Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d'une tortue.
À Ankh-Morpok, l'une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes.
Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins ; mission périlleuse et qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu'aux rebords du disque.
Car Deuxfleurs appartenait à l'espèce la plus redoutable qui soit : c'était un touriste...
Les librairies ont parfois en stock des livres estampillés "ce livre vous est offert par votre libraire. Ne peut être vendu."
Ce livre m'a donc été offert il y a fort longtemps par un copain (de mon homme), qui travaillait à l'époque dans ce qui allait par la suite devenir ma librairie favorite.
Le livre a été imprimé en 2003, cela faisait donc pile 20 ans (et deux déménagements) qu'il attendait gentiment que je m'y intéresse.
Cette année encore, j'ai fait le challenge Booknode de l'année. L'un des thèmes est "lire un livre de Fantasy", et j'ai terminé par celui-là. Parce que oui, j'ai le second tome de "Justicière" des Archives de Roshar à lire, mais chaque tome faisant environ 800 pages, j'ai eu la flemme. Me reste aussi la dernière partie de la série de l'Assassin royal. 6 tomes. Et pas pressée de terminer cette série que j'ai tant aimée.
Je me suis donc (enfin !) rabattue sur ce livre de 266 pages, pastiche de Fantasy, même s'il est le premier tome de la série du Disque-Monde... sur 35. Me disant que je ne lirais que celui-là de toute façon.
Si je n'ai été guère emballée par le prologue, m'inquiétant ainsi de la suite, je n'ai pas pu décrocher du reste du livre.
Quelle épopée ! Vraiment, on sait d'où on part, mais le lecteur n'a aucune idée de là où les aventures de nos anti-héros vont l'emmener, pour notre plus grande hilarité.
Vous avez déjà fait ces rêves étranges où vous passez d'un endroit ou d'un situation à l'autre avec plus ou moins de lien entre eux ? Ben c'est ça. C'est jubilatoire, on se laisse porter, pire, on n'a qu'une envie, se laisser porter justement, jusqu'au bout de l'histoire. Qui semble ne jamais s'arrêter.
Mention spéciale à la scène où notre pitoyable magicien, pour se sortir d'un danger, arrive sur un autre, puis un autre, puis un autre... Avec une sorte de fatalisme de loser absolument jubilatoire (pour le lecteur).
Je n'exclue donc pas de lire quelques autres tomes de la série...
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