Dans "Un peuple de promeneurs", préfacé par Lydie Dattas, Alexandre Romanès revient sur une vie faite de rencontres et d'histoires gitanes. Celles-là même qu'il a soigneusement notées et dont son livre est nourri. Un recueil de pensées et maximes, "beau, rôle et tragique" comme le peuple tsigane qu'il chante.
Ce livre est un écrin dont s'envolent de vrais petits bijoux. C'est souvent drôle (car très juste), tendre, émouvant.
J'y retrouvé un peu de "Paroles" de Prévert (que j'adore) et que je relirais bien volontiers.
En voici deux extraits, mes préférés :
"Lénutsa, treize ans,
enceinte de Marius, quatorze ans.
Quand il n'est pas en prison, ils ne se quittent pas.
Leur vie, quand ils sont ensemble,
n'est qu'un éclat de rire."
"Moi qui était si misogyne, j'ai fait cinq filles.
Dieu m'a donné une bonne leçon que je méritais
et il m'a fait un grand cadeau
que je ne méritais pas."
Alexandre Romanès a écrit d'autres livres, je pense que je me laisserai tenter...
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