dimanche 25 septembre 2011

Le coeur cousu


4 de couv' :

Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse...Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière.Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels.
Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer.
Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.



Grandiose.

C'est réellement le premier mot qui vient à l'esprit quand on lit ce livre.


Le prologue, pas très jouasse, limite morbide et déprimant, m'avait fait craindre le pire, mais je laisse toujours à un livre une chance de me livrer ses secrets et à l'auteur de me raconter son histoire. Et je n'ai pas regretté.


Il y a dans ce premier roman du comique, de la tendresse, du suspens, du tragique, de la folie, de la magie et de la poésie surtout. Il m'a fait penser à Carlos Luis Zafon, mais aussi à "J'ai vécu mille ans" pour le fait que la première partie se passe dans un village d'un pays méditerranéen avec ses commères, ses ragots, ses superstitions, et surtout à "La Maison aux esprits" d'Isabel Allende pour le côté saga familiale (côté femmes de la famille) et pour la magie, le rapport avec les morts, la vie qui continue malgré tout. J'avais adoré ce roman (euh... pourquoi j'en parle au passé ?), celui-ci m'a donné envie de le relire.

C'est un conte pour adulte : même qu'on y parle de fées, de sorcières, de magie, il y a même un ogre !

L'écriture est parfaite, à savourer avec délectation (oui, je sais, quand on savoure, c'est avec délectation me direz-vous, excusez-moi d'être emphatique mais quand j'aime, j'en fais des tonnes). Le talent narratif de l'auteur fait qu'on se laisse porter dans cette histoire avec délices (j'insiste sur le pluriel).


Ce roman, cette histoire se déroule en trois partie, chaque partie étant une histoire différente (ou plutôt une étape différente dans l'histoire de cette femme et de ses enfants), mais dans la continuité de (des) l'autre(s) et chaque partie, surtout la première car la plus longue, se décomposant en une multitude de petites histoires formant un tout ma-gni-fi-que.


C'est pas pour rien qu'il a reçu autant de prix. Chapeau bas à l'auteure. Tous mes compliments, ma gratitude, mes émerveillements de petite grande fille qui adore qu'on lui narre d'aussi jolis contes, et aussi joliment.


J'en veux plein des comme ça !

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