mardi 22 octobre 2019

Le note américaine

4 de couv' :
1921, Oklahoma. Dépossédés de leurs terres, les Indiens Osages ont été parqués dans une réserve aride. Mais sous leurs pieds coule un océan de pétrole. De quoi rameuter, en quelques mois, les vautours blancs assoiffés d'or noir. Bientôt les membres les plus riches de la tribu disparaissent, l'un après l'autre. Balle dans la tête, empoisonnement, incendie...
L'Etat fédéral n'a d'autre choix que d'ouvrir une enquête. À sa tête : le futur directeur du FBI, l'ambitieux John Edgar Hoover, bien décidé à faire de ce dossier brûlant son marchepied vers la gloire... Il lui faudra s'associer aux Indiens s'il veut réussir à élucider l'une des affaires criminelles les plus fascinantes de l'histoire américaine.


De nombreux livres ont déjà retracé les atrocités commises à l'encontre des Indiens d'Amérique. Celui-ci est loin d'être en trop, ni même d'être "un de plus".

En prenant comme sujet l'histoire des osages, l'auteur décortique, décompose, expose, détail après détail, la machinerie implacable mise en place par les Blancs pour s'approprier la fortune des Osages.

La première partie expose au global ce qui aurait dû être en faveur de ces Indiens, et ce qui, en surface uniquement semblait idéal (au point d'être critiqué par la presse de l'époque, déjà plus soucieuse de vendre que d'énoncer les faits).
Et à l'évocation des premiers meurtres de ce livre, on pense avoir à faire à une reconstitution d'une simple enquête policière.

Sauf que : la réalité est toute autre et lorsque l'affaire est finalement prise en main par le BOI (futur FBI), l'enquête gratte et efface tout ce vernis d'hypocrisie maintenu par une certaine omerta et dévoile impitoyablement les manigances lucratives de certains.

Et c'est par son travail de recherche dans les archives de l'époque et en allant au contact des descendants que l'auteur réalise, au delà de la seule enquête du BOI, l'ampleur de la machination.

Un grand récit, nous laissant en fermant ce livre, l'impression amère que la justice n'a pas été entièrement faite. Amertume renforcée par l'impression désagréable qu'on n'en est même pas étonné, hélas.
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