mardi 4 février 2020

La goûteuse d'Hitler

4 de couv' :
1943. Reclus dans son quartier général en Prusse orientale, terrorisé à l'idée qu'on attente à sa ve  Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa.
Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s'exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme "l'étrangère", Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l'hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu'autoritaire.
Pourtant, la réalité est la même pour toute : consentir à leur rôle, c'est à la fois vouloir survivre et accepter l'idée de mourir.


A la base, ce roman a été inspiré par la vie d'une véritable goûteuse d'Hitler, mais attention, ce n'est pas la sienne qui est racontée ici.

C'est donc l'histoire de Rosa qui est racontée ici, à la première personne. Une tranche de vie, d'une allemande pendant la guerre, avec des allers-retours entre un passé proche et le présent, qui commence à partir du moment où elle est réquisitionnée pour cet étrange métier.

En dehors de l'histoire de cette femme, son histoire intime aussi et celle de ses "collègues" (ou compagnes d'infortune), c'est aussi un intéressant témoignage de la vie des allemands sous la dictature hitlérienne. Car c'est aussi cela qu'on oublie : certes, une majorité d'allemands avaient voté pour lui, mais cela a surtout tourné à la dictature et surtout à une telle folie.

Et même si on arrive à faire abstraction de l'aspect historique de ce roman, c'est aussi une histoire d'amour(s), un beau portrait de femme(s).

Une belle réussite, vraiment, vivement que que les autres romans de cette autrice soient traduits en français !
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