles, ses rencontres, ses escalades, ses lectures secrètes et contemple les ravages commis par les hommes contre la nature, la douceur. Il y parle de la Russie, de l'Afghanistan, de Haïti, de l'Islande, de New York, de paris. Il choisit le dégagement, l'humeur, la féerie, se confronte à l'absurde et aux ridicules de son époque. Avec un joyeux désespoir, ce nomade injecte de la couleur dans la grisaille du quotidien. Géographie de l'instant est un manteau d'Arlequin sur lequel Sylvain Tesson trace les points cardinaux de son univers intime. C'est un pamphlet poétique contre la lourdeur du monde, révélant la part secrète d'un voyageur pour qui les retours sont des brûlures.
Que dire de plus que ce que j'ai déjà évoqué pour "Une très légère oscillation" ?
Le principe de ces deux livres étant un peu le même, puisqu'il s'agit de recueils de bloc-notes. Ceci étant, les journaux ou magazine auxquels ces articles sont destinés ne sont pas les mêmes, sont plus variés (et donc la tonalité et l'intention des articles aussi), et ont été écrits à la période précédente.
J'y ai évidemment retrouvé la même vision du monde, la même sagacité, le même pessimisme que dans le volume suivant... Je l'ai trouvé plus axé sur la nature, sa beauté et ce que les hommes lui infligent, et ceci bien avant tous les discours écolos (ou écolos de convenance) dont on nous abreuve actuellement.
Et une certaine poésie aussi, mais quasiment pas d'aphorismes cette fois. Par contre, énormément de références littéraires, au point que j'ai pensé toutes les recopier (j'avais emprunté le livre à la bibliothèque), pour finalement me dire que ce serait plus pertinent de l'acheter, finalement ! (ce que je n'ai pas encore fait, mais ça ne saurait tarder).
Une belle écriture, une vision pertinente du monde, une lecture salutaire.
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