Il y a deux semaines, chez mes parents...
Besoin de me changer les idées en bouquinant. Honnêtement, les circonstances ne s'y prêtent pas du tout, mais je fouille, un peu désespérément il est vrai, dans la bibliothèque de mon adolescence dans l'espoir que, peut-être, se trouvera LE roman qui me permettra de me déconnecter, m'évader, ne serait-ce que quelques minutes... un quart d'heure... une heure... ?
Bon, qu'avons-nous là ?
Anna Karénine, les frères Karamazov. Mouais, gros pavés, ça. Je n'ai pas fini le premier, toujours pas trouvé le courage d'entamer le deuxième et pis les auteurs russes, bien que flamboyants dans l'histoire et l'écriture, c'est pas mal de drames quand même.
Bon, et les classiques français, alors ? Zola. Ah...
Lautréamont, les chants de Maldoror.
Hugo, Les Misérables, version écourtée pour les élèves de 6ème que nous étions à l'époque.
Et quelques autres du même genre, tous semblant faire un concours du "je serai le moins jouasse possible, veux-tu déprimer encore plus ?"
C'est vrai que j'ai fait une filière littéraire au bac, donc romantisme et gothique obligent dans le programme. Pas étonnant que je déprimais autant à l'époque.
Bon, laissons tomber les classiques, qu'y a-t-il d'autre, et qui soit contemporain ?
Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée...
La mort n'attends personne, Didier Daenincks.
Mort en été, Mishima.
L'ingratitude. C'est bien un roman chinois (court et superbe au demeurant) à deux voix, une mère et sa fille, dont l'une des deux s'adresse à l'autre après sa propre mort ? Oui, on va éviter aussi.
Stephen King : Minuit 2, Minuit 4, et quelques autres. Manquerait plus que Simetierre, et ce serait complet.
Finalement, je me suis rabattue sur la bibliothèque de ma mère et ai opté pour un polar. D'accord, un polar c'est toujours une histoire de meurtre donc de mort à la base, mais dans le cas de ce genre d'auteur, il y a l'espoir au bout puisque le but est de retrouver et stopper l'assassin, non ? Et de toute façon, c'est le seul qui m'inspire, là tout de suite...
...
Vraiment, qu'il est difficile, quand on est en deuil, de réussir à se changer les idées...
...
...
...
Adieu, papa...
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Petites réflexions personnelles sur mes différentes lectures. Mais juste mon opinion, mes impressions, pas un jugement. Je ne suis pas critique littéraire ! Juste une simple lectrice, qui prend plaisir (ou pas) au fil des pages, et qui a envie de vous le faire partager. Et qui est très curieuse de connaître votre opinion aussi !
vendredi 15 novembre 2013
mardi 15 octobre 2013
...
J'ai eu besoin de me mettre un peu en pause ces derniers mois (l'aviez remarqué tous seuls en même temps).
Besoin de me tourner vers autre chose pour passer le temps, genre paradis artificiels, enfin, plutôt virtuels (c'est fou comme des jeux à la c** sur Internet peuvent vous prendre tout votre temps). Je n'ai pas lu autant que d'habitude, j'avais peut-être besoin aussi de faire une pause, d'avoir un autre moyen de m'évader.
Je bouquine, à mon (nouveau) rythme, mais j'ai pris un bon retard ici. Que je compte bien rattraper, mais là pareil. A mon (nouveau) rythme.
En résumé : à bientôt !
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Besoin de me tourner vers autre chose pour passer le temps, genre paradis artificiels, enfin, plutôt virtuels (c'est fou comme des jeux à la c** sur Internet peuvent vous prendre tout votre temps). Je n'ai pas lu autant que d'habitude, j'avais peut-être besoin aussi de faire une pause, d'avoir un autre moyen de m'évader.
Je bouquine, à mon (nouveau) rythme, mais j'ai pris un bon retard ici. Que je compte bien rattraper, mais là pareil. A mon (nouveau) rythme.
En résumé : à bientôt !
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dimanche 18 août 2013
Les Héros, ça s'trompe jamais
Pour être franche et honnête, j'ai acheté cette série d'e-book un peu par élimination.
But un : me familiariser avec ma liseuse électronique (oui, ça y est, enfin, j'ai sauté le pas ! Mon homme commençait – à juste titre il faut bien le dire – à désespérer de me voir l'utiliser un jour. Et pour être honnête tout à fait, il s'agit de livres achetés pour l'été 2012. Il y a des sautages de pas qui prennent plus de temps que d'autres...).
But deux : lecture de vacances, donc pas prise de tête., donc ne soyons pas trop regardant sur le style. Soyons fun, soyons fous !
But trois : tant qu'à acheter du virtuel (oui, j'ai du mal à me dire que c'est un VRAI livre que j'ai entre les mains. Physiquement, je veux dire), autant pas se ruiner. Un petit clic, et tout est si vite supprimé !
J'ai donc opté sur une série de livres humoristiques. Du moins le croyais-je. Genre « chick lit », vous voyez. Pas MON genre de lecture habituelle, mais ne soyons pas hypocrite, en vacances, on aime bien ce qui est léger. Non messieurs, je ne parle pas des vêtements (et non, pas de photos non plus).
Du moins le croyais-je, car ça tient plus du roman à l'eau de rose que du roman comique (bien que le ton soit léger et l'histoire mène souvent à des situations relativement drôles).
Du moins le croyais-je, car ce n'est pas une série de livres au sens où je l'entendais au moment de l'achat. Mais si ces 6 « volumes » ne sont pas épais, à 0,99 euros chacun c'est franchement pas l'arnaque quand même.
Cela étant, lecture distrayante idéale pour la plage, mission accomplie. Ah oui, et comme l'auteure est canadienne, mon côté amoureuse des langues a bien aimé découvrir de nouvelles expressions ou celles se rapprochant beaucoup des nôtres.
Le début m'avait moyennement convaincue, mais l'histoire prend peu à peu de la consistance avec sa galerie de personnages attachants (quoique parfois un peu trop « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » mais après tout soit, venant d'un pays où les gens ne ferment pas leurs portes à clé, même pour sortir...) et une fin comme on les aime dans ce style de romans.
Bref, plaisante lecture pour la vacancière que je suis, on verra si pour les prochaines, je trouve une suite (à voir au niveau des tarifs).
samedi 17 août 2013
Les aventures du cuisinier Savoisy
Souper mortel aux étuves
Paris, 1393. Messire Jehan est retrouvé gorge tranchée dans une étuve mal famée de la rue Tirechappe. Constance, décide de le venger et se fait embaucher comme cuisinière chez Isabelle la Maquerelle. Elle fréquente bouchers, poissonniers, maraîchers, rôtisseurs, colporteur et autres marchands d'oublies et elle confectionne tourte d'épinoches, navets aux châtaignes ou flan siennois...
Meurtres à la pomme d'or
Montpellier, 1556. François Savoisy, étudiant en médecine rêve de devenir cuisinier. Aux dissections, il préfère l'étude du safran, cardamome, gingembre, macis et autre maniguette. Mêlé à des morts suspectes, il mène l'enquête, jusqu'à Bologne. Avec Nostradamus – célèbre médecin et astrologue -, Olivier de Serres – agronome – ou Ulisse Aldroventi – humaniste et fameux naturaliste -, il célèbre la découverte de la tomate.
Natures mortes au Vatican
Rome, 1570. Devenu secrétaire de Bartolomeo Scappi, cuisinier du Pape, François rédige l'Opera, fameux ouvrage de plus de mille recettes : tourtes aux asperges, pizza à la napolitaine, gâteau d'aubergines, crème à la hongroise, papardelle au bouillon de lièvre... Mais l'enlèvement du peintre Arcimboldo le conduira, sur fond d'inquisition, de Naples à Genève.
Concernant l'écriture, ce fut une lecture plaisante mais sans plus, avec quelques maladresses. L'intrigue de base est de facture assez classique même s'il faut bien reconnaître qu'il y a eu beaucoup de recherche.
Cette série d'histoires vaut surtout pour la formidable reconstitution historique et culinaire (normal, l'auteure est historienne de la gastronomie) des époques et des lieux évoqués.
Les personnages sont vite attachants, on suit leurs pérégrinations avec plaisir et intérêt.
A recommander pour les gourmands de l'Histoire et les gourmets tout court, ce recueil reprenant en fin d'ouvrage quelques unes des recettes évoquées dans chaque histoire. Je ne les ai pas encore essayées, je vous en dirai des nouvelles si je me laisse tenter !
Merci à l'auteure pour toutes les précisions historiques, j'ai terminé ce livre juste avant de partir en vacances, visiter les châteaux de la Loire et lors de l'animation dans les cuisines de l'un d'eux, j'ai ainsi pu répondre à certaines "colles" posées par l'animatrice ! (commentaire purement égocentrique)
Mention spéciale au mini-exposé sur la tomate, qui m'a ravie autant que surprise !
Bref, je pense lire la suite...
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dimanche 30 juin 2013
Justice dans un paysage de rêves
4 de couv' :
Un capitaine de police blanc ayant été abattu dans une ville de la province sud-africaine au cours des années cinquante, l'inspecteur Cooper arrive de Johannesburg pour mener l'enquête. Il doit se frayer un chemin dans le labyrinthe des clivages raciaux et sociaux qui divisent la communauté. L'éminente et très respectable famille de la victime l'observe d'un oeil soupçonneux, et l'enquête est rapidement récupérée par la Security Branch. Cooper poursuit néanmoins ses recherches et, en découvrant la double vie du capitaine défunt, est entraîné dans une affaire qui révèlera que la couleur de peau compte bien plus que la justice...
Je n'avais jamais entendu parler de cet auteure avant que la suite de ce polar ne soit abordée par ce blog, que je suis régulièrement. Aimant déjà les romans se déroulant en Afique du Sud, grande fan de Deon Meyer (mais est-il encore besoin de le rappeler ?), ce roman avait tous les atouts pour me plaire. Et je ne suis pas déçue.
Ce polar regroupe tout ce que j'aime dans le genre : une écriture simple mais efficace, de bons portraits de chaque personnage, une rigueur historique, une bonne reconstitution sociologique, une belle description des lieux, une bonne intrigue, une fin douce-amère et crédible.
Je vous avouerai cependant que pour bien comprendre et me remémorer le contexte historique de l'histoire, je suis allée zyeuter du côté de wikipédia.
Donc, sur l'Afrique du Sud en général : https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_du_Sud
Sur son histoire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_du_Sud#Histoire
Sur l'Apartheid : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apartheid
Je pense donc emprunter sa suite (ou plutôt l'enquête suivante), dès que possible.
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Un capitaine de police blanc ayant été abattu dans une ville de la province sud-africaine au cours des années cinquante, l'inspecteur Cooper arrive de Johannesburg pour mener l'enquête. Il doit se frayer un chemin dans le labyrinthe des clivages raciaux et sociaux qui divisent la communauté. L'éminente et très respectable famille de la victime l'observe d'un oeil soupçonneux, et l'enquête est rapidement récupérée par la Security Branch. Cooper poursuit néanmoins ses recherches et, en découvrant la double vie du capitaine défunt, est entraîné dans une affaire qui révèlera que la couleur de peau compte bien plus que la justice...
Je n'avais jamais entendu parler de cet auteure avant que la suite de ce polar ne soit abordée par ce blog, que je suis régulièrement. Aimant déjà les romans se déroulant en Afique du Sud, grande fan de Deon Meyer (mais est-il encore besoin de le rappeler ?), ce roman avait tous les atouts pour me plaire. Et je ne suis pas déçue.
Ce polar regroupe tout ce que j'aime dans le genre : une écriture simple mais efficace, de bons portraits de chaque personnage, une rigueur historique, une bonne reconstitution sociologique, une belle description des lieux, une bonne intrigue, une fin douce-amère et crédible.
Je vous avouerai cependant que pour bien comprendre et me remémorer le contexte historique de l'histoire, je suis allée zyeuter du côté de wikipédia.
Donc, sur l'Afrique du Sud en général : https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_du_Sud
Sur son histoire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_du_Sud#Histoire
Sur l'Apartheid : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apartheid
Je pense donc emprunter sa suite (ou plutôt l'enquête suivante), dès que possible.
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dimanche 9 juin 2013
L'ultime secret de Frida K.
4 de couv' :
L'ange de la mort plane sur Mexico. La Santa Muerte, patronne des bas-fonds, est partout - même tatouée sur le sein gauche de stripteaseuses assassinées. En plongeant dans les arcanes de ce culte morbide, le policier Machuca ignore encore quel lien unit ces crimes au mystérieux tableau récemment volé : un autoportrait inconnu de Frida Kahlo dédié à son amant Léon Trotski.
Une toile qui pourrait bien avoir tué ce dernier et qui poursuit aujourd'hui son sanglant parcours...
Je dois reconnaître que j'ai acheté ce livre pour deux raisons : sa couverture et Frida Kahlo - on a tou(te)s nos raisons pleinement subjectives de choisir un livre - ce qui ne m'a empêché de me dire aussi " tout est fait pour donner envie de l'acheter". Lectrice influençable, certes, mais en toute conscience.
Autant le dire tout de suite, il est l'idéal pour la plage : c'est ce que j'aurais fait, le lire sur la plage je veux dire, si je n'avais pas eu la flemme de me bouger hier (par contre, l'incomparable bonheur de m'installer confortablement au soleil sur mon balcon ! J'ai bien fait, ce ne sera visiblement pas le cas aujourd'hui).
L'écriture étant assez simple, rien de transcendant. Mais pas désagréable non plus, il est facile et plaisant à lire.
Par contre, je ne le mettrai certainement pas dans la catégorie "thriller" qui est plutôt un genre ou tu restes les doigts agrippés au livre (sauf si tu te ronges les ongles en le lisant), les yeux rivés sur chaque mot de chaque ligne de chaque page de chaque chapitre de ce fichu bouquin dont tu n'arrives pas à t'extirper tellement les tribulations des personnages te sont devenues propres que c'en est presque physique et d'en oublier le monde qui t'entoure (et que quand ton entourage fait le moindre mouvement ou micro-bruit, tu bondis en hurlant, le livre rebondissant au plafond. Rigolez pas : que celui ou celle à qui ça n'est jamais arrivé me balance le premier pavé littéraire).
Et ce n'est donc pas du tout ce que j'ai ressenti en lisant ce livre. Donc, exit le côté thriller.
Côté polar, c'est sympa mais sans plus, voire un peu décousu. J'ai trouvé qui était coupable dès la 117ème page (sur 345), ou du moins je m'en doutais mais je n'en ai eu confirmation qu'à la toute fin, ce qui était une bonne raison de continuer.
J'ai regretté qu'il y ait autant de dialogues (mais vous savez maintenant que c'est un style d'écriture que j'aime le moins en polar), et c'est aussi cela qui rend la lecture de ce polar si fluide mais un peu au détriment du reste : la psychologie des personnages et la complexité de leurs relations ne restent finalement que survolées, comme si l'auteur amorçait un morceau de l'histoire pour finalement ne le reléguer qu'au second plan.
Je regrette aussi que la description de Mexico, de son ambiance, de sa culture, de sa population, soit aussi peu exposée. L'auteur en fait une toile de fond intéressante mais sans s'attarder davantage, dommage.
Cependant, j'ai assez apprécié que le roman alterne les passages actuels (il se déroule en 2006) et les passages se déroulant en 1940, avec Frida Kahlo au centre de l'intrigue. Ce sont ces passages qui m'ont d'autant plus intéressée que, bien que romancés pour les besoins du polar, il n'y a pas trop d'inventions par rapport à ce que je sais d'elle.
Donc j'insiste, un bon moment de lecture, mais pour qui aime les bons polars et connaît un peu la culture latino-américaine, on reste un peu sur sa faim.
Enfin, pour ceux que ça intéresse et voudraient se faire une idée du contexte du roman :
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vendredi 7 juin 2013
Algérie
4 de couv' :
Un ouvrage qui rassemble toutes les mémoires
Anciens combattants d'Afrique du Nord, d'active ou appelés, militants nationalistes du FLN-ALN, harkis, pieds-noirs, opposants à la guerre... Tous ont ouvert leurs archives, à la recherche des traces du passé.
Plus de 300 témoignages et documents inédits sur la guerre d'Algérie
Des récits qui donnent toute la "chair" de cette histoire. Ces témoignages sont complétés par des documents officiels permettant de comprendre les enjeux de ce conflit qui déchirera la France et l'Algérie.
Un regard juste et honnête sur le passé
Cinquante ans après la fin de la guerre d'Algérie, l'heure est maintenant venue de passer de la douleur à l'Histoire, de la blessure à l'apaisement. Ce conflit a concerné d'innombrables familles françaises et algériennes.
Pour ceux qui auraient suivi (et les autres aussi), je rappelle que j'avais évoqué ce livre ici. C'est probablement le beau temps de ces derniers jours qui m'a rappelé nos vacances d'été, nos visites et en particulier cette exposition sur l'Algérie.
De mes cours d'Histoire sur la guerre d'Algérie, je dois bien reconnaître que déjà à l'époque le tout me paraissait horriblement complexe, difficilement ingurgitable et régurgitable (je ne pense pas avoir eu une bonne note sur ce chapitre. J'aimais bien l'Histoire, mais j'étais assez moyenne dans cette matière).
Autant dire qu'au moment d'entamer ce recueil de témoignages, lettres, extraits de discours, de versions officielles, de livres et récits, mes souvenirs de ce chapitre de l'Histoire était assez flous. Je me rappelais la complexité de cette période, de la violence, des passions exacerbées (qui n'a pas dans sa famille des gens qui, ayant connu cette époque - en métropole - ont une vision de cette époque encore influencée par les versions officielles du moment ? Cette même génération influencée par la propagande du "le colonialisme était une bonne chose, on leur a apporté la civilisation " et qui ne veulent pas entendre parler du contraire, outré même qu'on puisse évoquer le sujet sous un autre angle, brisant ainsi toute tentative de débat.
Ce livre, à l'origine un livre-objet dont je n'ai que la partie livre et pas la version "de luxe", en plus de recueillir des témoignages de toutes sortes et de tous bords, est richement documenté de dessins, reproduction de lettres, d'affiches, de tracts, photos et je suis sure que j'en oublie.
J'en retire effectivement de tout cela une grande complexité, mais ce livre a le mérite de m'avoir éclairée sur l'ensemble. Et de me remettre en tête la chronologie des faits, qui a fait quoi et surtout pourquoi.
Autre mérite : il n'est pas partisan. Les faits, assortis de témoignages de protagonistes de l'époque, nous permet de comprendre l'état d'esprit et les prises de position de tous. Comprendre n'est pas forcément accepter, mais si on veut rester objectif sur un tel sujet et le voir dans son ensemble, on est bien obligé de se pencher sur chacun de ses aspect.
Je comprends d'autant mieux à présent, en dehors des drames individuels et collectifs, pourquoi 50 ans après, ce chapitre historique fait encore autant débat.
J'en retire aussi, mais je le savais déjà, que comme toute guerre et toute guerre civile, celle-là a été plus que toute autre un véritable déchirement. Pour tous, sans exception.
Bref, une lecture salutaire, objective et pédagogique, à recommander à quiconque voudrait en savoir plus sur le sujet.
Et je voudrais rappeler ici l'excellent "Bleu, blanc, vert" de Maïssa Bey. Une autre façon d'aborder les choses puisque romancée et dont le point de départ est justement la déclaration d'indépendance de l'Algérie, mais pour ceux qui voudraient poursuivre en core un peu sur le sujet...
Edit :
Vous n'allez pas me croire, mais c'est seulement 10 minutes après avoir clos cet article que je tombe sur une bande annonce de France 2 sur le programme de dimanche soir, consacré à la guerre d'Algérie. Avec en première partie de soirée, un téléfilm, puis un documentaire. Je trouve le choix du jour pas génial (qui aura le courage de regarder le documentaire, à une heure pareille, une veille de reprise du boulot ?). Au moins, cette soirée a le mérite d'exister.
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Un ouvrage qui rassemble toutes les mémoires
Anciens combattants d'Afrique du Nord, d'active ou appelés, militants nationalistes du FLN-ALN, harkis, pieds-noirs, opposants à la guerre... Tous ont ouvert leurs archives, à la recherche des traces du passé.
Plus de 300 témoignages et documents inédits sur la guerre d'Algérie
Des récits qui donnent toute la "chair" de cette histoire. Ces témoignages sont complétés par des documents officiels permettant de comprendre les enjeux de ce conflit qui déchirera la France et l'Algérie.
Un regard juste et honnête sur le passé
Cinquante ans après la fin de la guerre d'Algérie, l'heure est maintenant venue de passer de la douleur à l'Histoire, de la blessure à l'apaisement. Ce conflit a concerné d'innombrables familles françaises et algériennes.
Pour ceux qui auraient suivi (et les autres aussi), je rappelle que j'avais évoqué ce livre ici. C'est probablement le beau temps de ces derniers jours qui m'a rappelé nos vacances d'été, nos visites et en particulier cette exposition sur l'Algérie.
De mes cours d'Histoire sur la guerre d'Algérie, je dois bien reconnaître que déjà à l'époque le tout me paraissait horriblement complexe, difficilement ingurgitable et régurgitable (je ne pense pas avoir eu une bonne note sur ce chapitre. J'aimais bien l'Histoire, mais j'étais assez moyenne dans cette matière).
Autant dire qu'au moment d'entamer ce recueil de témoignages, lettres, extraits de discours, de versions officielles, de livres et récits, mes souvenirs de ce chapitre de l'Histoire était assez flous. Je me rappelais la complexité de cette période, de la violence, des passions exacerbées (qui n'a pas dans sa famille des gens qui, ayant connu cette époque - en métropole - ont une vision de cette époque encore influencée par les versions officielles du moment ? Cette même génération influencée par la propagande du "le colonialisme était une bonne chose, on leur a apporté la civilisation " et qui ne veulent pas entendre parler du contraire, outré même qu'on puisse évoquer le sujet sous un autre angle, brisant ainsi toute tentative de débat.
Ce livre, à l'origine un livre-objet dont je n'ai que la partie livre et pas la version "de luxe", en plus de recueillir des témoignages de toutes sortes et de tous bords, est richement documenté de dessins, reproduction de lettres, d'affiches, de tracts, photos et je suis sure que j'en oublie.
J'en retire effectivement de tout cela une grande complexité, mais ce livre a le mérite de m'avoir éclairée sur l'ensemble. Et de me remettre en tête la chronologie des faits, qui a fait quoi et surtout pourquoi.
Autre mérite : il n'est pas partisan. Les faits, assortis de témoignages de protagonistes de l'époque, nous permet de comprendre l'état d'esprit et les prises de position de tous. Comprendre n'est pas forcément accepter, mais si on veut rester objectif sur un tel sujet et le voir dans son ensemble, on est bien obligé de se pencher sur chacun de ses aspect.
Je comprends d'autant mieux à présent, en dehors des drames individuels et collectifs, pourquoi 50 ans après, ce chapitre historique fait encore autant débat.
J'en retire aussi, mais je le savais déjà, que comme toute guerre et toute guerre civile, celle-là a été plus que toute autre un véritable déchirement. Pour tous, sans exception.
Bref, une lecture salutaire, objective et pédagogique, à recommander à quiconque voudrait en savoir plus sur le sujet.
Et je voudrais rappeler ici l'excellent "Bleu, blanc, vert" de Maïssa Bey. Une autre façon d'aborder les choses puisque romancée et dont le point de départ est justement la déclaration d'indépendance de l'Algérie, mais pour ceux qui voudraient poursuivre en core un peu sur le sujet...
Edit :
Vous n'allez pas me croire, mais c'est seulement 10 minutes après avoir clos cet article que je tombe sur une bande annonce de France 2 sur le programme de dimanche soir, consacré à la guerre d'Algérie. Avec en première partie de soirée, un téléfilm, puis un documentaire. Je trouve le choix du jour pas génial (qui aura le courage de regarder le documentaire, à une heure pareille, une veille de reprise du boulot ?). Au moins, cette soirée a le mérite d'exister.
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vendredi 31 mai 2013
Invasion
Tout commence par un mystérieux disque noir, fait d'une matière inconnue, avec lequel un étudiant californien, Beau, se blesse au doigt en l'examinant. Pris d'une violente fièvre, Beau se rétablit très vite... Mais son comportement n'est plus le même. A la fois euphorique et incohérent, il commence à inquiéter sérieusement Cassy, son amie.
Et l'épidémie se répand. Ceux qu'elle ne tue pas, à leur tour, changent de personnalité et s'agrègent bientôt à une sorte de secte prosélyte, qui se diffuse dans le monde entier, cherchant à éliminer les autres.
D'où provient ce virus redoutable ? Quelle puissance invisible s'exerce à travers lui, sélectionnant les humains et les met à son service ? Sheila, médecin hospitalier, Jonathan, informaticien, et quelques autres vont prendre conscience du danger et mettre en commun leurs forces pour contrer ce virus dont ils ne savent qu'une chose : il n'est pas d'origine terrestre.
Dans la série "Sabine lit les livres qui traînent dans sa pile à lire depuis (au moins) dix ans", voici donc Invasion de Robin Cook.
Je précise que ce roman m'avait été offert à l'époque par ma librairie préférée (oui, il arrive que les librairies aient un stock de livre à offrir à leurs clients, cela est même précisé sur cet exemplaire, et qu'il ne peut donc être vendu. La classe, non ?).
Cela étant, même si la lecture de ce roman a été un bon divertissement, elle ne m'a pas plus emballée que cela. J'ai trouvé l'écriture assez quelconque et une idée m'a taraudée tout le long du livre et ce, dès le départ : j'avais l'impression de "lire" un téléfilm catastrophe. Et donc écrit pour des (télé)spectateurs et non pour des lecteurs. D'ailleurs, il a été adapté en (télé ?)film.
Je dois avouer que je ne raffole pas de ces romans dont on sent que le but sous-jacent de la part de l'auteur est d'être adapté à l'écran, petit ou grand, en faisant d'un roman une histoire à grand spectacle. A moins que le lecteur n'ait pas été oublié, mais ce n'est pas toujours le cas. D'ailleurs, une fois à l'écran, le résultat est souvent meilleur que sur le papier.
Par contre, qu'un roman soit suffisamment bon pour que le cinéma s'y intéresse, me paraît plus honnête vis-à-vis du lecteur puisqu'il aura été d'abord écrit pour lui... Bien que le résultat en film va souvent le décevoir, ce qui est logique : à chacun son imaginaire (et encore suis-je dans l'optique que le scénario n'ait pas fait de coupes sombres dans l'histoire... voire parmi les personnages).
Fin d'aparté.
Toutes ces considération mises à part et pour peu qu'on s'intéresse à la science-fiction et à une énième histoire d'invasion de la planète par des extra-terrestres (ce commentaire uniquement parce que j'ai lu récemment un autre ouvrage de science-fiction traitant du même thème récemment), qui est de facture assez classique mais reste assez prenante et un bon divertissement malgré quelques maladresses.
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Et l'épidémie se répand. Ceux qu'elle ne tue pas, à leur tour, changent de personnalité et s'agrègent bientôt à une sorte de secte prosélyte, qui se diffuse dans le monde entier, cherchant à éliminer les autres.
D'où provient ce virus redoutable ? Quelle puissance invisible s'exerce à travers lui, sélectionnant les humains et les met à son service ? Sheila, médecin hospitalier, Jonathan, informaticien, et quelques autres vont prendre conscience du danger et mettre en commun leurs forces pour contrer ce virus dont ils ne savent qu'une chose : il n'est pas d'origine terrestre.
Dans la série "Sabine lit les livres qui traînent dans sa pile à lire depuis (au moins) dix ans", voici donc Invasion de Robin Cook.
Je précise que ce roman m'avait été offert à l'époque par ma librairie préférée (oui, il arrive que les librairies aient un stock de livre à offrir à leurs clients, cela est même précisé sur cet exemplaire, et qu'il ne peut donc être vendu. La classe, non ?).
Cela étant, même si la lecture de ce roman a été un bon divertissement, elle ne m'a pas plus emballée que cela. J'ai trouvé l'écriture assez quelconque et une idée m'a taraudée tout le long du livre et ce, dès le départ : j'avais l'impression de "lire" un téléfilm catastrophe. Et donc écrit pour des (télé)spectateurs et non pour des lecteurs. D'ailleurs, il a été adapté en (télé ?)film.
Je dois avouer que je ne raffole pas de ces romans dont on sent que le but sous-jacent de la part de l'auteur est d'être adapté à l'écran, petit ou grand, en faisant d'un roman une histoire à grand spectacle. A moins que le lecteur n'ait pas été oublié, mais ce n'est pas toujours le cas. D'ailleurs, une fois à l'écran, le résultat est souvent meilleur que sur le papier.
Par contre, qu'un roman soit suffisamment bon pour que le cinéma s'y intéresse, me paraît plus honnête vis-à-vis du lecteur puisqu'il aura été d'abord écrit pour lui... Bien que le résultat en film va souvent le décevoir, ce qui est logique : à chacun son imaginaire (et encore suis-je dans l'optique que le scénario n'ait pas fait de coupes sombres dans l'histoire... voire parmi les personnages).
Fin d'aparté.
Toutes ces considération mises à part et pour peu qu'on s'intéresse à la science-fiction et à une énième histoire d'invasion de la planète par des extra-terrestres (ce commentaire uniquement parce que j'ai lu récemment un autre ouvrage de science-fiction traitant du même thème récemment), qui est de facture assez classique mais reste assez prenante et un bon divertissement malgré quelques maladresses.
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jeudi 30 mai 2013
Prix BD 2013 - mon classement
Oyez, oyez braves gens, a-y-est, je me suis décidée.
C'est toujours (un peu) compliqué d'établir un classement pour un prix, même si on sait très bien que c'est au final le but du jeu. Et c'est toujours une surprise pour moi de voir que certains livres que j'ai bien aimé se retrouvent certes pour la plupart dans la première moitié du classement, mais boudiou, plus éloignés du haut de la liste que je ne l'imaginais, voire dans les derniers. Parce que non, des ex-aequo, il ne peut pas y en avoir.
Voici donc mon classement pour le prix BD Cezam 2013, et je rappelle que 12 est le préféré, 1 le moins aimé.
12) Daytripper
11) La page blanche
10) Castilla Drive
9) Un printemps à Tchernobyl
8) Le singe de Hartlepool
7) Amour, passion, CX diesel
6) Une métamorphose iranienne
5) La peau de l'ours
4) Birdy's
3) La Douce
2) Sept détectives
1) En silence
Hâte de voir le classement "officiel".
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C'est toujours (un peu) compliqué d'établir un classement pour un prix, même si on sait très bien que c'est au final le but du jeu. Et c'est toujours une surprise pour moi de voir que certains livres que j'ai bien aimé se retrouvent certes pour la plupart dans la première moitié du classement, mais boudiou, plus éloignés du haut de la liste que je ne l'imaginais, voire dans les derniers. Parce que non, des ex-aequo, il ne peut pas y en avoir.
Voici donc mon classement pour le prix BD Cezam 2013, et je rappelle que 12 est le préféré, 1 le moins aimé.
12) Daytripper
11) La page blanche
10) Castilla Drive
9) Un printemps à Tchernobyl
8) Le singe de Hartlepool
7) Amour, passion, CX diesel
6) Une métamorphose iranienne
5) La peau de l'ours
4) Birdy's
3) La Douce
2) Sept détectives
1) En silence
Hâte de voir le classement "officiel".
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mercredi 29 mai 2013
Tag 2
Et oui, je me re-suis fait taguée, cette fois par Blondie. Tag dont voici les principes de base :
1) Chaque personne doit écrire 11 petites choses sur elle
2) Répondre aux questions de la personne qui vous a tagué
3) Choisir 11 personnes et mettre un lien de leur blog sur votre post
4) Leur poser à votre tour 11 questions
5) Les en informer sur leur page
6) Ne pas taguer la personne qui vous a tagué
11 petites choses sur moi :
1) J'ai la phobie de conduire.
2) J'ai la trouille des araignées.
3) Je déteste la réglisse.
4) Je suis issue d'une famille de sabotiers.
5) Je suis une gaga des chats et j'ai une chatte qui a maintenant 14 ans déjà (qu'on appelle toujours notre "bébé"), modèle Félix. Elle est en train de ronfler près de moi en ce moment.
6) J'adore la nature. Et on manque de verdure ici à Brest même ! J'ai quand même trouvé moyen de m'installer près du parc de Penfeld, mais un peu plus de verdure en centre ville ou autres quartiers, ça ferait pas de mal.
7) J'ai horreur des ragots.
8) J'aime tout ce qui a un rapport à la culture (par contre, je suis allergique à l'art contemporain que j'ai tendance à appeler "art expérimental").
9) J'adorerais savoir jouer d'un instrument de musique ou dessiner.
10) J'adore prendre des photos... Surtout de la nature (arbres, nuages, insectes, lézards, couchers/levers de soleil, fleur... Et j'en oublie sûrement !).
11) Je suis très sensible à tout ce qui est droit humain, j'ai même fait partie d'Amnesty International pendant un (court) temps. Et je parraine une petite ougandaise.
Onze questions de Blondie :
1) Quel(s) genre(s) de livres préfères-tu ?
J'aime beaucoup les polars, avec une prédilection pour les polars noirs. Mais j'aime beaucoup aussi les livres d'une belle sensibilité et d'une certaine poésie comme les romans d'Anne Percin, Maïssa Bey, Véronique Ovaldé, Stéphanie Janicot.
La littérature afro-américaine fait aussi partie de mes préférées.
Et d'une manière générale, les auteurs ayant une belle qualité d'écriture qui peuvent ainsi m'emporter dans n'importe quelle histoire.
La littérature afro-américaine fait aussi partie de mes préférées.
Et d'une manière générale, les auteurs ayant une belle qualité d'écriture qui peuvent ainsi m'emporter dans n'importe quelle histoire.
2) Quel est le plus bel endroit que tu aies visité ?
La Bavière. Il s'agissait d'un voyage organisé par mon collège pendant les grandes vacances, la première fois que je partais en vacances et la seule hors de France ! Comme le collège avait loupé les réservations en auberge de jeunesse, nous faisions du camping et montions souvent les tentes en pleine nuit tellement nos journées étaient chargées !
Tout ça pour dire qu'un soir, nous sommes couchés dans un camping. Et que le matin nous nous sommes levés dans un superbe paysage de montagne. Des chocs comme celui-là, j'en veux plus souvent !
3) Que penses-tu des adolescents d'aujourd'hui ?
Difficile d'être objective quand on vit avec un prof ou quand mon travail est régulièrement perturbé par les élèves du collège-lycée d'à côté qui viennent cloper, se nettoyer les amygdales, chahuter, s'entraîner pour la Star Ac' juste en-dessous de mon bureau (une bande de morveux donc).
En résumé : pitié, on n'était pas comme ça au même âge ? (mes parents ont interdiction formelle de répondre à cette question !)
4) Selon toi, quelle est la plus belle qualité qu'un être humain peut avoir ?
Le respect. Ou l'empathie. Les deux allant bien ensemble.
5) Quelle est la première chose à laquelle tu penses quand tu entends le mot "bière" ?
Beurk. J'aime pas la bière. Ou si, mais mélangée à autre chose : la Krieg, la Pécheresse, la Despérado. Et encore, en buvant trèèèèèèèèès lentement.
6) Quel est ton dessert préféré ?
Toute sorte de coupe de glace est la bienvenue !
7) Quel livre ne veux-tu plus jamais relire de ta vie ?
Ça me fais toujours mal au coeur de dire que je n'ai pas aimé un livre. Peut-être "Le blé en herbe", de Colette. C'est une auteure avec laquelle je n'accroche pas. Ou sinon, "Les particules élémentaires" de Houellebecq et que je n'ai pas pu finir.
8) Quelle est ta musique/chanson du moment ?
En ce moment, je me refait une crise d'adolescence - musicale - et reprend tous les artistes que j'aimais bien à l'époque.
Mais j'aime aussi beaucoup "Somebody that I used to know" de Gotye.
9) Ton péché mignon ?
Le bon whisky, surtout de marque Ardbergh (avec modération toussa, toussa, mais vu les tarifs, peux pas faire autrement). Et le chocolat aussi (avec modération aussi).
10) Quelle(s) série(s) pourrais-tu regarder en boucle ?
The Big Band Theory, je me trouve pas mal de points communs avec Sheldon (et là, je vous fais peur, hein ?), mais aussi Buffy, une Nounou d'enfer et Stargate.
11) En moyenne, combien de livres penses-tu avoir lus ?
C'est une bonne question, merci de l'avoir posée. Non, vraiment, très bonne question (boudiou, comment vais-je m'en sortir de celle-là ? Ah oui, je sais :) en fait, je suis plutôt une littéraire, à la base, les maths et moi ça fait cinq, alors de là à compter ou faire une estimation...
(et si, j'ai répondu à la question)
Onze personnes à taguer :
En fait, je ne sais pas qui taguer donc tout volontaire est le (la) bienvenu(e). Si ça vous tente, dites-le moi, je rajoute un lien vers votre blog ici !
Onze questions auxquelles il faudra répondre :
1) Quel est ton auteur(e) préféré, celui (celle) qui pour toi est largement au-dessus de tout les autres, ton dieu de l'écriture en somme ?
2) Quel est le livre qui a suscité en toi une corde sensible ?
3) Quelle est la chose la plus idiote que tu aies fait dans ta vie ?
4) Quel est l'endroit (réel ou imaginaire) où tu rêverais de vivre ?
5) Où passes-tu tes vacances cet été ? *
6) Quel personnage mythologique aimerais-tu être ou rencontrer ? (toutes mythologies ou légendes confondues)
7) Pour quoi serais-tu prêt(e) à te battre ?
8) Quel était ton jeu/jouet préféré quand tu étais enfant ?
9) Où vis-tu et pourquoi là ?
10) As-tu un animal ?
11) Pourquoi lis-tu (ou pas) ?
* question purement égoïste, mon homme et moi n'avons pas trop d'idées pour cette année... ^^
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mardi 28 mai 2013
Lauréat
Je suis un peu en retard pour vous donner le nom du lauréat du prix des lecteurs du Télégramme 2013.
Vu la couverture médiatique d'un des livres, j'avais tablé sur "Les proies" d'Annick Cojean.
Et bien il faut croire (et c'est tant mieux !) que les participants à ce prix ne sont guère influençables et donc constituent un jury objectif (attention, je ne dis pas que ce livre ne vaut rien, juste que j'étais persuadée que sa seule publicité médiatique risquait de faire pencher la balance en sa faveur), car ce n'est pas lui qui a été plébiscité.
Non, cette année, le lauréat est donc "Le Promeneur de la Presqu'île" de Jean-Luc Nativelle. et dont voici l'interview réalisée durant le déroulement du prix.
Et chose promise, chose due, je vais donc le réserver à la bibliothèque et vous en parlerai dès que fini.
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Vu la couverture médiatique d'un des livres, j'avais tablé sur "Les proies" d'Annick Cojean.
Et bien il faut croire (et c'est tant mieux !) que les participants à ce prix ne sont guère influençables et donc constituent un jury objectif (attention, je ne dis pas que ce livre ne vaut rien, juste que j'étais persuadée que sa seule publicité médiatique risquait de faire pencher la balance en sa faveur), car ce n'est pas lui qui a été plébiscité.
Non, cette année, le lauréat est donc "Le Promeneur de la Presqu'île" de Jean-Luc Nativelle. et dont voici l'interview réalisée durant le déroulement du prix.
Et chose promise, chose due, je vais donc le réserver à la bibliothèque et vous en parlerai dès que fini.
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lundi 20 mai 2013
Confessions d'un fils modèle
4 de couv' :
Dans ce travail de mémoire émouvant, sincère, subtil, Jake Lamar revient sur les années 1980, qui l'ont vu réaliser le rêve de son père : s'extraire de sa condition. Ce faisant, il décrit sans concession l'ambivalence de la bourgeoisie noire américaine, prise entre ses difficultés à s'insérer dans la société blanche et son désir de ne pas être rejetée par les autres Noirs.
Titre original : "Bourgeois blues".
Je ne sais s'il faut réellement considérer ce livre comme un essai puisqu'il est un peu sur la forme d'une réflexion intime, comme si l'auteur lui-même cherchait à faire le point sur sa propre vie.
Pourtant, par le biais d'une réflexion sur sa famille et son évolution sociale génération après génération, c'est le portrait d'une catégorie sociale américaine à un moment donné qu'il nous expose là.
Ou comment une histoire personnelle (nos histoires personnelles) se conjugue(nt) avec l'évolution de la société dans laquelle on évolue.
Une étude sociologique intime, en sorte, en dehors des clichés, avec autant d'objectivité que possible - s'agissant d'un portrait familial - et que j'ai pour ma part trouvée intéressante et ai donc bien aimé.
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Dans ce travail de mémoire émouvant, sincère, subtil, Jake Lamar revient sur les années 1980, qui l'ont vu réaliser le rêve de son père : s'extraire de sa condition. Ce faisant, il décrit sans concession l'ambivalence de la bourgeoisie noire américaine, prise entre ses difficultés à s'insérer dans la société blanche et son désir de ne pas être rejetée par les autres Noirs.
Titre original : "Bourgeois blues".
Je ne sais s'il faut réellement considérer ce livre comme un essai puisqu'il est un peu sur la forme d'une réflexion intime, comme si l'auteur lui-même cherchait à faire le point sur sa propre vie.
Pourtant, par le biais d'une réflexion sur sa famille et son évolution sociale génération après génération, c'est le portrait d'une catégorie sociale américaine à un moment donné qu'il nous expose là.
Ou comment une histoire personnelle (nos histoires personnelles) se conjugue(nt) avec l'évolution de la société dans laquelle on évolue.
Une étude sociologique intime, en sorte, en dehors des clichés, avec autant d'objectivité que possible - s'agissant d'un portrait familial - et que j'ai pour ma part trouvée intéressante et ai donc bien aimé.
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dimanche 19 mai 2013
Une métamorphose iranienne
2 de couv' :
Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d'un hebdomadaire iranien. Le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri, et les azéris, peuple d'origine turque au nord de l'Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains d'entre eux, le dessin de Mana est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d'un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l'éditeur du magazine sont arrêtés et emmenés dans la prison 209, une section non officielle de la prison d'Evin, sous l'administration de la VEVAK, le ministère des Renseignements et de la Sécurité nationale... Au bout de deux mois de détention, Mana obtient un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s'enfuir avec sa femme.
Bouleversant, une métamorphose iranienne est une plongée en apnée dans le système totalitaire kafkaïen mis en place par le régime iranien.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire en regardant la couverture, rien à voir avec Kafka !
Mais comme chez Kafka beaucoup d'absurde, un absurde cruellement réel hélas puisque c'est sa propre histoire que raconte l'auteur. Une BD militante, réaliste, mais non dénuée d'humour et de poésie. Humaine, en somme. Comme son auteur.
Et il y a un peu de Quino dans les dessins, l'humour, la poésie et la subtilité.
D'une dictature à l'autre...
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Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d'un hebdomadaire iranien. Le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri, et les azéris, peuple d'origine turque au nord de l'Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains d'entre eux, le dessin de Mana est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d'un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l'éditeur du magazine sont arrêtés et emmenés dans la prison 209, une section non officielle de la prison d'Evin, sous l'administration de la VEVAK, le ministère des Renseignements et de la Sécurité nationale... Au bout de deux mois de détention, Mana obtient un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s'enfuir avec sa femme.
Bouleversant, une métamorphose iranienne est une plongée en apnée dans le système totalitaire kafkaïen mis en place par le régime iranien.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire en regardant la couverture, rien à voir avec Kafka !
Mais comme chez Kafka beaucoup d'absurde, un absurde cruellement réel hélas puisque c'est sa propre histoire que raconte l'auteur. Une BD militante, réaliste, mais non dénuée d'humour et de poésie. Humaine, en somme. Comme son auteur.
Et il y a un peu de Quino dans les dessins, l'humour, la poésie et la subtilité.
D'une dictature à l'autre...
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samedi 18 mai 2013
Feu de glace
Lorsqu'elle croise le regard de cet inconnu dans la rue, Alice Loudon est dévorée par une passion sans limite. Du jour au lendemain, elle abandonne son compagnon, Jake, avec lequel elle partageait un bonheur tranquille, et néglige le projet qu'elle dirige pour un laboratoire pharmaceutique. Pourtant Alice ne sait rien d'Adam Tallis lorsqu'elle l'épouse, sinon qu'il est un alpiniste célèbre qui a sauvé plusieurs vies au prix de la sienne. Devant son refus obstiné à parler du passé, Alice décide de mener sa propre enquête. Très vite, un nom l'obsède : celui d'Adèle Blanchard, une jeune femme qui a quitté Adam et dont il nie farouchement l'existence.
Mais on n'ouvre pas la porte du passé sans en subir les conséquences, et l'amour fou conduit parfois aux extrémités les plus violentes.
A un moment donné, Nicci French étaient tellement encensés par la critique que j'avais eu envie de lire un de leurs romans. Du coup, j'en avais acheté deux. Et me suis précipitée dessus dès mon retour de la librairie... Pour ne pas dépasser la dixième page, franchement déçue, trouvant le style plat, ou plutôt l'écriture sans style ce qui n'est guère mieux. Et de mettre les deux volumes de côté, me disant qu'un jour, peut-être...
Et l'autre jour justement, en panne d'inspiration (traduisez : très hésitante) sur mon choix de livre, façon "j'ai envie de lire, mais quoi ?", je me suis donc rabattue sur celui-ci. En me disant que cette fois, même si je n'aimais pas plus que la première fois, j'irais plus loin dans ma lecture, quoiqu'il advienne.
J'ai dû me forcer un peu. La narratrice m'a parue d'emblée assez antipathique, elle parcoure sa vie avec ennui sans en être vraiment consciente, sa vie professionnelle se borne à faire semblant de travailler, du moins quand elle est présente à son travail et pas au restaurant/à la piscine/à faire du shopping/faire croire qu'elle malade.
Plus le fait qu'elle n'st pas très honnête avec son entourage dès le début de sa relation avec Adam, ni même avec lui. Pas très réaliste non plus le côté "je l'aime mais je le trouve très suspect".
Et j'ai eu l'impression de lire la trame classique d'un Mary Higgins Clark : une wonderwoman (en beaucoup plus dilettante cela dit) à qui tout réussit et dont la vie va être bouleversée par un évènement
Lui aussi m'a paru très antipathique : froid, dominateur, arrogant, trop secret pour être honnête.
Quant au fond de l'histoire... Ça vous est déjà arrivées (oui, vous mesdames) un coup de foudre tel qu'au premier regard vous suivez un parfait inconnu croisé dans la rue jusqu'à chez lui (à l'heure du déjeuner) pour tirer un coup puis retourner au boulot comme si de rien n'était, en ne réalisant à ce moment-là que vous ne connaissez même pas son prénom ?
Je ne veux jouer ni les bigotes ni les bégueules, mais franchement, ça n'est guère réaliste.
Soit. Elle lâche tout pour vivre avec lui. C'est arrivé à d'autres.
Leur relation vire au sado-masochisme, admettons. Ça ne lui plaît pas franchement à elle mais elle se soumet quand même.
Nan mais quelle gourdasse.
Voilà pour les 200 premières pages et quelques (sur 468) du livre.
Heureusement, les choses s'accélèrent ensuite. Enfin, pas avant la 300ème page... Plus de suspens, d'intrigue, les pièces du puzzle s'imbriquent parfaitement et on a vraiment envie de savoir comment elle va s'en sortir.
C'est quand même dommage de commencer à apprécier un roman arrivée seulement à la fin. Il ne manquait pourtant pas grand chose pour que j'apprécie l'histoire, mais certains passages et transitions m'ont donné la désagréable impression, à la lecture, d'être mal amenés, certaines situations pas très réalistes.
J'ai donc un autre roman à lire des mêmes auteurs, à voir si j'en ai les mêmes impressions sur la narration et le (manque de) réalisme de l'histoire.
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Mais on n'ouvre pas la porte du passé sans en subir les conséquences, et l'amour fou conduit parfois aux extrémités les plus violentes.
A un moment donné, Nicci French étaient tellement encensés par la critique que j'avais eu envie de lire un de leurs romans. Du coup, j'en avais acheté deux. Et me suis précipitée dessus dès mon retour de la librairie... Pour ne pas dépasser la dixième page, franchement déçue, trouvant le style plat, ou plutôt l'écriture sans style ce qui n'est guère mieux. Et de mettre les deux volumes de côté, me disant qu'un jour, peut-être...
Et l'autre jour justement, en panne d'inspiration (traduisez : très hésitante) sur mon choix de livre, façon "j'ai envie de lire, mais quoi ?", je me suis donc rabattue sur celui-ci. En me disant que cette fois, même si je n'aimais pas plus que la première fois, j'irais plus loin dans ma lecture, quoiqu'il advienne.
J'ai dû me forcer un peu. La narratrice m'a parue d'emblée assez antipathique, elle parcoure sa vie avec ennui sans en être vraiment consciente, sa vie professionnelle se borne à faire semblant de travailler, du moins quand elle est présente à son travail et pas au restaurant/à la piscine/à faire du shopping/faire croire qu'elle malade.
Plus le fait qu'elle n'st pas très honnête avec son entourage dès le début de sa relation avec Adam, ni même avec lui. Pas très réaliste non plus le côté "je l'aime mais je le trouve très suspect".
Et j'ai eu l'impression de lire la trame classique d'un Mary Higgins Clark : une wonderwoman (en beaucoup plus dilettante cela dit) à qui tout réussit et dont la vie va être bouleversée par un évènement
Lui aussi m'a paru très antipathique : froid, dominateur, arrogant, trop secret pour être honnête.
Quant au fond de l'histoire... Ça vous est déjà arrivées (oui, vous mesdames) un coup de foudre tel qu'au premier regard vous suivez un parfait inconnu croisé dans la rue jusqu'à chez lui (à l'heure du déjeuner) pour tirer un coup puis retourner au boulot comme si de rien n'était, en ne réalisant à ce moment-là que vous ne connaissez même pas son prénom ?
Je ne veux jouer ni les bigotes ni les bégueules, mais franchement, ça n'est guère réaliste.
Soit. Elle lâche tout pour vivre avec lui. C'est arrivé à d'autres.
Leur relation vire au sado-masochisme, admettons. Ça ne lui plaît pas franchement à elle mais elle se soumet quand même.
Nan mais quelle gourdasse.
Voilà pour les 200 premières pages et quelques (sur 468) du livre.
Heureusement, les choses s'accélèrent ensuite. Enfin, pas avant la 300ème page... Plus de suspens, d'intrigue, les pièces du puzzle s'imbriquent parfaitement et on a vraiment envie de savoir comment elle va s'en sortir.
C'est quand même dommage de commencer à apprécier un roman arrivée seulement à la fin. Il ne manquait pourtant pas grand chose pour que j'apprécie l'histoire, mais certains passages et transitions m'ont donné la désagréable impression, à la lecture, d'être mal amenés, certaines situations pas très réalistes.
J'ai donc un autre roman à lire des mêmes auteurs, à voir si j'en ai les mêmes impressions sur la narration et le (manque de) réalisme de l'histoire.
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vendredi 17 mai 2013
Ko, ko, Mma !
La vie réserve de telles surprises que l'on pourrait parfois prendre ses songes pour la réalité. C'est ce qui arrive à Mme Ramotswe lorsqu'elle voit apparaître l'éminent Clovis Andersen, rien de moins que l'auteur des Principes de l'investigation privée. Que viendrait faire au Botswana le père de la bible de l'Agence n°1 des Dames Détectives ? Entre les démêlés de la justice de Speedy Motors et le douteux constructeur engagé par Grace Makutsi et Phuti Radiphuti, ce n'est pourtant pas le moment de rêver !
Et voilà, comme tous les ans, j'ai retrouvé mon bon vieux groupe d'amis du Botswana.
Difficile de dire davantage que les autres années, à part que j'aime toujours autant cette douceur de vivre qui transparaît dans ces livres, un peu comme des vacances littéraires via ces petits rectangles de papier.
Soyons objectifs, ce n'est pas pour moi une série de vrais polars : la trame de base reste toujours une enquête proposée à nos deux détectives, mais on en voit finalement plus sur leurs vies privées et la vie au Botswana (et encore, moins que dans les premiers livres, je trouve) que sur l'enquête elle-même au final.
Il y a aussi une certaine redondance : l'adoration de Mma Ramotswe pour son défunt père, les traits de caractère des différents personnages qui en deviennent presque caricaturaux, le fichu "97 sur 100" de Mma Makutsi qu'elle ne cesse de seriner d'un livre à l'autre (mais dont l'origine de cette fierté est cette fois expliquée ici).
Et surtout, dans ce tome : LA rencontre avec le fameux Clovis Andersen. Mais je n'en dirai pas plus.
D'ailleurs, le fait que lui et Mma Ramotswe se rencontrent bouclerait-il la boucle ? Nos personnages semblent, une fois le livre refermé, solidement installés dans un avenir qui leur sourit, ce serait une façon élégante de terminer cette série.
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Et voilà, comme tous les ans, j'ai retrouvé mon bon vieux groupe d'amis du Botswana.
Difficile de dire davantage que les autres années, à part que j'aime toujours autant cette douceur de vivre qui transparaît dans ces livres, un peu comme des vacances littéraires via ces petits rectangles de papier.
Soyons objectifs, ce n'est pas pour moi une série de vrais polars : la trame de base reste toujours une enquête proposée à nos deux détectives, mais on en voit finalement plus sur leurs vies privées et la vie au Botswana (et encore, moins que dans les premiers livres, je trouve) que sur l'enquête elle-même au final.
Il y a aussi une certaine redondance : l'adoration de Mma Ramotswe pour son défunt père, les traits de caractère des différents personnages qui en deviennent presque caricaturaux, le fichu "97 sur 100" de Mma Makutsi qu'elle ne cesse de seriner d'un livre à l'autre (mais dont l'origine de cette fierté est cette fois expliquée ici).
Et surtout, dans ce tome : LA rencontre avec le fameux Clovis Andersen. Mais je n'en dirai pas plus.
D'ailleurs, le fait que lui et Mma Ramotswe se rencontrent bouclerait-il la boucle ? Nos personnages semblent, une fois le livre refermé, solidement installés dans un avenir qui leur sourit, ce serait une façon élégante de terminer cette série.
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dimanche 12 mai 2013
22/11/1963
Pas de quatrième de couverture cette fois, si ce n'est l'image sur votre droite ou le résumé du roman qui apparaît en deuxième de couverture et que je n'ai vu qu'au moment de rendre le livre à la bibliothèque. Et que j'ai décidé de ne pas mettre ici, vu qu'il raconte la quasi-intégralité de l'histoire et que je trouve bien plus intéressant de lire ce roman sans le connaître.
Ce qui ne me facilite pas la tâche pour en faire un commentaire intéressant, difficile en effet de me livrer à cet exercice sans mettre en valeur ce qui me paraît le plus important.
Cela étant, en voyant le premier et le quatrième de couverture, vous devinez vite le sujet du roman, qui n'est d'ailleurs un secret pour personne depuis sa sortie.
Cela faisait longtemps que j'avais envie de relire un Stephen King, d'où mon récent emprunt de "Jessie" en attendant que le tout dernier roman de cet auteur, réservé à la bibliothèque, ne soit enfin disponible.
C'est donc un jeudi après-midi (bon, j'y suis allée le matin en fait mais c'était fermé. Avais juste un peu oublié les horaires. Grmblbl. Mais pas déplacée pour rien, vu que je devais en rendre d'autres - vive les boîtes à livres), que je suis rentrée avec le volumineux ouvrage sous le bras.
Une fois rentrée, j'ai constaté qu'il était d'ailleurs plus volumineux que je le pensais : il ne fait pas 500 pages, mais 936. Les pages du livre étant entre le papier normal et le papier bible, et très agréable au toucher. Je salue donc l'effort de l'éditeur, qui a bien voulu imprimer en un seul volume ce qui aurait pu paraître en deux, répondant donc paraît-il à une demande des lecteurs français.
J'insite sur ce point car il est hautement désagréable pour les lecteurs que nous sommes de payer double pour un roman qui, dans son pays d'origine, est sorti en un seul tome (les lecteurs de Robin Hobb me comprendront).
Ici, les premier et quatrième de couverture se font donc écho. Et c'est bien de cela qu'il s'agit : que ce serait-il passé si l'histoire avait été différente ?
Et surtout : si vous aviez la possibilité de modifier non seulement le cours de l'Histoire mais aussi la vie des gens en réparant le mal qui leur a été fait, le feriez-vous ? Et question qui m'a taraudée tout le long du roman : serait-ce même souhaitable ou vaudrait-il mieux laisser les évènements suivre leur cours ?
Questions classiques d'un tel sujet, mais revisitées par King, ça prend tout de suite une autre ampleur.
En effet, le narrateur a la possibilité de remonter dans le temps, mais les jalons posés dès le début ne laissent guère de marge de manoeuvre. Crédibilité d'auteur oblige, King impose à son personnage des contraintes qui sont à la fois les fondations et le ciment de ce roman. Et toujours crédibilité d'auteur oblige, il nous dirige vers les failles de ce système - que tout bon esprit critique se doit de relever - pour les balayer ensuite avec brio. Et nous voici, tout comme l'auteur et son roman, solides sur nos bases. Il ne nous reste plus qu'à suivre le narrateur dans ses pérégrinations temporelles et personnelles.
Mention spéciale donc à cet aspect du roman.
Mais mention spéciale aussi à une certaine reconstitution historique dans les moindres détails de la vie fin des années cinquante-début soixante, et si elle peut vous paraître idéalisée dans le début, je vous rassure, cela ne dure que le temps pour le narrateur de s'adapter à cette nouvelle vie. Par comparaison à aujourd'hui, il en voit tout d'abord surtout les bons côtés.
Bien vite, comme on s'y attend, il se rendra compte que cette vie est idéale surtout pour quiconque est un homme, blanc, avec un bon salaire, et se fondant dans le moule des bien-pensants.
Jusqu'au bout, à la dernière seconde, on se demande s'il va réussir, et comment. Car comme toujours (et c'est bien pour ça aussi qu'on aime cet auteur) King ne ménage ni le suspens, ni nos nerfs.
Je n'en dirait pas plus sur le dénouement, si ce n'est qu'il est en adéquation avec ce que j'espérais (et vu que vous n'êtes pas dans ma tête, ça ne vous arrange pas et vous trouvez ce commentaire le plus inutile de ce blog, non ?).
Vous voulez savoir ? Vraiment ?
Lisez-le !
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Ce qui ne me facilite pas la tâche pour en faire un commentaire intéressant, difficile en effet de me livrer à cet exercice sans mettre en valeur ce qui me paraît le plus important.
Cela étant, en voyant le premier et le quatrième de couverture, vous devinez vite le sujet du roman, qui n'est d'ailleurs un secret pour personne depuis sa sortie.
Cela faisait longtemps que j'avais envie de relire un Stephen King, d'où mon récent emprunt de "Jessie" en attendant que le tout dernier roman de cet auteur, réservé à la bibliothèque, ne soit enfin disponible.
C'est donc un jeudi après-midi (bon, j'y suis allée le matin en fait mais c'était fermé. Avais juste un peu oublié les horaires. Grmblbl. Mais pas déplacée pour rien, vu que je devais en rendre d'autres - vive les boîtes à livres), que je suis rentrée avec le volumineux ouvrage sous le bras.
Une fois rentrée, j'ai constaté qu'il était d'ailleurs plus volumineux que je le pensais : il ne fait pas 500 pages, mais 936. Les pages du livre étant entre le papier normal et le papier bible, et très agréable au toucher. Je salue donc l'effort de l'éditeur, qui a bien voulu imprimer en un seul volume ce qui aurait pu paraître en deux, répondant donc paraît-il à une demande des lecteurs français.
J'insite sur ce point car il est hautement désagréable pour les lecteurs que nous sommes de payer double pour un roman qui, dans son pays d'origine, est sorti en un seul tome (les lecteurs de Robin Hobb me comprendront).
Ici, les premier et quatrième de couverture se font donc écho. Et c'est bien de cela qu'il s'agit : que ce serait-il passé si l'histoire avait été différente ?
Et surtout : si vous aviez la possibilité de modifier non seulement le cours de l'Histoire mais aussi la vie des gens en réparant le mal qui leur a été fait, le feriez-vous ? Et question qui m'a taraudée tout le long du roman : serait-ce même souhaitable ou vaudrait-il mieux laisser les évènements suivre leur cours ?
Questions classiques d'un tel sujet, mais revisitées par King, ça prend tout de suite une autre ampleur.
En effet, le narrateur a la possibilité de remonter dans le temps, mais les jalons posés dès le début ne laissent guère de marge de manoeuvre. Crédibilité d'auteur oblige, King impose à son personnage des contraintes qui sont à la fois les fondations et le ciment de ce roman. Et toujours crédibilité d'auteur oblige, il nous dirige vers les failles de ce système - que tout bon esprit critique se doit de relever - pour les balayer ensuite avec brio. Et nous voici, tout comme l'auteur et son roman, solides sur nos bases. Il ne nous reste plus qu'à suivre le narrateur dans ses pérégrinations temporelles et personnelles.
Mention spéciale donc à cet aspect du roman.
Mais mention spéciale aussi à une certaine reconstitution historique dans les moindres détails de la vie fin des années cinquante-début soixante, et si elle peut vous paraître idéalisée dans le début, je vous rassure, cela ne dure que le temps pour le narrateur de s'adapter à cette nouvelle vie. Par comparaison à aujourd'hui, il en voit tout d'abord surtout les bons côtés.
Bien vite, comme on s'y attend, il se rendra compte que cette vie est idéale surtout pour quiconque est un homme, blanc, avec un bon salaire, et se fondant dans le moule des bien-pensants.
Jusqu'au bout, à la dernière seconde, on se demande s'il va réussir, et comment. Car comme toujours (et c'est bien pour ça aussi qu'on aime cet auteur) King ne ménage ni le suspens, ni nos nerfs.
Je n'en dirait pas plus sur le dénouement, si ce n'est qu'il est en adéquation avec ce que j'espérais (et vu que vous n'êtes pas dans ma tête, ça ne vous arrange pas et vous trouvez ce commentaire le plus inutile de ce blog, non ?).
Vous voulez savoir ? Vraiment ?
Lisez-le !
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mercredi 1 mai 2013
Les morsures de l'aube
4 de couv' :
Il est resté un bon moment devant le miroir sans tain pour assister à l'agonie de la fête. Le moment noir, détestable, l'heure des trainards impénitents, l'heure perdue où les esprits dégèlent et où la première lueur du jour est la pire des sentences. Ne jamais se lever. Ou ne jamais se coucher. Le doute le plus célèbres du monde Est-il noble de se lever le matin en sachant déjà tous les emmerdements qui vont suivre ? Est-il lâche d'aller se coucher, de dormir jusqu'à en crever, et dire au revoir à tout ce qui nous bouffe l'existence ? C'est là la question.
Décidément, j'aime la collection "Rivages/noir", je ne suis jamais déçue de leurs polars. Là où d'autres maisons d'éditions vont tabler sur des "blockbusters" qui vont leur rapporter un max de fric en peu de temps par de bons polars certes, mais souvent assez convenus (ne soyons pas hypocrites, je les lis aussi la plupart du temps), eux mise sur une qualité qui n'empêche pas une belle réussite.
Bref, un bon, très bon polar dont on n'imagine pas au début vers où il va nous entraîner. L'histoire d'un duo de pique-assiettes mondains, dont le vie se borne à se taper l'incruste dans les soirées du tout Paris, SDF en smoking sans projets d'avenir, encore faudrait-il qu'ils en aient la volonté. Et c'est bien ce style de vie qui va les emmener loin, très loin dans le Paris by night, à la recherche d'un autre pique-assiette qu'un organisateur de soirée leur demande de retrouver pour lui. Avec un chantage à la clé : seul l'un d'entre eux part à sa recherche, l'autre restant "l'invité" de leur nouveau patron, avec interversion tous les deux jours.
Un "road-movie" contraint et forcé en somme, dans un Paris nocturne qui nous dévoile toute un pan de ses dessous et de sa faune festive.
J'ai apprécié cet aspect du roman, mais plus encore les subtiles différences de style dans l'écriture suivant les péripéties provoquées ou subies par le narrateur. Car des rebondissements, il y en a quand même quelques uns, bien dosés, bien amenés et surtout cohérents.
Et comme tout bon polar, on ne comprend toute l'étendue du tableau qu'une fois au bout du roman.
Faudra vraiment que j'en lise un autre du même auteur.
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Il est resté un bon moment devant le miroir sans tain pour assister à l'agonie de la fête. Le moment noir, détestable, l'heure des trainards impénitents, l'heure perdue où les esprits dégèlent et où la première lueur du jour est la pire des sentences. Ne jamais se lever. Ou ne jamais se coucher. Le doute le plus célèbres du monde Est-il noble de se lever le matin en sachant déjà tous les emmerdements qui vont suivre ? Est-il lâche d'aller se coucher, de dormir jusqu'à en crever, et dire au revoir à tout ce qui nous bouffe l'existence ? C'est là la question.
Décidément, j'aime la collection "Rivages/noir", je ne suis jamais déçue de leurs polars. Là où d'autres maisons d'éditions vont tabler sur des "blockbusters" qui vont leur rapporter un max de fric en peu de temps par de bons polars certes, mais souvent assez convenus (ne soyons pas hypocrites, je les lis aussi la plupart du temps), eux mise sur une qualité qui n'empêche pas une belle réussite.
Bref, un bon, très bon polar dont on n'imagine pas au début vers où il va nous entraîner. L'histoire d'un duo de pique-assiettes mondains, dont le vie se borne à se taper l'incruste dans les soirées du tout Paris, SDF en smoking sans projets d'avenir, encore faudrait-il qu'ils en aient la volonté. Et c'est bien ce style de vie qui va les emmener loin, très loin dans le Paris by night, à la recherche d'un autre pique-assiette qu'un organisateur de soirée leur demande de retrouver pour lui. Avec un chantage à la clé : seul l'un d'entre eux part à sa recherche, l'autre restant "l'invité" de leur nouveau patron, avec interversion tous les deux jours.
Un "road-movie" contraint et forcé en somme, dans un Paris nocturne qui nous dévoile toute un pan de ses dessous et de sa faune festive.
J'ai apprécié cet aspect du roman, mais plus encore les subtiles différences de style dans l'écriture suivant les péripéties provoquées ou subies par le narrateur. Car des rebondissements, il y en a quand même quelques uns, bien dosés, bien amenés et surtout cohérents.
Et comme tout bon polar, on ne comprend toute l'étendue du tableau qu'une fois au bout du roman.
Faudra vraiment que j'en lise un autre du même auteur.
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lundi 29 avril 2013
Jessie
4 de couv' :
Par curiosité, par amusement, par amour peut-être, Jessie s'est longtemps prêtée aux bizarreries sexuelles de Gerald, son mari. Puis un jour, elle s'est rebellée. Débattue. Avec une violence qu'elle ne soupçonnait pas. Et à présent la voilà nue, enchaînée à un lit, dans une maison perdue, loin de tout. Un cadavre à ses pieds... Un mauvais rêve ?
Non.
L'horreur ne fait que commencer. Et jamais le maître de l'épouvante ne nous a encore emmenés aussi loin dans la terrifiante exploration de nos phobies et de nos cauchemars...
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Stephen King, le dernier en date étant "Histoire de Lisey" qui m'avait moyennement plu.
Celui-ci, impossible d'en décrocher (je viens de me relire. Désolée pour le jeu de mots aussi idiot (parce) qu'involontaire).
Va-t-elle réussir à se détacher ? Laquelle de ses tentatives va réussir si réussite il y a ? Va-t-elle réussir aussi à surmonter ses peurs et se remémorer ce qui l'a jadis traumatisée ?
Sans compter le peu d'éléments extérieurs qui l'entourent et qui, loin d'être une possibilité d'aide ou de secours, ne font qu'aggraver la situation et dégrader une santé mentale vite rendue fragile par la situation.
Rien ne lui est épargnée (ni au lecteur !), mais comme toujours avec King, avec talent et brio.
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Par curiosité, par amusement, par amour peut-être, Jessie s'est longtemps prêtée aux bizarreries sexuelles de Gerald, son mari. Puis un jour, elle s'est rebellée. Débattue. Avec une violence qu'elle ne soupçonnait pas. Et à présent la voilà nue, enchaînée à un lit, dans une maison perdue, loin de tout. Un cadavre à ses pieds... Un mauvais rêve ?
Non.
L'horreur ne fait que commencer. Et jamais le maître de l'épouvante ne nous a encore emmenés aussi loin dans la terrifiante exploration de nos phobies et de nos cauchemars...
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Stephen King, le dernier en date étant "Histoire de Lisey" qui m'avait moyennement plu.
Celui-ci, impossible d'en décrocher (je viens de me relire. Désolée pour le jeu de mots aussi idiot (parce) qu'involontaire).
Va-t-elle réussir à se détacher ? Laquelle de ses tentatives va réussir si réussite il y a ? Va-t-elle réussir aussi à surmonter ses peurs et se remémorer ce qui l'a jadis traumatisée ?
Sans compter le peu d'éléments extérieurs qui l'entourent et qui, loin d'être une possibilité d'aide ou de secours, ne font qu'aggraver la situation et dégrader une santé mentale vite rendue fragile par la situation.
Rien ne lui est épargnée (ni au lecteur !), mais comme toujours avec King, avec talent et brio.
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mercredi 24 avril 2013
L'année du volcan
4 de couv' :
1783. De la Sicile au Japon, la terre tremble. Un volcan islandais répand sur l'Europe des vapeurs mortifères. La paix avec l'Angleterre signée, la France en déficit court à la banqueroute.
Nicolas Le Floch est mandaté par Marie-Antoinette pour enquêter sur la mort de l'un de ses courtisans, le vicomte de Trabard, piétiné par un cheval. Confronté à l'insincérité de la reine et aux mensonges des proches du disparu, il découvre les surprenantes retombées de cette affaire : fabrication de fausse monnaie, trafic immobilier d'un ordre religieux et transmission d'écrits scandaleux.
Nicolas va de nouveau traverser les arcanes du Paris de l'argent et de la galanterie. En marge de ses recherches, il croise un aventurier, le comte de Cagliostro, sa complice Mme de la Motte-Valois et résout le mystère du Turc automate, joueur d'échecs.
Revenu de ses illusions, mais toujours prêt à servir la couronne et la justice, le commissaire aux Affaires extraordinaires prendra-t-il la mesure de la corruption qui gagne tous les ordres de la société ?
Que pourrais-je dire de plus sur une enquête de Nicolas Floch que je n'ai déjà dit ? Difficile en effet de ne pas tomber dans la redondance.
Pourtant, il est clair qu'il y a une subtile mais bien réelle évolution dans cette série : évolution des personnages, par rapport à leur vécu mais aussi à la situation du pays (de toute évidence, Bourdeau se radicalise davantage, que va-t-il advenir de leur amitié dans les années qui vont suivre ?), les intrigues de cour aussi s'intensifient isolant davantage les souverains de leur peuple. On sent avec inquiétudes les prémisses de ce qui va suivre, on frémit à imaginer ce qu'il en résultera pour nos héros.
Et comme toujours, le plaisir renouvelé de retrouver cette petite troupe sympathique, les recettes de cuisine, et surtout le merveilleux rendu de cette époque et sa cohorte d'anecdotes.
Rendez-vous au prochain tome, donc !
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Que pourrais-je dire de plus sur une enquête de Nicolas Floch que je n'ai déjà dit ? Difficile en effet de ne pas tomber dans la redondance.
Pourtant, il est clair qu'il y a une subtile mais bien réelle évolution dans cette série : évolution des personnages, par rapport à leur vécu mais aussi à la situation du pays (de toute évidence, Bourdeau se radicalise davantage, que va-t-il advenir de leur amitié dans les années qui vont suivre ?), les intrigues de cour aussi s'intensifient isolant davantage les souverains de leur peuple. On sent avec inquiétudes les prémisses de ce qui va suivre, on frémit à imaginer ce qu'il en résultera pour nos héros.
Et comme toujours, le plaisir renouvelé de retrouver cette petite troupe sympathique, les recettes de cuisine, et surtout le merveilleux rendu de cette époque et sa cohorte d'anecdotes.
Rendez-vous au prochain tome, donc !
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dimanche 21 avril 2013
La peau de l'ours
4 de couv' :
"- Vous avez arrêté de voir Mietta durant la nuit ?
- T'arrêtes de respirer parce que quelqu'un à pété, toi ?"
Histoire de mafieux sur fond d'histoire d'amour... Ou l'inverse. Et au milieu, comme toujours avec les mafieux, vendetta sur vendetta.
Ceci serait une façon très réductrice de résumer ce livre, qui m'a totalement séduite. J'ai un peu tiqué au départ sur les dessins, style dont je ne raffole pas mais auquel je me suis faite assez vite.
Une sympathique histoire d'amour en tout cas, gorgée de soleil avec un soupçon d'humour, une recette très réussie.
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"- Vous avez arrêté de voir Mietta durant la nuit ?
- T'arrêtes de respirer parce que quelqu'un à pété, toi ?"
Histoire de mafieux sur fond d'histoire d'amour... Ou l'inverse. Et au milieu, comme toujours avec les mafieux, vendetta sur vendetta.
Ceci serait une façon très réductrice de résumer ce livre, qui m'a totalement séduite. J'ai un peu tiqué au départ sur les dessins, style dont je ne raffole pas mais auquel je me suis faite assez vite.
Une sympathique histoire d'amour en tout cas, gorgée de soleil avec un soupçon d'humour, une recette très réussie.
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vendredi 19 avril 2013
Betty
4 de couv' :
Dans ma cellule je pense à elle, Betty, si belle, si libre, qui s'avançait vers moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister ? Ensuite, que s'est-il passé ? Je n'avais pas envie de ce travail, de cette relation. J'aurais dû voir les signaux de danger. J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J'aurais dû... J'aurais dû... J'aurais dû...
Maintenant son mari a été assassiné et c'est moi qu'on accuse. La police ne cherche pas d'autre coupable. Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard et lentement je découvre comment ma culpabilité est indiscutable, mais je sais que je ne suis pas coupable.
Encore une histoire de triangle amoureux qui finit mal pour le mari me direz-vous. Oui mais pas que, vous répondrai-je.
Arnaldur Indridason revisite le genre : on sait dès le départ comment cela finit, ce qui n'est d'ailleurs peut-être pas si original que cela, sauf que l'histoire nous est racontée par l'amant de l'épouse.
Narration sous deux formes complémentaires : le narrateur se remémore toute l'histoire depuis le début, recherchant le moindre détail pour expliquer comment il en est arrivé là, tout en entrecoupant son récit de son quotidien en prison, avec les interrogatoires de police et les rencontres avec psychologue et psychiatre qui par les questions posées aident à avancer dans le récit.
Ajoutez à cela des coups de théâtre dont un qui m'a fait revenir en arrière du style "naaan, mais comment j'ai pu louper ça ?" Parce que c'est voulu, justement, et pour le coup de théâtre, et pour le relief supplémentaire donné à l'histoire et au personnage de Betty.
Et tout comme le narrateur on découvre petit à petit l'ampleur de la trame où il s'est plongé.
"Qu'est-ce qui vous rend aveugle et qui vous fait vous fourvoyer jusqu'au point de non-retour ? Qu'est-ce qui vous conduit à ignorer les signaux de danger, les erreurs, à refuser de voir ou de comprendre ce qu'on ne perçoit que lorsqu'on court à sa perte ? D'où vient ce grandiose refus ? Pourquoi fait-on le choix de ne pas voir les dangers alors qu'ils devant notre nez ? Est-ce que c'est ça, l'amour ? Est-ce que c'est pour ça que l'amour rend aveugle ?"
Court roman mais bien ficelé, sans fioritures et efficace.
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Dans ma cellule je pense à elle, Betty, si belle, si libre, qui s'avançait vers moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister ? Ensuite, que s'est-il passé ? Je n'avais pas envie de ce travail, de cette relation. J'aurais dû voir les signaux de danger. J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J'aurais dû... J'aurais dû... J'aurais dû...
Maintenant son mari a été assassiné et c'est moi qu'on accuse. La police ne cherche pas d'autre coupable. Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard et lentement je découvre comment ma culpabilité est indiscutable, mais je sais que je ne suis pas coupable.
Encore une histoire de triangle amoureux qui finit mal pour le mari me direz-vous. Oui mais pas que, vous répondrai-je.
Arnaldur Indridason revisite le genre : on sait dès le départ comment cela finit, ce qui n'est d'ailleurs peut-être pas si original que cela, sauf que l'histoire nous est racontée par l'amant de l'épouse.
Narration sous deux formes complémentaires : le narrateur se remémore toute l'histoire depuis le début, recherchant le moindre détail pour expliquer comment il en est arrivé là, tout en entrecoupant son récit de son quotidien en prison, avec les interrogatoires de police et les rencontres avec psychologue et psychiatre qui par les questions posées aident à avancer dans le récit.
Ajoutez à cela des coups de théâtre dont un qui m'a fait revenir en arrière du style "naaan, mais comment j'ai pu louper ça ?" Parce que c'est voulu, justement, et pour le coup de théâtre, et pour le relief supplémentaire donné à l'histoire et au personnage de Betty.
Et tout comme le narrateur on découvre petit à petit l'ampleur de la trame où il s'est plongé.
"Qu'est-ce qui vous rend aveugle et qui vous fait vous fourvoyer jusqu'au point de non-retour ? Qu'est-ce qui vous conduit à ignorer les signaux de danger, les erreurs, à refuser de voir ou de comprendre ce qu'on ne perçoit que lorsqu'on court à sa perte ? D'où vient ce grandiose refus ? Pourquoi fait-on le choix de ne pas voir les dangers alors qu'ils devant notre nez ? Est-ce que c'est ça, l'amour ? Est-ce que c'est pour ça que l'amour rend aveugle ?"
Court roman mais bien ficelé, sans fioritures et efficace.
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jeudi 18 avril 2013
Le Singe de Hartlepool
4 de couv' :
1814, au large des côtes du petit village anglais de Hartlepool, un navire de la flotte napoléonienne fait naufrage lors d'une tempête. Au petit matin, sur la plage, les villageois retrouvent un survivant parmi les débris. C'est un singe qui jouait le rôle de mascotte à bord du vaisseau, et qui porte l'uniforme français. Or les habitants de Hartlepool DÉTESTENT les Français, même s'ils n'en ont jamais vu en vrai. D'ailleurs, ils n'ont jamais vu de singe non plus. Mais ce naufragé arrogant et bestial correspond assez bien à l'idée qu'ils se font d'un Français... Il n'en faut pas plus pour qu'une cour martiale s'improvise.
Inspiré d'une légende tristement célèbre du Nord de l'Angleterre, Le Singe de Hartlepool est une fable tragi-comique qui parle de nationalisme va-t-en-guerre et du racisme ignorant qui ne connaît pas de frontières...
Habituellement, j'évite les histoires avec les animaux. Je ne supporte pas qu'on leur fasse du mal, et dans la plupart des cas, il y a toujours un moment dans ce genre d'histoires où il leur arrive des trucs franchement pas drôles. Et qui m'attristent. Si je réagis comme cela pour une fiction (je reconnais volontiers mon côté pitoyable), vous imaginez quand l'histoire est basée sur une légende locale avec donc un fondement de vérité.
(Je reconnais aussi que je fais une grosse exception pour "Croc Blanc", "L'appel de la forêt" et "L'éléphant blanc". Sans oublier l'âne Cadichon de la Comtesse de Ségur, mais j'ai un peu passé l'âge de lire ses livres. Qui a dit "sauf si on considère l'âge mental" ?)
Au final, j'ai beaucoup aimé. La façon de raconter, les situations, les personnages, les dessins, la conclusion même sont d'un vrai beau comique. On est ici sur le ton de la caricature tellement la grande majorité des personnages sont grotesques, le niveau étant relevé par quelques rares exceptions.
Les dessins m'ont emballés. J'avais presque l'impression de voir un dessin animé, et je crois que ça serait pas mal si c'était le cas.
Et finalement, un bel hommage à ce singe, plus évolué que ces "humains".
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1814, au large des côtes du petit village anglais de Hartlepool, un navire de la flotte napoléonienne fait naufrage lors d'une tempête. Au petit matin, sur la plage, les villageois retrouvent un survivant parmi les débris. C'est un singe qui jouait le rôle de mascotte à bord du vaisseau, et qui porte l'uniforme français. Or les habitants de Hartlepool DÉTESTENT les Français, même s'ils n'en ont jamais vu en vrai. D'ailleurs, ils n'ont jamais vu de singe non plus. Mais ce naufragé arrogant et bestial correspond assez bien à l'idée qu'ils se font d'un Français... Il n'en faut pas plus pour qu'une cour martiale s'improvise.
Inspiré d'une légende tristement célèbre du Nord de l'Angleterre, Le Singe de Hartlepool est une fable tragi-comique qui parle de nationalisme va-t-en-guerre et du racisme ignorant qui ne connaît pas de frontières...
Habituellement, j'évite les histoires avec les animaux. Je ne supporte pas qu'on leur fasse du mal, et dans la plupart des cas, il y a toujours un moment dans ce genre d'histoires où il leur arrive des trucs franchement pas drôles. Et qui m'attristent. Si je réagis comme cela pour une fiction (je reconnais volontiers mon côté pitoyable), vous imaginez quand l'histoire est basée sur une légende locale avec donc un fondement de vérité.
(Je reconnais aussi que je fais une grosse exception pour "Croc Blanc", "L'appel de la forêt" et "L'éléphant blanc". Sans oublier l'âne Cadichon de la Comtesse de Ségur, mais j'ai un peu passé l'âge de lire ses livres. Qui a dit "sauf si on considère l'âge mental" ?)
Au final, j'ai beaucoup aimé. La façon de raconter, les situations, les personnages, les dessins, la conclusion même sont d'un vrai beau comique. On est ici sur le ton de la caricature tellement la grande majorité des personnages sont grotesques, le niveau étant relevé par quelques rares exceptions.
Les dessins m'ont emballés. J'avais presque l'impression de voir un dessin animé, et je crois que ça serait pas mal si c'était le cas.
Et finalement, un bel hommage à ce singe, plus évolué que ces "humains".
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lundi 15 avril 2013
Eux qui marchent comme les hommes
4 de couv' :
Alors qu'il essaye de rentrer tout simplement dans son appartement, un journaliste alcoolique échappe de peu à un piège, une sphère noire, de la taille d'une boule de bowling, qui roule et le poursuit. Des pièges menacent l'humanité, mais dans quel but ? Et si tout cela cachait une forme pour le moins originale d'invasion extraterrestre ?
Lecture de base (lisez : au premier degré) de ce roman : des agents immobiliers extraterrestres qui peuvent prendre n'importe quelle forme, y compris humaine, mais dont l'apparence originelle est celle d'un boule de bowling, achètent la planète entière pour pouvoir s'y installer. Ajoutez à cela un chien qui parle (une obsession de l'auteur ou un clin d'oeil à son chef d'oeuvre "Demain les chiens ?") et des putois sauveurs de l'humanité, voilà rien de bien encourageant. La caricature même d'un ouvrage de science-fiction tels que les détracteurs du genre se l'imaginent.
Si on se contente du premier degré.
Si on veut bien se dire que l'auteur a voulu dire autre chose derrière cette histoire (écrite dans les années 1960), on peut clairement se dire que le monde est de plus en plus gouverné par l'argent, en particulier les plus riches. Que tout, petit à petit, est possédé par une minorité. La mondialisation, vous voyez ?
Et comme tout est acheté par ces extraterrestres, y compris les journaux... "1984", vous vous rappelez ?
"Je me demandais si, au lieu d'un groupe, d'une bande de ballons, nous ne nous trouvions pas en présence d'un organisme géant capable de se diviser et de prendre toutes les formes qu'il voulait pour poursuivre son but tout en restant une seule et unique chose parfaitement au courant de l'action menée par chacune de ses parties ?"
"Je me demandais si, au lieu d'un groupe, d'une bande de ballons, nous ne nous trouvions pas en présence d'un organisme géant capable de se diviser et de prendre toutes les formes qu'il voulait pour poursuivre son but tout en restant une seule et unique chose parfaitement au courant de l'action menée par chacune de ses parties ?"
C'est un peu ça l'idée, que les choses sont en train de se passer ainsi, de façon discrète donc insidieuse et que sans réagir, c'est ce vers quoi l'humanité tend. Ou tendait. On en est où là ?
Donc pour moi ce roman est intéressant pour une lecture entre les lignes, peut-être moins pour l'histoire elle-même et son dénouement.
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dimanche 14 avril 2013
La Douce
La Douce, Léon la connaît bien. Il la comprend mieux que quiconque, anticipant ses moindres désirs. Et quoi de plus normal, après tant d'années passées à dévorer les kilomètres ensemble. Car la Douce, ou plutôt la 12.004, est une locomotive à vapeur. Une reine de vitesse, à la mécanique sophistiquée, qui fait la fierté de son mécanicien. Mais les temps changent, les transports électriques gagnent du terrain, et les jours de la Douce sont maintenant comptés.
Autant mon homme a vraiment aimé cette BD, autant j'ai moyennement accroché.
Même si je peux comprendre l'attachement de Léon pour sa Douce, les gens qui vivent dans le passé, refusent d'admettre que le monde change et se contentent de râler sans rien faire m'agacent un peu. J'ai donc moyennement accroché au personnage dans le début (ça a évolué par la suite), ce qui a un peu faussé ma perception de l'histoire au début.
D'un autre côté, cet attachement à sa loco, son périple pour la retrouver et la récupérer possèdent une certaine poésie.
Côté graphisme, dessins très réussis, même si le noir et blanc a tendance à me rebuter un peu habituellement. Pas là, en raison de la qualité des dessins.
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mardi 9 avril 2013
Douceur en série
Révélation inattendue d'un métier :
Observation d'un touriste à Paris d'un personnage qui attire son attention et dont il finit par deviner le métier. Je ne sais pas si c'est du vécu, mais chaque détail semble très réel.
Beaucoup de suspens dans ce qui semble de prime abord une scène banale, mais on vite tenu en haleine et comme le narrateur, on ne peut détacher le regard de ce qui va suivre. Mention spéciale à la scène finale durant la vente aux enchères, l'action du commissaire-priseur et celle du narrateur étant en parfaite adéquation.
Virata :
Légende indienne. Ado, j'étais fan de la série de livres "Contes et légendes", ce fut donc pour moi un vrai plaisir retrouvé que de lire cette légende et les suivantes racontées par Stefan Zweig.
Pour Virata, c'est l'histoire d'un sage indien qui petit à petit renonce à tout pour devenir ermite et ne plus influer sur le genre humain.
Il s'agit ici d'un conte philosophique sur l'action et l'inaction et leurs conséquences. Toute action (ou pas) a forcément une conséquence. L'effet papillon, en somme.
Rachel contre Dieu :
Où une femme se révèle plus forte et raisonnable que quiconque devant la colère divine dirigée contre les humains. En reversant contre Dieu Lui-Même ses propres préceptes.
Le monologue de Rachel est un vrai plaisir à lire, un sublime plaidoyer. A jouer au théâtre, ce serait magistral.
Le chandelier enterré :
C'est ici aussi une légende biblique, sur la diaspora et l'importance de ce qui relie le peuple juif et en maintient la cohésion quels que soient les obstacles et les frontières. J'ai moins accroché sur cette nouvelle, plus longue que les autres, mais je tenais cependant à en connaître la fin. Une belle légende, emplie d'espoir, d'autant plus quand on sait qu'elle a été écrite en 1936.
Les deux jumelles :
Autre époque ici, la France médiévale. Où la rivalité entre deux soeurs jumelles échauffe les sens et les esprits de toute une région. Conte régional cocasse, sur un ton plus léger que les légendes qui le précèdent.
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lundi 8 avril 2013
Abandon...
Finalement, pas de prix des lecteurs du Télégramme pour moi cette année.
Deux raisons à cela.
Tout d'abord, sur les six livres de la sélection, je n'ai pu en réserver que trois. Pour ces trois là, je suis assez loin sur la liste d'attente. Il y avait 3 à 4 lecteurs avant moi.
Sur les trois restants : un que j'ai déjà lu ("Prison avec piscine"), deux introuvables dans le réseau des bibliothèques de Brest.
Sur ce dernier point, ce n'est pas grave pour les lecteurs, dans la mesure où on peut ne lire que quatre livres sur les six de la sélection pour participer.
Pour les auteurs sélectionnés, ça fausse un peu la donne, mais les bibliothèques de Brest ne semblent pas être partenaires du prix cette année (habituellement, cela est affiché sur leur page d'accueil et mis en évidence dans chaque bibliothèque. Je n'ai rien vu de tout cela), on ne peut donc pas le leur imputer cela.
Ensuite : le temps. On nous a réduit depuis l'année dernière le nombre de livres sélectionnés (à la demande des participants au prix eux-mêmes), mais dans la foulée, le temps de lecture aussi.
Donc, jeudi 4 avril, je me suis dit que je n'aurais probablement pas le temps de lire les trois ouvrages réservés avant début mai, date limite des votes. J'ai donc supprimé mes réservations, faisant sûrement des heureux dans la foulée, puisque remontés dans la liste d'attente.
Par contre je peux quand même faire un pronostic car vu la sélection, je suis à peu près sure que le lauréat cette année sera "Les proies dans le harem de Kadhafi". On parie ?
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dimanche 7 avril 2013
Oups ! I did it again
Date de péremption de mon abonnement à la bibliothèque : le 8 avril. Après une tentative ratée, sûrement due à la proximité de cette date, de réserver un livre par Internet, je me suis dit hier que tant qu'à en avoir le temps, autant faire un saut rapide à la bibliothèque de quartier renouveler mon abonnement.
Un saut rapide, en somme. Aller à la bibliothèque, renouveler l'abonnement, revenir. L'affaire d'un quart d'heure à tout casser, pas plus, et encore en voyant large. C'est tout.
Mais voilà, une bibliothèque est un lieu plein de livres. Je traduis pour ceux qui n'auraient pas suivi : bibliothèque (ou librairie, ça marche pareil) haut lieu de tentations et de perdition en ce qui me concerne.
Me voici donc me dirigeant vers la bibliothèque, me disant en chemin, "oh, et puis tant qu'à y être, pourquoi ne pas jeter un rapide coup d'oeil sur les nouveautés exposées".
Arrivée devant la bibliothèque : "et dans les rayons juste à côté, après tout..."
Bilan : un abonnement, 5 livres et trois quarts d'heure plus tard, j'étais (enfin) de retour.
Indécrottable, je vous dis.
Le problème ? Aucun. Z'avez vu ma pile à lire, constituée uniquement de livres que j'ai achetés ? Elle n'est pas à jour, vous pouvez y rajouter ceux (une bonne vingtaine) que j'ai achetés entretemps.
Plus les quatre réservés auprès de la bibliothèque. Plus ceux que je vais réserver aussi, ce que j'aurais déjà fait si on n'était pas limité à quatre réservations par carte...
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Un saut rapide, en somme. Aller à la bibliothèque, renouveler l'abonnement, revenir. L'affaire d'un quart d'heure à tout casser, pas plus, et encore en voyant large. C'est tout.
Mais voilà, une bibliothèque est un lieu plein de livres. Je traduis pour ceux qui n'auraient pas suivi : bibliothèque (ou librairie, ça marche pareil) haut lieu de tentations et de perdition en ce qui me concerne.
Me voici donc me dirigeant vers la bibliothèque, me disant en chemin, "oh, et puis tant qu'à y être, pourquoi ne pas jeter un rapide coup d'oeil sur les nouveautés exposées".
Arrivée devant la bibliothèque : "et dans les rayons juste à côté, après tout..."
Bilan : un abonnement, 5 livres et trois quarts d'heure plus tard, j'étais (enfin) de retour.
Indécrottable, je vous dis.
Le problème ? Aucun. Z'avez vu ma pile à lire, constituée uniquement de livres que j'ai achetés ? Elle n'est pas à jour, vous pouvez y rajouter ceux (une bonne vingtaine) que j'ai achetés entretemps.
Plus les quatre réservés auprès de la bibliothèque. Plus ceux que je vais réserver aussi, ce que j'aurais déjà fait si on n'était pas limité à quatre réservations par carte...
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dimanche 31 mars 2013
Castilla Drive
4 de couv' :
Hey, miss détective,
Soigne mes blessures,
Coince celui qui m'a fait ça.
Ma vie a basculé,
Le long des trottoirs de Castilla Drive,
Quand nos regards se sont croisés.
Hey, miss détective,
Tu me montres la voie,
Cette chanson est pour toi,
Roule, roule, roule,
Toute la nuit
Tu l'entendras.
Tu es la détective,
Je suis le poète.
Ne vous fiez pas au quatrième de couverture, qui ne reflète absolument pas le ton donné à cette BD. Encore qu'il donne une bonne idée de ce qui y est raconté.
C'est peut-être le style de poème écrits par l'un des personnages, mais ce style n'a rien à voir avec celui donné à l'histoire, bien plus douce et romantique que ne le laisse supposer le début, soit une enquête policière.
La vie personnelle et la vie professionnelle du personnage central (j'ai hésité, là, on peut mettre au féminin ou pas ?) sont liées, et on se prend d'affection pour elle.
J'ai beaucoup aimé les dessins et en particulier les couleurs utilisée, qui donnent toute la tonalité de cet album.
Pour être honnête, je ne sais pas si j'aurais remarqué ce livre en librairie, le quatrième de couverture ne m'aurait pas attiré.
Cette BD est donc une bonne surprise pour moi et est bien placée dans mon classement pour le moment.
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Hey, miss détective,
Soigne mes blessures,
Coince celui qui m'a fait ça.
Ma vie a basculé,
Le long des trottoirs de Castilla Drive,
Quand nos regards se sont croisés.
Hey, miss détective,
Tu me montres la voie,
Cette chanson est pour toi,
Roule, roule, roule,
Toute la nuit
Tu l'entendras.
Tu es la détective,
Je suis le poète.
Ne vous fiez pas au quatrième de couverture, qui ne reflète absolument pas le ton donné à cette BD. Encore qu'il donne une bonne idée de ce qui y est raconté.
C'est peut-être le style de poème écrits par l'un des personnages, mais ce style n'a rien à voir avec celui donné à l'histoire, bien plus douce et romantique que ne le laisse supposer le début, soit une enquête policière.
La vie personnelle et la vie professionnelle du personnage central (j'ai hésité, là, on peut mettre au féminin ou pas ?) sont liées, et on se prend d'affection pour elle.
J'ai beaucoup aimé les dessins et en particulier les couleurs utilisée, qui donnent toute la tonalité de cet album.
Pour être honnête, je ne sais pas si j'aurais remarqué ce livre en librairie, le quatrième de couverture ne m'aurait pas attiré.
Cette BD est donc une bonne surprise pour moi et est bien placée dans mon classement pour le moment.
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samedi 30 mars 2013
Sept détectives
4 de couv' :
Londres, 1920. Une série de meurtres atroces frappe la ville. Non loin des corps, Scotland Yard retrouve une liste de sept noms ; ceux des sept plus grands détectives connus de par le monde, invités à participer à l'enquête... par le tueur lui-même. Malgré le scepticisme général face aux menaces du criminel, ces derniers acceptent de relever le macabre défi...
J'ai bien aimé l'ambiance, l'humour, les couleurs et les dessins de cet album (bien que, pour les dessins, la seule nana du groupe sensée être une vieille fille est plutôt une bombasse à forte poitrine, ce qui n'intéressera que le lectorat masculin. Bon d'accord, un lectorat masculin qui aime les dominatrices).
Mais l'histoire reste assez classique, son déroulement et son dénouement pas aussi bien amenés qu'on pourrait l'attendre d'un polar.
Ça manque de fluidité dans l'histoire, et à force de jouer le suspens, les clés du mystère ou indices sont annoncés par les personnages ou le narrateur avant d'être révélés, ce qui laisse le lecteur spectateur de l'enquête au lieu de lui donner la possibilité de s'y immerger.
Je reconnais que la BD reprend/parodie ? une façon de faire des grands classiques du polar (avec ZE dénouement que personne ou presque ne voit venir), mais je n'ai pas accroché.
Ou alors c'est qu'à force de lire des polars, je deviens exigeante (notez qu'avant, j'adorais les Mary Higgins Clark, que je considère maintenant comme la Barbara Cartland des polars, mais là je me répète. Et c'était avant).
En résumé, BD sympathique malgré tout, mais assez inégale, il y a pour moi un petit quelque chose qui manque.
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Londres, 1920. Une série de meurtres atroces frappe la ville. Non loin des corps, Scotland Yard retrouve une liste de sept noms ; ceux des sept plus grands détectives connus de par le monde, invités à participer à l'enquête... par le tueur lui-même. Malgré le scepticisme général face aux menaces du criminel, ces derniers acceptent de relever le macabre défi...
J'ai bien aimé l'ambiance, l'humour, les couleurs et les dessins de cet album (bien que, pour les dessins, la seule nana du groupe sensée être une vieille fille est plutôt une bombasse à forte poitrine, ce qui n'intéressera que le lectorat masculin. Bon d'accord, un lectorat masculin qui aime les dominatrices).
Mais l'histoire reste assez classique, son déroulement et son dénouement pas aussi bien amenés qu'on pourrait l'attendre d'un polar.
Ça manque de fluidité dans l'histoire, et à force de jouer le suspens, les clés du mystère ou indices sont annoncés par les personnages ou le narrateur avant d'être révélés, ce qui laisse le lecteur spectateur de l'enquête au lieu de lui donner la possibilité de s'y immerger.
Je reconnais que la BD reprend/parodie ? une façon de faire des grands classiques du polar (avec ZE dénouement que personne ou presque ne voit venir), mais je n'ai pas accroché.
Ou alors c'est qu'à force de lire des polars, je deviens exigeante (notez qu'avant, j'adorais les Mary Higgins Clark, que je considère maintenant comme la Barbara Cartland des polars, mais là je me répète. Et c'était avant).
En résumé, BD sympathique malgré tout, mais assez inégale, il y a pour moi un petit quelque chose qui manque.
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vendredi 29 mars 2013
Entre les deux, mon coeur balance
Dilemme du week-end : je ne travaille pas le vendredi. J'ai donc devant moi 4 jours de liberté (et de ménage, repassage, cuisine, vaisselle et oh, la corvée de litière du chat) pendant lesquels je peux me plonger dans la lecture.
Me plonge-je dans les inénarrables et cocasses aventures de Bertie, systématiquement miraculeusement sauvé du désastre par Jeeves, son très affuté et efficace majordome ?
Ou vais-je plutôt opter pour la délicate douceur poétique de la parfaite écriture de Stefan Zweig ?
Ou alors un bon vieux polar.
Ça me rappelle mon homme pendant un match de tennis de table qui n'arrivait pas à battre un adversaire car il voyait toutes ses failles et n'arrivait pas à choisir contre laquelle agir pour gagner. Qu'il a résumé ainsi au coach de l'équipe venu l'engueuler : "trop de possibilités".
Coach qui continue d'en rire 5 ans après : on la lui avait jamais faite, celle-là.
Bon, je me moque, je me moque, mais je n'ai toujours pas choisi...
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dimanche 24 mars 2013
Balancé dans les cordes
4 de couv' :
Tony est une jeune boxeur ; garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport, prépare son premier combat pro et se tient à l'écart des trafics qui rythment la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se laisse entretenir par des voyous. Tout dérape lorsque l'un d'entre eux la bat et l'envoie à l'hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la ville, pour étancher sa soif de vengeance. Mais dans ce milieu, rien n'est jamais gratuit. La faveur demandée a un prix, celui du sang. Tony, qui doit payer sa dette, entame alors une longue descente aux enfers...
Peu importe que le quatrième de couverture nous annonce la fin de ce roman. Car le plus important ici ce n'est pas seulement l'histoire, mais la façon de la raconter.
Une écriture sobre, une langue qui va à l'essentiel, mais suffisamment ciselée pour happer le lecteur dans l'histoire, tout en faisant ressortir une certaine poésie tellement les mots sont brillamment agencés pour en devenir mélodieux.
Au point qu'en faisant une petite sieste en début d'après-midi juste après l'avoir fini, mes rêves m'étaient racontés sur le style de l'auteur. Et j'ai aimé.
Je vous ai dit que ce roman m'a bien plus ?
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Tony est une jeune boxeur ; garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport, prépare son premier combat pro et se tient à l'écart des trafics qui rythment la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se laisse entretenir par des voyous. Tout dérape lorsque l'un d'entre eux la bat et l'envoie à l'hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la ville, pour étancher sa soif de vengeance. Mais dans ce milieu, rien n'est jamais gratuit. La faveur demandée a un prix, celui du sang. Tony, qui doit payer sa dette, entame alors une longue descente aux enfers...
Peu importe que le quatrième de couverture nous annonce la fin de ce roman. Car le plus important ici ce n'est pas seulement l'histoire, mais la façon de la raconter.
Une écriture sobre, une langue qui va à l'essentiel, mais suffisamment ciselée pour happer le lecteur dans l'histoire, tout en faisant ressortir une certaine poésie tellement les mots sont brillamment agencés pour en devenir mélodieux.
Au point qu'en faisant une petite sieste en début d'après-midi juste après l'avoir fini, mes rêves m'étaient racontés sur le style de l'auteur. Et j'ai aimé.
Je vous ai dit que ce roman m'a bien plus ?
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jeudi 21 mars 2013
Comme un roman
4 de couv' :
LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR
1. Le droit de ne pas lire
2. Le droit de sauter des pages
3. Le droit de ne pas finir un livre
4. Le droit de relire
5. Le droit de lire n'importe quoi
6. Le droit au bovarysme
7. Le droit de lire n'importe qui
8. Le droit de grappiller
9. Le droit de lire à haute voix
10. Le droit de nous taire
Il est ici question essentiellement du plaisir de la lecture, comment le transmettre, le retrouver, l'entretenir.
C'est évidemment le point de vue du lecteur, mais aussi de l'enseignant, ce qui rejoint un peu ce qui est dit dans "Chagrin d'école" mais en plus succinct.
Je me suis beaucoup retrouvée dans ce qu'il dit ici, que ce soit sur ce qui peut dégoûter quelqu'un (en particulier les élèves de collège et lycée) de la lecture que sur sa conception d'un lecteur et de ses droits.
Et puis c'est Pennac, donc le lire lui, quelque soit le sujet, c'est déjà à la base un plaisir à l'état pur de par sa verve, son humour, son humanité.
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LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR
1. Le droit de ne pas lire
2. Le droit de sauter des pages
3. Le droit de ne pas finir un livre
4. Le droit de relire
5. Le droit de lire n'importe quoi
6. Le droit au bovarysme
7. Le droit de lire n'importe qui
8. Le droit de grappiller
9. Le droit de lire à haute voix
10. Le droit de nous taire
Il est ici question essentiellement du plaisir de la lecture, comment le transmettre, le retrouver, l'entretenir.
C'est évidemment le point de vue du lecteur, mais aussi de l'enseignant, ce qui rejoint un peu ce qui est dit dans "Chagrin d'école" mais en plus succinct.
Je me suis beaucoup retrouvée dans ce qu'il dit ici, que ce soit sur ce qui peut dégoûter quelqu'un (en particulier les élèves de collège et lycée) de la lecture que sur sa conception d'un lecteur et de ses droits.
Et puis c'est Pennac, donc le lire lui, quelque soit le sujet, c'est déjà à la base un plaisir à l'état pur de par sa verve, son humour, son humanité.
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