vendredi 26 juin 2015

Level 26

4 de couv' :
Les policiers du monde entier répartissent les criminels sur une échelle de 1 à 25, selon leur dangerosité. Un type de tueur échappe toutefois à cette classification. Particulièrement cruels, manipulateurs et insaisissables, sévissant sur tous les continents, ces psychopathes ne connaissent aucune limite et non aucun mode opératoire de prédilection : ils appartiennent au niveau 26.
Un seul homme peut arrêter ce genre d'individus : Steve Dark, ancien agent fédéral dont la famille a été massacrée. Désormais affranchi de tout carcan judiciaire et moral, dégagé des procédures gouvernementales, il va devoir affronter trois tueurs de catégorie 26 dans des traques aussi redoutables qu'éprouvantes, mettant à chaque fois sa santé mentale et sa vie - comme celle des autres -  davantage en danger.
Voici réunies, en un seul volume, les trois enquêtes de Steve Dark qui ont passionné des millions de lecteurs à travers le monde.

Défauts :
1) Se lit facilement. Pas de style d'écriture particulier, l'auteur raconte une histoire, c'est tout.
2) Glauque à souhait pour les amateurs du genre, surtout dans les deux premiers romans. L'auteur en rajoute, en surajoute, c'est du sensationnalisme, c'est trop. J'ai déjà lu des romans à la trame de base assez glauque, mais l'écriture et la façon de raconter faisaient toute la différence.
3) Invraisemblance de certaines situations. Surajoute, sensationnalisme, etc.
4) Dessins : originalité qui aurait pu être plaisante, mais pas nécessaire dans la première histoire (et qui vient en sur-surajouter sur le côté glauque et malsain - non mais l'auteur et le dessinateur ont été recrutés en hôpital psychiatrique ou quoi ?). Ils sont plus intéressants pour la seconde histoire car il s'agit de cartes de tarot. Ils disparaissent à la troisième histoire, qui est d'ailleurs la plus aboutie.
5) Un fil conducteur. J'avoue que je ne suis pas fan des fils conducteurs, qui étaient à la mode à une époque dans les séries télé au point qu'à chaque nouvelle série créée, on ne pouvait plus y échapper. Au point que nous, nous laissions vite tomber parce que "oh non, encore un fil conducteur" et aussi parce qu'à force d'en rajouter d'une saison à l'autre, le fil en question devenait de plus en plus indémélable. S'agissant d'une série de romans, ça me dérange moins car contrairement à un feuilleton, l'action - ou plutôt la lecture d'un "épisode" - se fait en plusieurs heures. Le fil conducteur ne peut donc pas "voler la vedette" à l'histoire. Sauf qu'ici, c'est tellement grossier que oui, on peut parler de grosses ficelles. Ou autre analogie aussi grossière : gros comme un building, un building incroyablement creux et sans fondations réellement solides.
6) Les personnages : typiques des romans de ce genre, pas de surprise réelles. Un peu trop manichéens pour certains à mon goût.
7) L'auteur est scénariste de télévision. Oui, et ça s'en ressent. Ajoutez à cela qu'il déclare lui-même "ne pas pouvoir lire un roman de 250 pages du début jusqu'au bout" vous comprendrez à quel point il peut être bon auteur et soucieux de ses lecteurs.

Qualités :
1) Se lit facilement. Adeptes (contraints ou forcés) de la lecture dans les transports en communs, vous serez ravis ! (tout comme moi d'ailleurs, je dois bien le dire).
2) En excluant le côté particulièrement glauque des deux premières histoires, ça tient la route.
3) Le fil conducteur : évoqué à la fin du premier roman, repris évidemment dans le deuxième, bien mieux exploité dans le troisième.
4) Troisième roman : cette troisième histoire est mieux travaillée, on sent une progression d'une histoire à l'autre et celle-ci se démarque des autres en ce sens. Mais elle reste assez classique du genre cependant.

Globalement, il s'agit ici d'une lecture facile qui fait assez agréablement passer le temps, mais surtout si on n'en retient que le roman.

Car hélas, ce n'est pas que cela, il s'agit ici, mesdames et messieurs, d'un concept. Et qui dit concept, dit marketing et grosses ficelles commerciales surfant sur une originalité qui attire le chaland. Dans le cas présent, le scénariste-auteur a eu la brillante idée atrocement on-ne-peut-plus commerciale d'y adjoindre le net.
En effet les remerciements à la fin de chaque tome en partie dédiés à l'équipe de tournage, ont fini de m'intriguer et en faisant ce commentaire sur ce roman, j'ai donc fait une petite recherche internet. Vous trouverez ici un lien vers un article de Libération qui en explique le concept.
L'idée est originale et à la base assez sympathique, mais on sent trop la manoeuvre commerciale pour que j'y adhère. La série de romans aurait été de meilleure qualité, pourquoi pas, mais là on sent un peu trop bien que le lecteur est une pompe à fric, et surtout que les romans sont une accroche vers le site Internet. Et/ou vice-versa ?

Cela étant, je le conseille quand même à ceux que les détails un peu (trop) sanglants ne rebutent pas, surtout s'ils veulent un polar facile à lire pendant leurs vacances.
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