4 de couv' :
Elle arrive épuisée, angoissée, à bout de souffle. Elle arrive avec son compagnon et sa fille dans la maison de son enfance. elle ouvre les fenêtres, tente de respirer, de se calmer, de reprendre ses esprits.
La maison, désertée et abandonnée, doit être rangée. Elle a beau s'agiter pour essayer de remettre de l'ordre, sa mémoire, ses souvenirs, son imagination l'empêchent de reprendre pied dans ce que d'aucuns appellent la réalité.
J'ai pioché ce roman au hasard dans les rayons de la bibliothèque d'à côté et ce fut une bonne surprise.
Difficile de dire ce qu'il en est sans trop en dévoiler : il ne fait que 140 pages et chaque phrase dit l'essentiel.
L'écriture, simple, mais belle et efficace vous porte du début à la fin.
L'histoire de la narratrice est celle d'une quadragénaire, ses ressentis en tant que femme qui passe certains caps de sa vie, comment tout ce qui lui est extérieur (parents, mari, fille, lecture, accident d'une autre femme, etc.) l'affecte ou la porte d'une manière ou d'une autre.
La structure du roman pourrait sembler décousue : pas de chapitres, la narratrice passe d'une idée ou d'une situation à une autre et cela pourrait dérouter les lecteurs qui aime les formes de narration plus classiques, mais pour ma part, j'ai beaucoup aimé. Cela renforce en effet le fait qu'elle est à un cap de sa vie, qu'elle a besoin d'y mettre de l'ordre voire d'y échapper, car dès le premier paragraphe, direct, c'est ce qui y est dit.
Des passages de "Sanctuaire" de Faulkner, que se met à lire la narratrice, ponctuent ce roman : cela pourrait à nouveau être déroutant, mais finalement ils font écho à ce que vit la narratrice. Comme l'héroïne de Faulkner, mais dans un autre genre et dans une moindre mesure, elle aussi est prisonnière : de ses devoirs en tant que fille, mère, épouse et ressent le besoin de s'échapper le temps de courtes vacances en solitaire. Pour ensuite revenir remettre de l'ordre dans sa vie.
Je ne peux guère en dire plus mais je lirais bien d'autres romans de cette autrice.
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