dimanche 8 septembre 2019

Bétibou

4 de couv' :
Dans un écrin de verdure à la périphérie de BuenosAires, un country club ultra-protégé, un homme est  trouvé la gorge tranchée. La presse s'empare de l'évènement et le journal El Tribuno dépêche sur place l'écrivain Nurit Iscar, qui va livrer des chroniques depuis l'intérieur du "sanctuaire". Au sein de la rédaction, l'affaire est suivie par un novice de la rubrique Faits divers, épaulé en sous-main par le vétéran du service récemment muté. Au rythme des meurtres qui s'accumulent, les trois comparses constatent que leurs propres déductions sont étrangement éloignées de celles de l'inspecteur en charge du dossier.
Les étapes de l'enquête, minutieusement concomitantes de choix de vie décisifs pour les protagonistes, donnent lieu à une critique féroce et enlevée des travers de la société argentine contemporaine : une presse inféodée au pouvoir, des forces de sécurité corrompues, une caste de privilégiés omnipotents.


Drôle de polar que celui-ci, qui m'a assez plu au final mais qui sort un peu de l'ordinaire par rapport à ceux que je lis habituellement (et c'est très bien comme ça). Déjà  parce que ceux qui mènent l'enquête sont journalistes ou romancier, ce qui change des traditionnels policiers/policiers à la retraite/détective privé/shérifs ou autres.

Moi qui ne raffole pas des romans remplis à outrance de dialogues, j'ai été gâtée, ceux-ci étant intégrés dans la narration. Ce qui était en fait plutôt perturbant (jamais contente !) car sans guillemets, retour à la ligne et tirets, il était parfois difficile au début de se rendre compte qu'on entrait parfois dans un dialogue et de savoir qui parlait à quel moment.
Et là je ne parle que de dialogues entre deux personnages, je vous laisse imaginer entre plusieurs, en particulier la scène où six des personnages, pour ma plus grande hilarité, essayent de maintenir une conversation raisonnable en se partageant un joint... Je vous laisse imaginer (ou lire).

Pour les amateurs de polars à action ou de thrillers, passez votre route.
Ici, point d'action, la mise en place est lente et l'ouvrage est plus concentré sur les personnages et leurs problèmes personnels (leur vie, le temps qui passe, etc.) car les personnages principaux sont proches de la cinquantaine ou l'ont atteinte - ce qui me convient vu que j'ai fêté jeudi mes 48 ans (48 ! J'en ai 35 dans la tête et à peine plus dans le miroir) - mais risque de rebuter des lecteurs franchement plus jeunes. Sans compter diverses digressions peu voire pas en rapport avec l'enquête.

Et cerise sur le gâteau, ce roman m'a permis de connaître un peu de l'Argentine actuelle.
Et l'histoire à l'origine de Betty Boop (surnom donné au personnage central et titre de ce roman) : ici et surtout ici.

Tout cela ma énormément plu, je pense lire d'autres romans de cette auteure.
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