lundi 11 février 2013

Flaubert est un blaireau

4 de couv' :
Les élèves et leur maître, le narrateur. Les élèves d'un lycée professionnel, de toutes origines, de toute expérience. Et puis la littérature, les textes, la beauté. Comment l'étincelle jaillit parfois, souvent même, de manière inattendue, imprévisible. Comment cette rencontre se fait mais ne se calcule pas.
A travers les portraits d'élèves qui ont jalonné sa carrière, Alain Chopin nous livre un récit subtil, tendre et drôle. Où il est prouvé que Shakespeare et Marivaux sont bienvenus au lycée professionnel. Pourvu qu'on fende l'armure.


Cette année encore (ou plutôt l'année dernière), ma librairie préférée m'a offert un titre dans une sélection d'ouvrages de sa maison d'édition, et c'est donc celui-ci que j'ai sélectionné cette fois.
Autant j'avais été rebutée par les cours de français l'année du bac, comme je l'ai déjà expliqué, autant ce récit dont chaque chapitre est une anecdote m'a donné envie d'y jeter un oeil. Vivre avec un prof a dû influencer mon choix.

J'y ai en effet retrouvé les mêmes motivations et les mêmes problématiques ou réflexions que celles rencontrées par mon homme : sur la préparation des cours (même si le mien enseigne l'Histoire et non le français), sur le comment intéresser les élèves (ce n'est certes pas la même chose d'une classe à l'autre), le plaisir ressenti quand enfin, ils accrochent au cours (je me souviens d'une année où, pour une de ses classes, cela lui a pris le trimestre, comme l'auteur, pour trouver la bonne approche).

Un récit plein de tendresse pour ses élèves, de confiance en leurs capacités, dont ils n'ont pas forcément conscience, de bonnes surprises le plus souvent. Mais aussi la lourdeur d'une administration et d'une institution plus toujours adaptée à ce monde en perpétuelle (et si rapide !) évolution.

Et une postface intéressante sur sa conception de l'enseignement. Et là encore, comme  pour ses élèves, chacun venant avec son vécu. La notion de "rencontre" étant pour lui primordiale, et je suis assez d'accord : impossible sans cela de prendre contact avec les élèves, et pour eux, avec la matière si cette rencontre et donc les échanges, ne se font pas.

Enfin, pour moi, la découverte d'auteurs que j'ai maintenant envie de lire. Si ça, c'est pas de la pédagogie...
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