4 de couv' :
Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer. Le narrateur u parviendra. Les circonstances dans lesquels l'inconnu a acquis cette sciences sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, "pourrait servir d'illustration à la charmante époque que nous vivons".
A nouveau, du grand Zweig (fan inconditionnelle, vous dis-je).
Ou comment dépeindre avec une cruelle (amère ?) minutie ce que peut être la torture mentale et à quelle point elle peut briser un être humain, dont ce qui fut sa seule planche de salut a fini par se retourner contre lui.
Et en extrapolant, (peut-être à outrance) la vision qu'avait Zweig de ce que la machine nazie pouvait réserver à l'humanité ?
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