jeudi 22 septembre 2011

La fille sauvage


4 de couv' :

Sierra Madre, 1932 : capturée par un chasseur de prumas, une jeune Indienne, la nina bronca, est livrée en spectacle aux curieux dans une solide geôle mexicaine. Elle appartient à l'une des dernières tribus apaches qui, ayant refusé de pactiser avec les Blancs, vivent à l'écart "sauvage" dans les montagnes. Un jeune photographe, Ned Giles, et la nina bronca vont devenir les héros d'une épopée mouvementée et meurtrière, doublée d'une merveilleuse histoire d'amour à l'issue improbable.
Pour cette fresque épique et romantique, Jim Fergus s'inspire de faits tragiques et dissimulés de l'histoire de l'Ouest : la nina bronca a réellement existé, de même que la Grande expédition apache, ligue de "gentlemen", fortunés qui, au nom de la défense de l'Amérique, sont allés aveuglément "massacrer de l'Indien".
Hymne à la culture indienne, qu'une "civilisation" s'acharne à anéantir, mais aussi magnifique portrait de femme, La Fille sauvage est un roman captivant.


Décidément, j'aime bien ce genre d'histoire (l'ouest américain, enfin ici le Mexique, les indiens, tout ça). Et décidément, l'auteur aime bien construire ses romans sous forme de journaux intimes.
Journaux qui alternent avec la version de la nina bronca, et celle d'autres personnages.

Le petit groupe qui entoure le narrateur est assez hétéroclite : un garçon mexicain, un (futur) jeune héritier américain et homosexuel (dont la manière de parler m'a fait irrésistiblement penser à Lorne, de la série Angel. Je sais, c'est complètement idiot mais il en est de certaines images comme de certaines musiques : quand vous l'avez en tête, ça reste), un majordome anglais, une ethnologue, deux scouts (éclaireurs indiens qui travaillent pour les américains) l'un étant le grand-père de l'autre.

Il y a des moments tragiques, d'autres tendres, d'autres comiques. Un bon mélange, une écriture fluide, un bon moment de lecture. J'en lirais bien d'autres sur le même thème (j'ai lu quelques Sherman Alexie, il faudra que je m'y remettre, tiens).
Reste celui que j'ai réservé à la bibliothèque !
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1 commentaire:

  1. bonsoir,

    J'aime aussi lire ce genre de livre, on est un peu voyeur mais voyeur autorisé, et il faut bien reconnaitre que les journaux intimes des autres c'est toujours intéressants...lol

    Ton résumé m'a immédiatement fait pensé à un autre livre parlant de la tragique histoire et destinée de la Vénus Hottentote...quel destin affreux, elle a été transformée en phénomène de foire pour de 'bons' Européens bien pensants dans les années 1810...là aussi on pleure, on rie, c'est selon.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Saartjie_Baartman

    le livre: Vénus hottentote
    de Barbara Chase-Riboud

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