dimanche 22 février 2015

Délicieuses pourritures

4 de couv' :
Une prestigieuse université féminine de la Nouvelle-Angleterre dans les années 75. On conteste plus que jamais les valeurs bourgeoise sur le fond de drogue, de cigarettes, d'art et de poésie.
Gillian Brauer, 20 ans, brillante étudiante de troisième année, voudrait briller encore davantage aux yeux de Andre Harrow, son charismatique professeur de littérature, qui a décidé de faire écrire et lire en classe à ses élèves leur journal intime. Il n'octroie ses compliments qu'aux confessions les plus osées ce qui génère surenchères malsaines et incidents ravageurs parmi des filles survoltées, avides de retenir l'attention - et plus - du maître.
Tentatives de suicide, incendies inexpliqués, anorexie, somnifères, tous les éléments d'un drame annoncé sont réunis avec, dans un rôle d'une épaisseur glauque, la mystérieuse Dorcas, l'épouse - française - d'Andre, sclptrice, collectionneuse d'affreux totems. Et grande prêtresse de ces amours vénéneuses dont Joyce Carol Oates nous offre ici le récit haletant, à la morale superbement perverse.


Il n'y a rien qui m'agace tant qu'un quatrième de couverture qui me gâche la lecture en me faisant commencer un roman sous un aspect biaisé. Ce quatrième de couverture tient plus de l'analyse succincte du livre que d'une description globale ou accroche d'un roman pour l'éventuel futur lecteur.

Ici sont donnés en désordre les différents éléments du roman, alors qu'ils y sont distillés progressivement au cours de la lecture, et que ce devrait être au lecteur, tout comme la narratrice, de comprendre progressivement ce qui se trame ici. Ne parlons pas des fameuses lectures des journaux intimes qui n'apparaissent que brièvement, à plus de la moitié du livre (sur environ 170 pages, avouez que c'est dommage quand on s'attend à ce que toute l'histoire soit basée dessus).

Bref, très bon roman, mais que je n'ai pas pu apprécier à sa juste valeur. Dépitée je suis. Le prochain Oates que je lirai, je le prendrai au hasard.
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire