Auteur d'un feuilleton radiophonique écouté par des millions d'auditeurs, écrivain à succès, Gabriel Noone est une star. Ce qui ne l'empêche pas de pleurer à chaudes larmes quand Jess, son compagnon, le quitte brutalement.
Mais voilà qu'un évènement inattendu vient le tirer de sa déprime : Pete, un garçon de treize ans porteur d'un lourd secret, fait irruption dans son existence, prenant la place du fils qu'il n'a jamais eu.
C'est le début d'une incroyable histoire, où la réalité et l'illusion ne vont cesser de jouer à cache-cache, entraînant Gabriel Noone de plus en plus loin, dans une aventure qui bouleversera sa vie à jamais.
De tous les Armistead Maupin que j'ai pu lire, je dois dire que c'est celui qui m'a le moins plu. Non pas que je n'ai pas aimé, mais si je dois faire un classement, "Maybe the moon" est mon préféré, viennent évidemment ensuite "Les chroniques de San Francisco" et celui-ci en dernier. Je ne compte pas "Mon autre famille" puisqu'il s'agit d'une autobiographie et non d'un roman.
La qualité de l'écriture est indéniablement là, la façon de raconter (et quel conteur !) aussi, mais les autres romans sont de loin mes préférés.
Ceci posé : comme souvent avec cet auteur, on se demande de bout en bout quelle est la part de fiction et la part de sa vie qu'il met dans ce roman.
Le narrateur a créé à la radio une série parlant de la vie de gens qu'il connaît et a romancée, il fait allusion a la superbe lettre d'un de ses personnages à sa mère révélant son homosexualité, utilisant ainsi ce personnage pour le dire à ses parents (clin d'oeil ô combien sympathique au Michael des Chroniques), etc.
En jouant sur cette ambiguïté entre ce qui est inventé et ce qui a une part de réalité, l'auteur s'en amuse (jusqu'à la dernière page), et nous avec.
Et le narrateur lui-même y est confronté et se demande, quand son entourage le lui suggère, ce qui vrai ou non dans l'histoire qu'il découvre.
Au delà de ça, ce roman est l'occasion pour l'auteur de questionner le sens de la vie (la sienne), les relations avec les autres, la place dans sa famille, et ceci en pleine cinquantaine.
Donc comme toujours avec Armistead Maupin, profondément humain.
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