À la mort de Bertha, ses trois filles,Inga, Harriet etChrista, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. À sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu'elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle découvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l'entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l'histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes.
Katharina Hagena nous livre ici un grand roman sur le thème du souvenir et de l'oubli.
Si j'ai bien aimé ce roman, qui malgré quelques passages tristes a su mettre en valeur tout ce qu'il recèle d'affection et d'humour, je dois dire que j'ai eu un peu de mal au démarrage.
Je me suis parfois un peu perdue dans la généalogie... et surtout dans la maison ! A force de détails pour trop la décrire, je ne m'y retrouvais absolument pas, comme dans un labyrinthe. J'ai fini par renoncer à la représenter telle que l'autrice la créée, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, laissant mon imagination faire le reste.
En dehors de ce détail, j'ai beaucoup aimé la reconstitution de l'histoire familiale (allez savoir pourquoi, je ne pouvais m'empêcher de revenir sans cesse au film "Beignets de tomates vertes" - il faudra vraiment que je lise le livre un jour- dont je n'ai finalement que peu de souvenirs, mais je pense que l'impression ressentie en visionnant ce film était similaire à celle ressentie en lisant ce livre).
L'histoire familiale se reconstruit pièce par pièce, chacune étant reliée à un souvenir lui-même lié à un membre de la famille. Dit comme ça, cela semble un artifice grossier mais en fait non, la façon de l'amener est assez subtil au contraire.
L'écriture, sobre et délicate, est vraiment au service de l'histoire qui est elle-même riche en évènements, tristes ou non, et évite d'en faire des tonnes.
Une belle découverte.
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