dimanche 8 février 2015

Bonne année bis

Dans cet article, je faisais référence aux chèques lire reçus de mon boulot et au chèque cadeau de ma librairie préférée, qui est aussi LA librairie de Brest (bon d'accord, il y en a quand même pas mal d'autres, mais il faut avouer que celle-là, par son dynamisme, son inventivité, sa variété et sa taille, se démarque pas mal des autres).

Je disais aussi ma frustration de ne pas trouver facilement les oeuvres complètes d'Aimé Césaire ni en Livre de Poche (comme celle que je possède de Stefan Zweig) ni en Pléiade (si de bonne qualité, désespérément trop onéreuse pour moi de toute façon bien que j'étais prête à faire une exception).
Je n'ai trouvé cet ouvrage que dans une édition du CNRS. Mais non disponible dans aucune librairie que je fréquente. L'idée de le rechercher dans d'autres librairies ne m'a même pas effleurée sur le moment car elles sont vraiment plus petites et si on ne le retrouve pas dans les grandes, il y a peu de chances de le trouver dans l'une d'elles.
Par contre, j'irai peut-être vérifier sur place au cas où, ça me donnera un objectif de promenade aux beaux jours.

Pourquoi, dans ce cas, ne pas l'avoir commandé me direz-vous ?
Déjà, parce qu'avant d'acheter, je souhaitais le feuilleter. Si vous êtes aussi féru de lecture que moi, vous connaissez l'importance du confort de lecture qui passe autant par les yeux (couleur du papier, police et taille de caractères) que par le tactile (souplesse et douceur des pages, bonne tenue de la reliure).
N'ayant jamais eu un ouvrage du CNRS en main, je m'imaginais assez mal ce que cela pouvait donner.
Oui, il m'arrive de faire ma précieuse parfois.
Il s'agit un peu pour moi d'un premier rendez-vous avec un auteur comme il en est des premiers rendez-vous tout simplement : sans taper dans des grands restaurants gastronomiques outrageusement chers, avouez que rencontrer quelqu'un pour la première fois dans le premier troquet venu rempli des alcoolos du coin ne donnera pas la même impression que dans un un charmant petit restaurant de quartier.
Voilà pour l'image, maladroite je vous le concède, mais assez parlante je crois pour que vous compreniez mon état d'esprit.
J'ai aussi pensé à le commander auprès de ladite librairie préféré, mais j'avais des scrupules à leur faire commander quelque chose que je n'étais pas sure de prendre au final (et je ne pense pas qu'ils accepteraient mon refus d'achat).
Commander sur Internet, même problème et surtout, je ne pouvais pas utiliser les chèques lire et cadeau qui avaient à la base suscité cet achat.

Me voici donc bredouille derechef, me reste la solution de découvrir cet auteur via la bibliothèque (qui les a peut-être d'ailleurs, les oeuvres complètes, il faudra que je vérifie).

Bref, me voici autant perplexe que déçue, et toujours à la recherche de mon cadeau de début d'année.

J'ai donc profité de mes pauses déjeuner pour faire de multiples allers-retours à la librairie (mon boulot se trouve à cinq minutes de là (c'est pas le pied ça ?)).
Je passe sur les différentes recherches dans le rayon des auteurs français (ah, et sur Internet aussi, toujours sur ma pause déjeuner, quand le temps n'incitait pas particulièrement à sortir). Balzac me tentait bien, mais il y a au moins dix tomes d'oeuvres complètes...

Et finalement, un jour où j'allais un peu laisser tomber, j'arrive dans le "rayon" (plutôt une petite table) humour où par je ne sais quelle facétie littéraire, un petit rigolo (manque de place sûrement) avait placé là tout  un stock de livres d'un auteur qui n'a finalement pas grand chose à voir avec le genre comique (du moins ce n'est pas l'idée que je m'en faisais jusque là).

Hésitation, cogitation, retour au boulot et nouvelles recherches sur Internet sur l'auteur qui m'amène sur un traducteur, visiblement reconnu comme SON traducteur à présent tant il a révolutionné la traduction de ses ouvrages dont il s'était fait la vocation il y a longtemps.

Ce sera donc Dostoïevski, traduction d'André Markowicz.

Dostoïevski, dont j'avais particulièrement apprécié "L'Idiot" quand j'étais au lycée.
Dostoïevski, dont je me suis toujours promis de lire "Les Frères Karamazov", pavé dont ma mère n'a jamais réussi à aller jusqu'au bout et qui me semble depuis être LE défi familial à relever. "Les Frères Karamazov", dont j'ai maintenant l'ancienne et la nouvelle traductions à portée de main et qu'il m'amuserait de comparer.
Un auteur russe donc, dont je m'étais dit il y a plusieurs mois que je devais absolument lire ou relire.

Dont acte.

     




Ah, oui : vous pensez bien que ce ne sont que les deux premiers tomes, le troisième devrait sortir le mois prochain. Et je n'ose vérifier combien il pourrait y en avoir en tout...
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