vendredi 27 mars 2020

Les ombres de Katyn

4 de couv' :
Mars 1943. Le Reich vient de perdre Stalingrad. Pour Joseph Goebbels, il faut absolument redonner le moral à l'armée allemande et porter un coup aux Alliés. Or sur le territoire soviétique, près de la frontière biélorusse, à Smolensk, ville occupée par les Allemands depuis 1941, la rumeur enfle. Des milliers de soldats polonais auraient été assassinés et enterrés dans des fosses communes. L'armée Rouge serait responsable de ce massacre. Goebbels, qui voit là l'occasion de discréditer les Russes et d'affaiblir les Alliés, décide l'ouverture d'une enquête. Le capitaine Bernie Gunther du Bureau des crimes de guerre, organisme réputé antinazi, est la personne idéale pour accomplir cette délicate mission.


J'aime toujours autant lire un Philip Kerr, mais je dois reconnaître que j'ai eu peut-être eu un peu plus de mal avec celui-ci.

Déjà, je l'avais laissé tomber il y a quelques années : vu le sujet du livre, vous allez trouver cela ridicule, mais je l'ai entamé au moment du décès de notre Calynn et j'étais inconsolable. J'avais peiné jusqu'à la centième page, puis abandonné sa lecture... Et toute lecture de Philip Kerr depuis...

Puis l'envie de relire cet auteur et donc ce livre m'est revenu il y a une dizaine de jours, et je n'ai pas regretté !

Mais je comprends pourquoi, dans ce contexte j'avais abandonné il y a 4 ans : il y a une multitude de personnages, beaucoup de détails important pour le contexte historique du roman, et le seul défaut de ce livre : pas de carte. Difficile du coup de me concentrer dessus à l'époque...

Mais on retrouve avec bonheur la patte de Philip Kerr, sa rigueur et les pérégrinations de Bernie Gunther : on se demande à chaque tome à partir de quel moment il va (encore) tout faire déraper, pour ensuite se demander, jusqu'à la toute fin, comment il va réussir à s'en sortir (et ici, ça ne se produit que dans les 5 dernières pages).
Par contre, le défaut que certains pourraient trouver, surtout les amateurs de thriller : l'histoire est très longue à se mettre en place. Ce qui ne me dérange pas car j'aime ce genre de romans. Par contre, le dénouement me semble un brin précipité.

Mais dans l'ensemble, un bon Bernie Gunther, qui ne m'a pas déçue.


"Le problème, c'est ce qui te définit, Gunther. Sans problème, tu n'as pas de sens. Tu devrais y penser de temps à autre. "

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