1915. Tout sépare Lorenzo, jeune et brillant officier de l'armée italienne, et Nino, un jeune sicilien qui s'enrôle pour échapper à la prison après avoir commis un crime d'honneur. Mais la guerre fait d'eux des compagnons d'armes, des frères, avant que le règne de Mussolini ne les transforme en ennemis. Tandis que les hommes sont emportés dans le tourbillon des combats, les femmes s'engagent dans la plus belle et la plus dangereuse des luttes, celle pour l'amour, l'indépendance et la liberté. Des premières heures du fascisme à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les passions politiques, les sentiments et les ambitions s'entrecroisent violemment.
Ceux qui aiment les belles histoires d'amour vont être ravis. Ceux qui aiment l'histoire, encore plus. Ceux qui aiment les deux vont être comblés !
Par contre, il vaut mieux aimer lire les pavés, car il fait quand même 987 pages... Sur la longueur, je dois avouer que j'ai eu un peu de mal sur la fin mais il faut dire aussi qu'étant en vacances, je l'ai dévoré en trois jours donc j'ai eu un peu de mal sur les énièmes batailles et intrigues politiques de la fin. Mais j'insiste : uniquement parce que je l'ai lu d'un traite ; j'aurais fait plus de pauses, j'aurais davantage apprécié.
En dehors de l'histoire de différentes personnages impliquées dans l'Histoire de leur pays et de la Sicile qui n'est qu'un prétexte pour retracer l'Histoire de l'Italie entre 1915 et 1945, l'écriture est particulièrement agréable à lire. L'auteur a de réels talents de conteur, non dénués d'humour, et c'est d'autant plus agréable étant donné la longueur du livre. Que, je le répète, j'ai littéralement dévoré. Au point de m'endormir l'autre jour avec pléthore de mots italiens en tête (mention spéciale aux notes de bas de page).
Alors certes, les personnages ont des destins extraordinaires, certes ils s'en sortent avec parfois une chance déconcertante et certes l'un des personnages centraux est un proche de Mussolini. Mais certes aussi, difficile de faire autrement quand on veut évoquer cette partie de l'Histoire italienne depuis les arcanes du pouvoir.
Sur la réalité des personnages, c'est là où celui de Lorenzo Mori est je pense un mélange de plusieurs personnages historiques réels (comme Cesare Mori, sur le passage de la lutte contre la mafia sicilienne). Certains autres sont de vrais personnages historique (Mussolini évidemment et certains hommes politiques, ses maîtresses, sa famille, etc.).
Mais c'est là le brio de l'auteur : on comprend vite que le personnage de Lorenzo est le vecteur de la volonté pédagogique de l'auteur envers le lecteur. Car en plus d'être agréable à lire, on peut dire qu'il sait admirablement vulgariser la moindre information, même la plus compliquée (bataille, géopolitique...).
Sur la partie fiction, j'ai préférée la première (grosse) partie. À partir de la Seconde Guerre mondiale, on plutôt la toute dernière partie, j'ai eu un peu plus de mal (à ne plus être en Sicile). Mais comme je l'ai dit précédemment, en grande partie parce que j'ai lu ce roman en peu de temps, sinon je pense que j'aurais davantage apprécié.
Pour le moment, ma meilleure lecture de l'été.
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