4 de couv' :
Pendant quelques mois entre la fin de l'hiver et le début de l'été, Sylvain Tesson s'installe dans une cabane isolée au bord du lac Baïkal. L'écrivain entreprend alors la plus riche des aventures : un voyage intérieur au bout du monde, dans les forêts de Sibérie.
Pour prolonger en images l'un de ses récits les plus personnels, Sylvain Tesson a choisi le dessinateur Virgile Dureuil, qui signe ici son premier livre.
Dire que j'aime les écrits de Sylvain Tesson et tout particulièrement "Dans les forêts de Sibérie", est un doux euphémisme.
Donc quand j'ai su par la newsletter d'Excalibulle, que sa version BD était sortie, je l'ai tout de suite mise sur ma liste de Noël. Mon homme s'étant totalement planté sur ce coup là (soupir...), je me la suis offerte ce matin.
Ayant lu le livre, c'est difficile pour moi de me mettre dans la tête de ceux qui ne l'ont pas fait, mais essayons : le lecteur y (re)découvre l'humour, l'auto-dérision les réflexions sur le monde de Sylvain Tesson, ainsi que que certaines particularités culturelles de la Russie.
Les dessins, beaux et détaillés (j'adorerais avoir la couverture sous cadre), souvent dans les mêmes couleurs, donneraient presque envie de suivre l'exemple de l'auteur. Je dis "presque" parce que ne nous leurrons pas, nous sommes tous attachés à notre petit confort. Seul quelqu'un de la trempe de Sylvain Tesson peut se permettre une telle aventure, et je ne parle même pas du côté pratique : il faudrait quand même avoir la possibilité de quitter son travail pendant 6 mois, ce n'est pas accordé à tout le monde, et toujours d'un point de vue pratique, il faut être bien organisé et bien se renseigner sur le lieu et son climat et ce qu'il est possible d'y faire avant de s'engager dans ce genre de périple.
Il est toujours difficile aussi d'adapter un tel ouvrage en bande dessinée. On y retrouve l'essentiel (j'ai particulièrement apprécié que soit gardé le passage sur les poussières ("voilà que je m'intéresse à la poussière. Le mois de mars va être long") et le fait que Virgile Dureuil ait conservé l'aspect journal du livre originel permet de cimenter la cohérence de la narration : ce ne sont donc pas de simples passages collés les uns aux autres (façon "best off").
Je pense qu'il peut donner envie de lire le livre pour s'immerger davantage dans cette histoire, dans tous ses détails, mais aussi pour s'abreuver de sa narration dont on a ici un aperçu.
Pour ceux qui comme moi ont lu le livre, voir le paragraphe précédent (ça m'évitera de me répéter).
Je trouve aussi que cette BD en est un très bon complément. Sylvain Tesson avait admirablement bien décrit les paysages et les personnes rencontrées, et tout ce que j'avais pu imaginer à la lecture du livre, je l'ai parfaitement retrouvé ici.
Je pense que l'auteur de la BD a lu et vraiment aimé le livre, ça se ressent ici. L'adaptation en BD est une belle réussite et un beau cadeau à l'auteur et ses lecteurs.
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