samedi 23 février 2013

Le Mystère Sherlock

4 de couv' :
Meiringen, Suisse. Les pompiers dégagent l'accès à l'hôtel Baker Street. Cet établissement, charmant et isolé, a été coupé du monde pendant trois jours à cause d'une avalanche. Personne n'imagine que, derrière la porte close, se trouve un véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les cadavres de dix universitaires.
Tous son venus là, invités par l'éminent professeur Bobo, pour un colloque de Sherlock Holmes. Un colloque un peu spécial puisque, à son issue, le professeur Bobo devait désigner le tiitulaire de la toute première chaire d'holmésologie de la Sorbonne. Le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer...
Hommage, plein de rebondissements, à Sherlock Holmes et à Agatha Christie ; regard amusé sur le petit monde de l'université ; humour et légèreté. Pour lutter contre la déprime ambiante, le Mystère Sherlock est idéal !


Message à caractère personnel : Didier, toi qui a le même humour, ça devrait te plaire.
Pour les autres, qui avez en horreur un certain humour à la con qui se permet à peu près tous les délires dans une même phrase, passez votre chemin !

Tout ce que  j'aime dans ce roman est exactement la raison pour laquelle vous pourriez le détester : un humour à la con donc, des personnages qui sont leur propre caricature ou la caricature de stéréotypes mais sans que ça en devienne outrancier pour peu qu'on se donne la peine d'entrer dans le style d'écriture de ce livre, une histoire et des situations burlesques, bref, la fausse impression que tout ça n'est pas sérieux.

Et pourtant, si.

Tout en ne se prenant au sérieux (au contraire de tous ces universitaires dont le destin livresque est de succomber les uns après les autres), l'auteur a très bien écrit et élaboré ce roman, truffé de références "holmésiennes", que ce soit le Sherlock Holmes de Conan Doyle ou celui d'autres auteurs ayant repris à leur compte le filon (je vous conseille d'ailleurs la bibliographie en fin volume).

Et si vous trouvez la conclusion de l'enquête tirée par les cheveux, je vous conseille :
1) de lire ou relire un enquête du célèbre détective, car l'auteur sur ce coup là a à peine caricaturé voire pas du tout.
2) de ne pas louper l'épilogue, savoureux, qui donne un autre relief à l'histoire... Et aux écrits de Conan Doyle.

Bref, j'ai beaucoup aimé.

Et pour vous donner une idée, deux citations, situées au début du roman.

Le tout début de l'histoire. Le ton - humoristique - est donné :

"En ce joli mois de mai, la neige était tombée dru, juste pour énerver le réchauffement climatique. Dans la vallée suisse de Meiringen, dame Nature avait revêtu son blanc manteau. Sur le voile immaculé, saupoudré çà et là de fleurettes hardies, des marmottons pelucheux batifolaient gaiement. Des mésanges nonnettes enrobaient la scène de pépiement sucrés, de violons et de hautbois. Le temps était suspendu, bien sûr. Il ne manquait plus que le Père Noël accompagné de sa tripotée de lutins, et c'était l'extase cosmique. Tous les clichés étaient convoqués pour faire de cette scène un moment inoubliable de beauté, de pureté et de Walt Disney. Mais heureusement pour l'amateur de polar, friand de sang chaud et de frissons d'échine, tout ça ne dura pas..."

Un petit clin d'oeil au lecteur :

"Ils attendraient patiemment que le commissaire délivre la solution au mystère, sans velléité de le résoudre par eux-mêmes, adoptant cette attitude passive que l'on retrouve chez certains lecteurs de romans à énigme."

Ah oui, question à ceux qui l'auraient déjà lu : c'est moi ou en début de roman, on a un dialogue avec deux personnages qui deviennent trois comme par enchantement ? (il sort d'où, Flippo ? Dédoublement de personnalité d'un des deux ?) Sans compter que lorsqu'ils se disent qu'il faudrait appeler le commissaire ils entendent, je cite :
"Pas la peine" fit une troisième voix.
Euh.. la quatrième plutôt, non ?

Voilà. 'savez à quoi vous attendre maintenant.
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