jeudi 17 octobre 2019

Le justicière et les filles perdues

4 de couv' :
New Jersey, 1916. Des jeunes femmes sont incarcérées à la prison de Hackensack sous les chefs d'inculpation les plus discutables : "insoumission", "sédition", ou encore "dépravation morale". La place d'Edna Heustis, une patriote partie de chez elle pour travailler dans une usine de munitions, est-elle vraiment derrière les barreaux ? Et Minnie Davis mérite-t-elle d'être expédiée dans un camp de redressement fédéral parce qu'elle a fugué ? Oui, selon les lois - et la morale - de l'époque. Pour défendre ces femmes, Constance Kopp, adjointe au shérif, use de son autorité, et parfois même l'outrepasse. Mais c'est sa propre  soeur Fleurette, par qui le scandale va arriver, qui testera la force de ses convictions quant à la manière dont une femme doit, ou ne doit pas, se comporter...


Cette fois-ci, ni intrigue policière, ni western.

Juste un roman (toujours aussi drôle, agréable à lire et instructif) sur la condition féminine aux Etats-Unis du début du XXe siècle.

Dit ainsi, cela pourrait paraître rébarbatif, non pas pour le sujet mais plutôt par rapport aux autres livres de la série, et ce qu'on aurait pu en attendre de celui-ci, mais nullement. L'auteure s'est visiblement plongée avec bonheur dans la reconstitution historique de la condition des femmes à cette époque au point d'en faire le point central de ce roman.

Certains penseront que les prétextes légaux retenus pour arrêter une jeune femme peuvent prêter à sourire, que nenni : si on se met à la place des femmes de l'époque, c'est franchement effrayant et on ne peut qu'admirer et respecter le chemin parcouru par les militantes féministes. Et ne doutez pas que la France n'était guère en reste. Si les lois d'un pays à l'autre étaient différentes, l'esprit était le même.

Nous revenons de loin, mesdames !

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