samedi 20 mai 2023

La fille de l'ogre


4 de couv' :
Le bouleversant destin de Flor de Oro Trujillo, la fille d'un des plus sinistres dictateurs que la terre ait portés.
1915. Flor de Oro naît à San Cristobal, en République dominicaine. Son père, petit truand devenu militaire, ne vise rien de moins que la tête de l'État. Il est déterminé à faire de sa fille une fille cultivée et sophistiquée, à la hauteur de sa propre ambition. Elle quitte alors sa famille pour devenir pensionnaire en France, dans le très chic collège pour jeunes filles de Bouffémont.
Quand son père prend le pouvoir, Flor de Oro rentre dans son île et rencontre celui qui deviendra la premier de ses neuf amris, Porfirion Rubirosa, un play-boy au profil trouble, mi gigolo, mi diplomate-espion, qu'elle épouse à dix-sept ans. Mais Trujillo, seul maître après Dieu, entend contrôler la vie de sa fille. Elle doit lui obéir, comme tous les Dominicains entièrement soumis au Bienfaiteur de la Patrie, ce distateur sanguinaire.
Marquée par l'emprise de ces deux hommes à l'amour nocif, de mariages en exil, de l'Allemagne nazie aux États-Unis, de grâce en disgrâce, Flor de Oro luttera toute sa vie pour se libérer de leur joug.


Grande fan de "Les déracinés" et suite, autre suite et BD, c'est donc en toute logique que j'ai choisi de lire cette biographie.
On ne découvre pas tant que cela les dessous politiques du "règne" Trujillo. Distant il est avec sa fille (sauf quand il l'utilise pour aboutir à ses fins), donc de loin verrons-nous, sporadiquement, les rouages de cette dictature. Sans que ce soit édulcoré, ni détaillé.
Mais en dehors de la vie ô combien chaotique de cette fille mal-ou-bien-aimée suivant le contexte et les intérêts de l'ogre des Caraïbes, nous découvrons les dessous de la vie politique mondiale, et surtout américaine (entendez par là pas seulement états-usienne), de l'époque.

Une dictature qui s'exerce sur sa propre famille. En dehors d'une vie (le plus souvent, suivant qu'elle entre en grâce ou disgrâce de son géniteur) relativement fastueuse, elle n'aura finalement bénéficié que de la marge de manoeuvre accordée par "papi", comme elle l'appelle. Elle n'aura jamais vraiment travaillé, entretenue par l'argent accordé par son père et même dans les périodes où il la renie, elle arrive à s'en sortir avec ses économies. D'un point de vue matériel, pas tant que ça à plaindre au final.
Mais d'un point de vue humain, un désastre...

Du moins est-ce ainsi que sa vie est présentée par Catherine Bardon, qui a fait un remarquable travail de recherche, il faut le souligner, tant la vie de cette femme est à présent tombée dans l'oubli.
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