4 de couv' :
Quand son mariage et sa petite entreprise font naufrage, Polly quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d'une île des Cornouailles. Quoi de mieux qu'un village de quelques âmes battu par les vents pour réfléchir et repartir à zéro ?
Seule dans une boutique laissée à l'abandon, Polly se consacre à son plaisir favori : préparer du pain. Petit à petit, de rencontres farfelues - avec un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands - en petits bonheurs partagés, ce qui n'était qu'un break semble annoncer le début d'une nouvelle vie...
Bon on est d'accord, c'est un roman de gonzesse, ce n'est pas de la grande littérature, on sait plus ou moins d'avance ce qui va se passer, mais contrairement aux autres bouquins de ce genre, je lui trouve pas mal de qualités.
Déjà, l'autrice a l'air de s'y connaître en matière de pains de toutes sortes, donnant à la fin certaines de ses recettes, et je retrouve beaucoup de la Bretagne dans ses descriptions de paysages marins, de la vie quotidienne des iliens et surtout, un bel hommage aux pécheurs et leurs dures conditions de travail et risques encourus (ce passage est d'ailleurs celui qui m'a le plus plu).
Evidemment, comme toujours dans ce type de roman, les bonnes choses arrivent parfois un peu trop facilement à l'héroïne, certaines situations me paraissent improbables, mais le reste tenant plutôt bien la route et étant plutôt bien écrit, cela reste un très bon et très agréable moment de lecture. Je vais sûrement emprunter ses suites à la bibliothèque !
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Petites réflexions personnelles sur mes différentes lectures. Mais juste mon opinion, mes impressions, pas un jugement. Je ne suis pas critique littéraire ! Juste une simple lectrice, qui prend plaisir (ou pas) au fil des pages, et qui a envie de vous le faire partager. Et qui est très curieuse de connaître votre opinion aussi !
jeudi 31 octobre 2019
mercredi 30 octobre 2019
Berezina
4 de couv':
"Il y a deux siècles, des mecs rêvaient d'autre chose que du haut-débit. Ils étaient prêts à mourir pour voir scintiller les bulbes de Moscou."
Tout commence en 2012 : Sylvain Tesson décide de commémorer à sa façon le bicentenaire de la retraite de Russie. Refaire avec ses amis le périple de la Grande Armée, en side-car ! De Moscou aux Invalides, plus de quatre mille kilomètres d'aventures attendent ces grognards contemporains.
Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit (phrases courtes qui hachent un peu la lecture et démarrage un peu lent), je dois bien reconnaître qu'une fois plongée dedans, j'ai suivi le périple de Sylvain Tesson, ses amis et des grognards napoléonien avec plaisir et intérêt.
Si le chemin suivi par l'auteur et ses amis n'a finalement qu'un intérêt tout relatif, ce livre vaut surtout par la mise en parallèle avec le parcours de Napoléon et ses grognards lors de la retraite de Russie dans des conditions absolument abominables.
J'ai cependant été un peu déçue de ne pas lire davantage de détails sur le rôle de la cavalerie lors du passage sur la Berezina. Ceci, parce que j'ai visité l'été dernier le musée de la cavalerie de Saumur où j'ai appris le sacrifice de la cavalerie napoléonienne, facilitant ainsi la retraite du gros de la troupe.
Cela étant, Sylvain Tesson rend un bel hommage aux chevaux qui ont péri dans la campagne de Russie.
C'est donc ici un hommage qui est rendu à ces soldats, plus qu'un récit supplémentaire d'un des voyages de l'auteur, qui, bien conscient des relativement bonnes conditions de son périple, n'en est que plus admiratif du calvaire vécus par les soldats deux siècles plus tôt.
Et s'il ne nous épargne aucun détail de ce parcours, le récit est habilement allégé du pathos par les péripéties de l'auteur et de ses acolytes, avec une belle humilité et une auto-dérision me faisant parfois rire aux éclats.
A recommander à tous les fans napoléoniens (et même les autres !).
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"Il y a deux siècles, des mecs rêvaient d'autre chose que du haut-débit. Ils étaient prêts à mourir pour voir scintiller les bulbes de Moscou."
Tout commence en 2012 : Sylvain Tesson décide de commémorer à sa façon le bicentenaire de la retraite de Russie. Refaire avec ses amis le périple de la Grande Armée, en side-car ! De Moscou aux Invalides, plus de quatre mille kilomètres d'aventures attendent ces grognards contemporains.
Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit (phrases courtes qui hachent un peu la lecture et démarrage un peu lent), je dois bien reconnaître qu'une fois plongée dedans, j'ai suivi le périple de Sylvain Tesson, ses amis et des grognards napoléonien avec plaisir et intérêt.
Si le chemin suivi par l'auteur et ses amis n'a finalement qu'un intérêt tout relatif, ce livre vaut surtout par la mise en parallèle avec le parcours de Napoléon et ses grognards lors de la retraite de Russie dans des conditions absolument abominables.
J'ai cependant été un peu déçue de ne pas lire davantage de détails sur le rôle de la cavalerie lors du passage sur la Berezina. Ceci, parce que j'ai visité l'été dernier le musée de la cavalerie de Saumur où j'ai appris le sacrifice de la cavalerie napoléonienne, facilitant ainsi la retraite du gros de la troupe.
Cela étant, Sylvain Tesson rend un bel hommage aux chevaux qui ont péri dans la campagne de Russie.
C'est donc ici un hommage qui est rendu à ces soldats, plus qu'un récit supplémentaire d'un des voyages de l'auteur, qui, bien conscient des relativement bonnes conditions de son périple, n'en est que plus admiratif du calvaire vécus par les soldats deux siècles plus tôt.
Et s'il ne nous épargne aucun détail de ce parcours, le récit est habilement allégé du pathos par les péripéties de l'auteur et de ses acolytes, avec une belle humilité et une auto-dérision me faisant parfois rire aux éclats.
A recommander à tous les fans napoléoniens (et même les autres !).
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lundi 28 octobre 2019
Chroniques de San Francisco - Tomes I et II
4 de couv' :
"Ecrits en grande partie sous forme de saynètes dialoguées, ces six romans décrivent mieux que n'importe quel traité de sociologie l'Amérique marginale des années 70 et 80, quand SanFrancisco était le laboratoire de toutes les expériences nouvelle. Amour, liberté, solitude, ambition professionnelle, fric, joints, homosexualité, et son affreux corollaire, le sida... tout est minutieusement décrit avec légèreté et brio. C'est criant de vérité et, surtout, ça nous ressemble. On rit, on pleure, on s'amuse, on jubile, on ne peut pas lâcher la tribu : au bout des cent premières pages, on est déjà complètement accro." (Michèle Fitoussi, Elle)
J'ai souvent vu en librairie cette série de livres, sans toutefois m'attarder dessus. Fan des émissions de François Busnel, j'ai visionné ses entretiens avec l'auteur, me donnant davantage envie de m'y intéresser et quand j'ai vu à la bibliothèque ces deux tomes, regroupant les six premiers livres de la série, je n'ai pas pu résister.
Et je ne regrette pas ! Autant la première histoire vaut surtout parce qu'elle présente les personnages et le monde et l'époque dans lequel ils évoluent (j'ai appris par la suite qu'elle est parue sous forme de feuilleton dans un journal), autant les suivantes sont un pur bonheur de lecture.
Chaque histoire est différente (les livres 2 et 3 se rapprocheraient presque de polars, mention spéciale d'ailleurs pour le 3, "Autres chroniques de San Francisco", aussi haletant qu'hilarant) et est centrée plus particulièrement sur certains des personnages.
Les situations, improbables, tiennent tellement la route qu'ont ne peut que se laisser entraîner. Certaines histoires pourraient s'appeler "chroniques d'une catastrophe annoncée" et on jubile par avance des péripéties que l'on sait venir s'abattre sur nos héros (mention spéciale cette fois pour la cinquième histoire, "D'un bord à l'autre").
En parallèle, on suit la vie de chacun des personnages au fil du temps, et leur évolution, que ce soit du point de vue personnel ou professionnel, puisque que ces histoires, l'histoire de leurs vies, entamées dans les années 1970 se poursuit jusqu'à la fin des années 1980 (la dernière a été publiée en 1990).
En cela, l'auteur réussit le tour de force de réunir avec équilibre et bonheur autant le drôle que le tragique, le sida, années quatre-vingt oblige, venant s'immiscer dans la vie de ces amis. Mais cependant, sans tomber dans le pathos, le larmoyant à outrance.
Et autre tour de force : la multiplicité de dialogues ne m'a absolument pas dérangée pour une fois. Cela a eu pour résultat de m'immerger de suite parmi cette bande de potes et je dois dire qu'en cette période de convalescence post-opératoire, ils m'ont fait le plus grand bien (et il y a eu des moments où, moralement, j'en ai bien eu besoin).
Restent trois livres de la série à lire, je le les réserve pour les prochaines vacances. Ou week-end long. Ou éventuelle prolongation de mon arrêt mais ça, c'est une autre histoire !
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"Ecrits en grande partie sous forme de saynètes dialoguées, ces six romans décrivent mieux que n'importe quel traité de sociologie l'Amérique marginale des années 70 et 80, quand SanFrancisco était le laboratoire de toutes les expériences nouvelle. Amour, liberté, solitude, ambition professionnelle, fric, joints, homosexualité, et son affreux corollaire, le sida... tout est minutieusement décrit avec légèreté et brio. C'est criant de vérité et, surtout, ça nous ressemble. On rit, on pleure, on s'amuse, on jubile, on ne peut pas lâcher la tribu : au bout des cent premières pages, on est déjà complètement accro." (Michèle Fitoussi, Elle)
J'ai souvent vu en librairie cette série de livres, sans toutefois m'attarder dessus. Fan des émissions de François Busnel, j'ai visionné ses entretiens avec l'auteur, me donnant davantage envie de m'y intéresser et quand j'ai vu à la bibliothèque ces deux tomes, regroupant les six premiers livres de la série, je n'ai pas pu résister.
Et je ne regrette pas ! Autant la première histoire vaut surtout parce qu'elle présente les personnages et le monde et l'époque dans lequel ils évoluent (j'ai appris par la suite qu'elle est parue sous forme de feuilleton dans un journal), autant les suivantes sont un pur bonheur de lecture.
Chaque histoire est différente (les livres 2 et 3 se rapprocheraient presque de polars, mention spéciale d'ailleurs pour le 3, "Autres chroniques de San Francisco", aussi haletant qu'hilarant) et est centrée plus particulièrement sur certains des personnages.
Les situations, improbables, tiennent tellement la route qu'ont ne peut que se laisser entraîner. Certaines histoires pourraient s'appeler "chroniques d'une catastrophe annoncée" et on jubile par avance des péripéties que l'on sait venir s'abattre sur nos héros (mention spéciale cette fois pour la cinquième histoire, "D'un bord à l'autre").
En parallèle, on suit la vie de chacun des personnages au fil du temps, et leur évolution, que ce soit du point de vue personnel ou professionnel, puisque que ces histoires, l'histoire de leurs vies, entamées dans les années 1970 se poursuit jusqu'à la fin des années 1980 (la dernière a été publiée en 1990).
En cela, l'auteur réussit le tour de force de réunir avec équilibre et bonheur autant le drôle que le tragique, le sida, années quatre-vingt oblige, venant s'immiscer dans la vie de ces amis. Mais cependant, sans tomber dans le pathos, le larmoyant à outrance.
Et autre tour de force : la multiplicité de dialogues ne m'a absolument pas dérangée pour une fois. Cela a eu pour résultat de m'immerger de suite parmi cette bande de potes et je dois dire qu'en cette période de convalescence post-opératoire, ils m'ont fait le plus grand bien (et il y a eu des moments où, moralement, j'en ai bien eu besoin).
Restent trois livres de la série à lire, je le les réserve pour les prochaines vacances. Ou week-end long. Ou éventuelle prolongation de mon arrêt mais ça, c'est une autre histoire !
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mardi 22 octobre 2019
Le note américaine
4 de couv' :
1921, Oklahoma. Dépossédés de leurs terres, les Indiens Osages ont été parqués dans une réserve aride. Mais sous leurs pieds coule un océan de pétrole. De quoi rameuter, en quelques mois, les vautours blancs assoiffés d'or noir. Bientôt les membres les plus riches de la tribu disparaissent, l'un après l'autre. Balle dans la tête, empoisonnement, incendie...
L'Etat fédéral n'a d'autre choix que d'ouvrir une enquête. À sa tête : le futur directeur du FBI, l'ambitieux John Edgar Hoover, bien décidé à faire de ce dossier brûlant son marchepied vers la gloire... Il lui faudra s'associer aux Indiens s'il veut réussir à élucider l'une des affaires criminelles les plus fascinantes de l'histoire américaine.
De nombreux livres ont déjà retracé les atrocités commises à l'encontre des Indiens d'Amérique. Celui-ci est loin d'être en trop, ni même d'être "un de plus".
En prenant comme sujet l'histoire des osages, l'auteur décortique, décompose, expose, détail après détail, la machinerie implacable mise en place par les Blancs pour s'approprier la fortune des Osages.
La première partie expose au global ce qui aurait dû être en faveur de ces Indiens, et ce qui, en surface uniquement semblait idéal (au point d'être critiqué par la presse de l'époque, déjà plus soucieuse de vendre que d'énoncer les faits).
Et à l'évocation des premiers meurtres de ce livre, on pense avoir à faire à une reconstitution d'une simple enquête policière.
Sauf que : la réalité est toute autre et lorsque l'affaire est finalement prise en main par le BOI (futur FBI), l'enquête gratte et efface tout ce vernis d'hypocrisie maintenu par une certaine omerta et dévoile impitoyablement les manigances lucratives de certains.
Et c'est par son travail de recherche dans les archives de l'époque et en allant au contact des descendants que l'auteur réalise, au delà de la seule enquête du BOI, l'ampleur de la machination.
Un grand récit, nous laissant en fermant ce livre, l'impression amère que la justice n'a pas été entièrement faite. Amertume renforcée par l'impression désagréable qu'on n'en est même pas étonné, hélas.
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1921, Oklahoma. Dépossédés de leurs terres, les Indiens Osages ont été parqués dans une réserve aride. Mais sous leurs pieds coule un océan de pétrole. De quoi rameuter, en quelques mois, les vautours blancs assoiffés d'or noir. Bientôt les membres les plus riches de la tribu disparaissent, l'un après l'autre. Balle dans la tête, empoisonnement, incendie...
L'Etat fédéral n'a d'autre choix que d'ouvrir une enquête. À sa tête : le futur directeur du FBI, l'ambitieux John Edgar Hoover, bien décidé à faire de ce dossier brûlant son marchepied vers la gloire... Il lui faudra s'associer aux Indiens s'il veut réussir à élucider l'une des affaires criminelles les plus fascinantes de l'histoire américaine.
De nombreux livres ont déjà retracé les atrocités commises à l'encontre des Indiens d'Amérique. Celui-ci est loin d'être en trop, ni même d'être "un de plus".
En prenant comme sujet l'histoire des osages, l'auteur décortique, décompose, expose, détail après détail, la machinerie implacable mise en place par les Blancs pour s'approprier la fortune des Osages.
La première partie expose au global ce qui aurait dû être en faveur de ces Indiens, et ce qui, en surface uniquement semblait idéal (au point d'être critiqué par la presse de l'époque, déjà plus soucieuse de vendre que d'énoncer les faits).
Et à l'évocation des premiers meurtres de ce livre, on pense avoir à faire à une reconstitution d'une simple enquête policière.
Sauf que : la réalité est toute autre et lorsque l'affaire est finalement prise en main par le BOI (futur FBI), l'enquête gratte et efface tout ce vernis d'hypocrisie maintenu par une certaine omerta et dévoile impitoyablement les manigances lucratives de certains.
Et c'est par son travail de recherche dans les archives de l'époque et en allant au contact des descendants que l'auteur réalise, au delà de la seule enquête du BOI, l'ampleur de la machination.
Un grand récit, nous laissant en fermant ce livre, l'impression amère que la justice n'a pas été entièrement faite. Amertume renforcée par l'impression désagréable qu'on n'en est même pas étonné, hélas.
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dimanche 20 octobre 2019
Les assassins
4 de couv' :
New York, 2006. Quatre homicides sont commis en quinze jours, selon des modes opératoires très différents. Seul John Costello, documentaliste au New York City Herald, inépuisable sur les tueurs en série, voit un lien entre eux. Il a en effet découvert que chacun des meurtres a été perpétré à une date anniversaire, chaque fois celle d'un célèbre crime exécuté par un serial killer, d'après une procédure rigoureusement identique. Epaulé par Ray Irving, inspecteur au NYPD, et Karen Langley, journaliste au City Herald, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier.
R.J. Ellory explore son exploration du mal américain, interrogeant cettefois notre fascination pour les monstres.
À part pour le dernier paragraphe, j'ai rarement vu un quatrième de couverture plus faux. Si le roman s'ouvre en effet sur le personnage de John Costello, le véritable personnage central du roman est Ray Irving et c'est lui qui mène l'enquête de bout en bout.
John Costello n'est qu'un personnage secondaire (ou tout au long du roman, on se demande s'il est ou non le meurtrier), qui finit par rejoindre et épauler l'inspecteur dans son enquête. Qui plus est, il n'est pas documentaliste, mais travaille comme enquêteur au New York City Herald pour la journaliste Karen Langley.
Ceci mis à part, il s'agit ici d'un très bon polar, comme toujours avec Ellory. Très bien construit, bon rythme, toujours aussi bien écrit, avec une fin un peu trop rapide à mon goût, mais difficile d'en décrocher !
Je n'aurais que deux bémols :
1) le personnage de Karen Langley, peu sympathique (franchement tête à claque) et simple prétexte pour introduire John Costello auprès de Ray Irving, à croire que l'auteur s'est imposé un personnage féminin (les autres étant les victimes de meurtriers ou leurs mères, autant dire que leur "rôle" est assez limité dans l'histoire). Et qu'il en a profité pour régler ses comptes avec quelqu'un qu'il connaît ?
2) le sujet de l'histoire est donc un meurtrier qui copie les meurtres de meurtriers en série célèbres au Etats-Unis. Au bout d'un moment, je dois avouer que ces succession, énumération et description de meurtres rendent perplexe et lassaient la lectrice que je suis. Preuve de ma bonne santé mentale, c'est plutôt rassurant !
Bref, à part ces deux détails qui n'ont cependant pas plombé ma lecture du roman, un excellent polar !
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New York, 2006. Quatre homicides sont commis en quinze jours, selon des modes opératoires très différents. Seul John Costello, documentaliste au New York City Herald, inépuisable sur les tueurs en série, voit un lien entre eux. Il a en effet découvert que chacun des meurtres a été perpétré à une date anniversaire, chaque fois celle d'un célèbre crime exécuté par un serial killer, d'après une procédure rigoureusement identique. Epaulé par Ray Irving, inspecteur au NYPD, et Karen Langley, journaliste au City Herald, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier.
R.J. Ellory explore son exploration du mal américain, interrogeant cettefois notre fascination pour les monstres.
À part pour le dernier paragraphe, j'ai rarement vu un quatrième de couverture plus faux. Si le roman s'ouvre en effet sur le personnage de John Costello, le véritable personnage central du roman est Ray Irving et c'est lui qui mène l'enquête de bout en bout.
John Costello n'est qu'un personnage secondaire (ou tout au long du roman, on se demande s'il est ou non le meurtrier), qui finit par rejoindre et épauler l'inspecteur dans son enquête. Qui plus est, il n'est pas documentaliste, mais travaille comme enquêteur au New York City Herald pour la journaliste Karen Langley.
Ceci mis à part, il s'agit ici d'un très bon polar, comme toujours avec Ellory. Très bien construit, bon rythme, toujours aussi bien écrit, avec une fin un peu trop rapide à mon goût, mais difficile d'en décrocher !
Je n'aurais que deux bémols :
1) le personnage de Karen Langley, peu sympathique (franchement tête à claque) et simple prétexte pour introduire John Costello auprès de Ray Irving, à croire que l'auteur s'est imposé un personnage féminin (les autres étant les victimes de meurtriers ou leurs mères, autant dire que leur "rôle" est assez limité dans l'histoire). Et qu'il en a profité pour régler ses comptes avec quelqu'un qu'il connaît ?
2) le sujet de l'histoire est donc un meurtrier qui copie les meurtres de meurtriers en série célèbres au Etats-Unis. Au bout d'un moment, je dois avouer que ces succession, énumération et description de meurtres rendent perplexe et lassaient la lectrice que je suis. Preuve de ma bonne santé mentale, c'est plutôt rassurant !
Bref, à part ces deux détails qui n'ont cependant pas plombé ma lecture du roman, un excellent polar !
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samedi 19 octobre 2019
Randonnée mortelle
4 de couv' :
Après un séjour de six mois à Londres, Agatha retrouve enfin ses chères Cotswolds - et le non moins cher James Lacey. Même si le retour au bercail de son entreprenante voisine ne donne pas l'impression d'enthousiasmer le célibataire le plus convoité de Carsely.
Heureusement, Agatha est très vite happée par son sport favori : la résolution d'affaires criminelles. Comme le meurtre d'une certaine Jessica, qui militait pour le droit de passage de son club de randonneurs dans les propriétés des privées des environs.
Les pistes ne manquent pas : plusieurs membres du club et quelques propriétaires terriens avaient peut-être de bonnes raisons de souhaiter sa disparition. Mais la piste d'un tueur se perd aussi facilement que la tête ou la vie !
Bon, en dehors du fait que je me suis trompée de tome et ai lu celui-ci (quatrième de la série) avant le troisième, je dois bien reconnaître que j'ai été moins emballée par cette lecture.
Il est évident que le côté polar est assez moyen (je trouve la version télévisée bien meilleure), mais j'avais besoin d'une lecture assez légère et de me retrouver dans un cocon, soit : retrouver une galerie de personnages hauts en couleur, la campagne anglaise, une certaine atmosphère qu'on ne retrouve guère que dans ce genre de livre ou série télévisée (que celui ou celle qui n'a jamais aimé lire un Agatha Christie ou regardé de séries telles que "Barnaby" ou équivalents me jette le premier pavé littéraire !).
Ce fut donc finalement une lecture de convalescence assez agréable (mais peut être une très bonne lecture de plage, transports en commun, etc.). Ça détend, ça change les idées, et c'est tout ce que je demandais à ce moment-là.
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Il est évident que le côté polar est assez moyen (je trouve la version télévisée bien meilleure), mais j'avais besoin d'une lecture assez légère et de me retrouver dans un cocon, soit : retrouver une galerie de personnages hauts en couleur, la campagne anglaise, une certaine atmosphère qu'on ne retrouve guère que dans ce genre de livre ou série télévisée (que celui ou celle qui n'a jamais aimé lire un Agatha Christie ou regardé de séries telles que "Barnaby" ou équivalents me jette le premier pavé littéraire !).
Ce fut donc finalement une lecture de convalescence assez agréable (mais peut être une très bonne lecture de plage, transports en commun, etc.). Ça détend, ça change les idées, et c'est tout ce que je demandais à ce moment-là.
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vendredi 18 octobre 2019
L'adjointe infernale
4 de couv' :
Constance Kopp, première femme adjointe au shérif du New Jersey, a capturé nombre de criminels, obtenu justice pour des victimes de préjudices et gagné une notoriété nationale. Par une nuit d'orage, cependant, tout risque de basculer.
Chargée de conduire une certaine Anna Kayser à l'hôpital psychiatrique, Constance remarque plusieurs faits troublants dans son dossier, et commence à douter du bien-fondé de l'internement de cette mère de famille trop tranquille.
Comme toujours, Constance ne compte suivre que son instinct de justicière. Mais 1916 est une année charnière d'élections et le moindre de ses faits et gestes peut compromettre sa position,déjà très controversée...
Avec autant d'humour que de talent, Amy Stewart continue de dérouler la passionnante histoire, basée sur des faits réels, de l'adjointe au shérif Constance Kopp.
De nouveau, ni réelle enquête policière ni western dans ce volume. Tout au plus une enquête concernant Anna Kayser, avec un dénouement assez prévisible.
L'autrice s'est définitivement tournée vers la biographie (très) romancée de Constance Kopp, ce qui me convient tout à fait car j'adore les reconstitutions historiques et ce tome poursuit le thème de la condition féminine aux Etats-Unis au début du XXe siècle, tout en évoquant le système des élections à l'époque, sujet sur lequel j'aurais cependant aimé avoir un petit peu plus de précisions pour mieux le comprendre.
Donc un excellent quatrième tome, le cinquième vient de paraître aux Etats-Unis, vivement sa traduction !
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Constance Kopp, première femme adjointe au shérif du New Jersey, a capturé nombre de criminels, obtenu justice pour des victimes de préjudices et gagné une notoriété nationale. Par une nuit d'orage, cependant, tout risque de basculer.
Chargée de conduire une certaine Anna Kayser à l'hôpital psychiatrique, Constance remarque plusieurs faits troublants dans son dossier, et commence à douter du bien-fondé de l'internement de cette mère de famille trop tranquille.
Comme toujours, Constance ne compte suivre que son instinct de justicière. Mais 1916 est une année charnière d'élections et le moindre de ses faits et gestes peut compromettre sa position,déjà très controversée...
Avec autant d'humour que de talent, Amy Stewart continue de dérouler la passionnante histoire, basée sur des faits réels, de l'adjointe au shérif Constance Kopp.
De nouveau, ni réelle enquête policière ni western dans ce volume. Tout au plus une enquête concernant Anna Kayser, avec un dénouement assez prévisible.
L'autrice s'est définitivement tournée vers la biographie (très) romancée de Constance Kopp, ce qui me convient tout à fait car j'adore les reconstitutions historiques et ce tome poursuit le thème de la condition féminine aux Etats-Unis au début du XXe siècle, tout en évoquant le système des élections à l'époque, sujet sur lequel j'aurais cependant aimé avoir un petit peu plus de précisions pour mieux le comprendre.
Donc un excellent quatrième tome, le cinquième vient de paraître aux Etats-Unis, vivement sa traduction !
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jeudi 17 octobre 2019
Le justicière et les filles perdues
4 de couv' :
New Jersey, 1916. Des jeunes femmes sont incarcérées à la prison de Hackensack sous les chefs d'inculpation les plus discutables : "insoumission", "sédition", ou encore "dépravation morale". La place d'Edna Heustis, une patriote partie de chez elle pour travailler dans une usine de munitions, est-elle vraiment derrière les barreaux ? Et Minnie Davis mérite-t-elle d'être expédiée dans un camp de redressement fédéral parce qu'elle a fugué ? Oui, selon les lois - et la morale - de l'époque. Pour défendre ces femmes, Constance Kopp, adjointe au shérif, use de son autorité, et parfois même l'outrepasse. Mais c'est sa propre soeur Fleurette, par qui le scandale va arriver, qui testera la force de ses convictions quant à la manière dont une femme doit, ou ne doit pas, se comporter...
Cette fois-ci, ni intrigue policière, ni western.
Juste un roman (toujours aussi drôle, agréable à lire et instructif) sur la condition féminine aux Etats-Unis du début du XXe siècle.
Dit ainsi, cela pourrait paraître rébarbatif, non pas pour le sujet mais plutôt par rapport aux autres livres de la série, et ce qu'on aurait pu en attendre de celui-ci, mais nullement. L'auteure s'est visiblement plongée avec bonheur dans la reconstitution historique de la condition des femmes à cette époque au point d'en faire le point central de ce roman.
Certains penseront que les prétextes légaux retenus pour arrêter une jeune femme peuvent prêter à sourire, que nenni : si on se met à la place des femmes de l'époque, c'est franchement effrayant et on ne peut qu'admirer et respecter le chemin parcouru par les militantes féministes. Et ne doutez pas que la France n'était guère en reste. Si les lois d'un pays à l'autre étaient différentes, l'esprit était le même.
Nous revenons de loin, mesdames !
New Jersey, 1916. Des jeunes femmes sont incarcérées à la prison de Hackensack sous les chefs d'inculpation les plus discutables : "insoumission", "sédition", ou encore "dépravation morale". La place d'Edna Heustis, une patriote partie de chez elle pour travailler dans une usine de munitions, est-elle vraiment derrière les barreaux ? Et Minnie Davis mérite-t-elle d'être expédiée dans un camp de redressement fédéral parce qu'elle a fugué ? Oui, selon les lois - et la morale - de l'époque. Pour défendre ces femmes, Constance Kopp, adjointe au shérif, use de son autorité, et parfois même l'outrepasse. Mais c'est sa propre soeur Fleurette, par qui le scandale va arriver, qui testera la force de ses convictions quant à la manière dont une femme doit, ou ne doit pas, se comporter...
Cette fois-ci, ni intrigue policière, ni western.
Juste un roman (toujours aussi drôle, agréable à lire et instructif) sur la condition féminine aux Etats-Unis du début du XXe siècle.
Dit ainsi, cela pourrait paraître rébarbatif, non pas pour le sujet mais plutôt par rapport aux autres livres de la série, et ce qu'on aurait pu en attendre de celui-ci, mais nullement. L'auteure s'est visiblement plongée avec bonheur dans la reconstitution historique de la condition des femmes à cette époque au point d'en faire le point central de ce roman.
Certains penseront que les prétextes légaux retenus pour arrêter une jeune femme peuvent prêter à sourire, que nenni : si on se met à la place des femmes de l'époque, c'est franchement effrayant et on ne peut qu'admirer et respecter le chemin parcouru par les militantes féministes. Et ne doutez pas que la France n'était guère en reste. Si les lois d'un pays à l'autre étaient différentes, l'esprit était le même.
Nous revenons de loin, mesdames !
mercredi 16 octobre 2019
Mes vies de chats
4 de couv' :
"Je me suis approché, par curiosité. Ce chaton paraissait misérable. Je me suis assis sur le muret pour le câliner. Trop tard : il avait déjà filé.
Sans monter la moindre hésitation, il avait escaladé tant bien que mal les marches du seuil de notre maison, bien plus hautes que lui, franchi la porte d'entrée que j'avais laissée ouverte et attaqué la montée de l'escalier qui mène aux chambres. Tout jeunot et pataud qu'il était, il avait fait fissa.
Je l'ai suivi et c'est alors que j'ai compris : assis tout en haut des marches, la tête légèrement penchée, il m'attendait avec l'air assuré de celui qui accueille un visiteur en lui disant "bienvenue chez moi"."
Ce récit est une déclaration d'amour aux chats. À tous les chats. On y croise des matous chefs de quartier, des chattes vertueuses, des chatons aventureux, des amoureux, des vagabonds, des conquérants, des mutins, des séducteurs : les vies de chats d'un écrivain.
Je confirme que ce livre est une déclaration d'amour aux chats et je dois bien avouer que je m'y suis largement retrouvée ! Enfin un auteur qui parle des chats (ses chats) sans tomber dans ce désagréable et un peu trop courant défaut qu'est l'anthropomorphisme. Les chats, tels qu'ils sont et voilà pour quoi nous les aimons.
L'auteur retrace la vie de la plupart des chats qui ont parcouru sa vie depuis l'enfance et c'est toujours drôle, émouvant, tendre. Il aime les chats et respecte leurs individualités et ils le lui rendent bien (parce que oui, un chat, ça se mérite !).
Il est parfois un peu extrême dans ses opinions, en particulier lorsqu'il parle du pape Grégoire IX, le couvrant des pires injures ordurières et le vouant aux pires tortures au fin fond de l'enfer, ce qui... ce qui... ce qui est tout à fait moi ça, en fait. Et franchement mérité en ce qui concerne ce pape.
Oui, bon, pas si extrémiste finalement. Ahem.
Il y a toujours une observation, une anecdote qui tombe juste pour la lectrice que je suis et je me suis beaucoup retrouvée dans son impression de déchirement subi lorsqu'il évoque le décès de sa chère Chicote, tellement semblable à celui de mon adorable Calynn...
Mais il ne se contente pas de rassembler ses souvenirs dans ce livre, qu'il entrecoupe de tas de petites anecdotes instructives, drôles et insolites en rapport direct avec les chats. Et si vous voulez connaître le rapport entre le chat et le bruit de votre frigo, ouvrez ce livre !
En résumé, tout amoureux des chats ne peut que s'y reconnaître et apprécier ce livre.
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"Je me suis approché, par curiosité. Ce chaton paraissait misérable. Je me suis assis sur le muret pour le câliner. Trop tard : il avait déjà filé.
Sans monter la moindre hésitation, il avait escaladé tant bien que mal les marches du seuil de notre maison, bien plus hautes que lui, franchi la porte d'entrée que j'avais laissée ouverte et attaqué la montée de l'escalier qui mène aux chambres. Tout jeunot et pataud qu'il était, il avait fait fissa.
Je l'ai suivi et c'est alors que j'ai compris : assis tout en haut des marches, la tête légèrement penchée, il m'attendait avec l'air assuré de celui qui accueille un visiteur en lui disant "bienvenue chez moi"."
Ce récit est une déclaration d'amour aux chats. À tous les chats. On y croise des matous chefs de quartier, des chattes vertueuses, des chatons aventureux, des amoureux, des vagabonds, des conquérants, des mutins, des séducteurs : les vies de chats d'un écrivain.
Je confirme que ce livre est une déclaration d'amour aux chats et je dois bien avouer que je m'y suis largement retrouvée ! Enfin un auteur qui parle des chats (ses chats) sans tomber dans ce désagréable et un peu trop courant défaut qu'est l'anthropomorphisme. Les chats, tels qu'ils sont et voilà pour quoi nous les aimons.
L'auteur retrace la vie de la plupart des chats qui ont parcouru sa vie depuis l'enfance et c'est toujours drôle, émouvant, tendre. Il aime les chats et respecte leurs individualités et ils le lui rendent bien (parce que oui, un chat, ça se mérite !).
Il est parfois un peu extrême dans ses opinions, en particulier lorsqu'il parle du pape Grégoire IX, le couvrant des pires injures ordurières et le vouant aux pires tortures au fin fond de l'enfer, ce qui... ce qui... ce qui est tout à fait moi ça, en fait. Et franchement mérité en ce qui concerne ce pape.
Oui, bon, pas si extrémiste finalement. Ahem.
Il y a toujours une observation, une anecdote qui tombe juste pour la lectrice que je suis et je me suis beaucoup retrouvée dans son impression de déchirement subi lorsqu'il évoque le décès de sa chère Chicote, tellement semblable à celui de mon adorable Calynn...
Mais il ne se contente pas de rassembler ses souvenirs dans ce livre, qu'il entrecoupe de tas de petites anecdotes instructives, drôles et insolites en rapport direct avec les chats. Et si vous voulez connaître le rapport entre le chat et le bruit de votre frigo, ouvrez ce livre !
En résumé, tout amoureux des chats ne peut que s'y reconnaître et apprécier ce livre.
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mardi 15 octobre 2019
Poirot joue le jeu
4 de couv' :
L'inspecteur commençait à juger Mrs. Oliver fort injustement et son impression était fortifiée par une vague odeur de cognac. A leur retour dans la maison, Hercule Poirot avait tenu à faire absorber ce remède à sa vieille amie. Elle devina ce que pensait Bland et déclara aussitôt :
"Je ne suis pas folle et je ne suis pas ivre, mais probablement cet individu qui affirme que je bois comme un trou vous a convaincu.
- Quel individu ? demanda le policier qui passait du jardinier en second à ce personnage anonyme et n'y comprenait plus rien.
- Il a des taches de rousseur et l'accent du Yorkshire, répondit Mrs. Oliver. Mais, je le répète, je ne suis ni ivre ni folle. Je suis bouleversée. Absolument bouleversée", conclut-elle avec force.
A force de regarder l'été dernier différents épisodes de la série "Hercule Poirot" avec l'excellent David Suchet, j'ai fini par ramener de chez ma maman tous les polars que je lisais quand j'étais ado.
Cette enquête d'Hercule Poirot n'est sans doute pas la meilleure, pas pour l'intrigue, mais pour la narration quasi inexistante puisque ce livre est truffé quasiment exclusivement de dialogues.
Cependant j'ai retrouvé avec plaisir cette ambiance particulière des romans d'Agatha Christie, sa touche particulière d'humour subtil, sa galerie de personnages, bref tout ce qui a enchanté mon adolescence dans cette découverte des premiers polars qui ont atterri entre mes mains à l'époque.
Rien que pour le plaisir.
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L'inspecteur commençait à juger Mrs. Oliver fort injustement et son impression était fortifiée par une vague odeur de cognac. A leur retour dans la maison, Hercule Poirot avait tenu à faire absorber ce remède à sa vieille amie. Elle devina ce que pensait Bland et déclara aussitôt :
"Je ne suis pas folle et je ne suis pas ivre, mais probablement cet individu qui affirme que je bois comme un trou vous a convaincu.
- Quel individu ? demanda le policier qui passait du jardinier en second à ce personnage anonyme et n'y comprenait plus rien.
- Il a des taches de rousseur et l'accent du Yorkshire, répondit Mrs. Oliver. Mais, je le répète, je ne suis ni ivre ni folle. Je suis bouleversée. Absolument bouleversée", conclut-elle avec force.
A force de regarder l'été dernier différents épisodes de la série "Hercule Poirot" avec l'excellent David Suchet, j'ai fini par ramener de chez ma maman tous les polars que je lisais quand j'étais ado.
Cette enquête d'Hercule Poirot n'est sans doute pas la meilleure, pas pour l'intrigue, mais pour la narration quasi inexistante puisque ce livre est truffé quasiment exclusivement de dialogues.
Cependant j'ai retrouvé avec plaisir cette ambiance particulière des romans d'Agatha Christie, sa touche particulière d'humour subtil, sa galerie de personnages, bref tout ce qui a enchanté mon adolescence dans cette découverte des premiers polars qui ont atterri entre mes mains à l'époque.
Rien que pour le plaisir.
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lundi 14 octobre 2019
L'amie prodigieuse tome IV - l'enfant perdue
4 de couv' :
"Comme toujours, Lila s'attribuait le droit de me planter une aiguille dans le coeur, non pour qu'il s'arrête mais pour qu'il batte plus fort."
Elena, auteure reconnue, vit au gré de ses escapades avec son amant entre Milan, Florence et Naples. Parce qu'elle s'est éloignée du quartier populaire où elle a grandi, Elena redoute les retrouvailles avec son amie d'enfance. Mais depuis quelques temps, Lila insiste pour la voir et lui parler...
La saga se conclut en apothéose après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes et de l'Italie, des années 1950 à nos jours.
Dernier opus de la série, qui prolonge l'histoire de la vie de ces deux femmes et de leurs amis d'enfance, leurs amours, leurs emm... Excusez-moi, je m'égare un peu. Bien que ce soit tout à fait cela.
Rien de nouveau en réalité, la narratrice continue de se remémorer les fais marquants de leur vie et de l'histoire de l'Italie. On prend toujours autant plaisir à se laisser porter par l'écriture et bien qu'on se dise, "allez, après ce chapitre je m'arrête là", force est de constater qu'on entame le suivant (presque) malgré soi.
Donc un quatrième tome qui ne déçoit pas par rapport aux trois précédents, l'ensemble reste au même niveau ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de séries.
Je me suit cependant fait la remarque que la dernière partie commence, comme chaque tome, sur un résumé des évènements à venir qui seront ensuite détaillés dans les chapitres suivants. Une volonté avortée de l'autrice de faire un cinquième tome ? Ou tout simplement, au vu des évènements précédents, quelle importance pour eux tous, et surtout pour Lila, de relater le reste de leur vie plus en détail...
Je ne sais, mais cette impression de cinquième tome m'est un peu restée.
En bref, pas de déception sur cette quatrième et dernière partie !
PS anecdotique : lu pendant mon séjour à la clinique, je dois avouer que l'un des passages vers la fin a un peu ralenti ma lecture. Fallait-il vraiment que l'une des protagonistes se retrouve hospitalisée et opérée de la même chose que moi ?
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"Comme toujours, Lila s'attribuait le droit de me planter une aiguille dans le coeur, non pour qu'il s'arrête mais pour qu'il batte plus fort."
Elena, auteure reconnue, vit au gré de ses escapades avec son amant entre Milan, Florence et Naples. Parce qu'elle s'est éloignée du quartier populaire où elle a grandi, Elena redoute les retrouvailles avec son amie d'enfance. Mais depuis quelques temps, Lila insiste pour la voir et lui parler...
La saga se conclut en apothéose après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes et de l'Italie, des années 1950 à nos jours.
Dernier opus de la série, qui prolonge l'histoire de la vie de ces deux femmes et de leurs amis d'enfance, leurs amours, leurs emm... Excusez-moi, je m'égare un peu. Bien que ce soit tout à fait cela.
Rien de nouveau en réalité, la narratrice continue de se remémorer les fais marquants de leur vie et de l'histoire de l'Italie. On prend toujours autant plaisir à se laisser porter par l'écriture et bien qu'on se dise, "allez, après ce chapitre je m'arrête là", force est de constater qu'on entame le suivant (presque) malgré soi.
Donc un quatrième tome qui ne déçoit pas par rapport aux trois précédents, l'ensemble reste au même niveau ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de séries.
Je me suit cependant fait la remarque que la dernière partie commence, comme chaque tome, sur un résumé des évènements à venir qui seront ensuite détaillés dans les chapitres suivants. Une volonté avortée de l'autrice de faire un cinquième tome ? Ou tout simplement, au vu des évènements précédents, quelle importance pour eux tous, et surtout pour Lila, de relater le reste de leur vie plus en détail...
Je ne sais, mais cette impression de cinquième tome m'est un peu restée.
En bref, pas de déception sur cette quatrième et dernière partie !
PS anecdotique : lu pendant mon séjour à la clinique, je dois avouer que l'un des passages vers la fin a un peu ralenti ma lecture. Fallait-il vraiment que l'une des protagonistes se retrouve hospitalisée et opérée de la même chose que moi ?
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lundi 7 octobre 2019
Excusez-moi, je suis attendue ailleurs...
Alors certes, je m'appelle Sabine et pas Martine (cela dit, ça rime), mais le résultat est le même.
Rien de grave, une petite hospitalisation en fin d'après-midi, opération demain matin, retour bercail vendredi, puis convalescence jusqu'à environ mi-novembre.
Pas sûr que je revienne sur ce blog de suite, mais ce qui est certain c'est que je vais avoir du temps pour lire !
A bientôt !
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Rien de grave, une petite hospitalisation en fin d'après-midi, opération demain matin, retour bercail vendredi, puis convalescence jusqu'à environ mi-novembre.
Pas sûr que je revienne sur ce blog de suite, mais ce qui est certain c'est que je vais avoir du temps pour lire !
A bientôt !
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dimanche 6 octobre 2019
Le Prince de Cochinchine
4 de couv' :
1787. Nicolas Le Floch, en Bretagne pour la naissance de son petit-fils, fait l'objet d'un attentat. C'est le début d'une nouvelle enquête au cours de laquelle il va retrouver son ami de jeunesse Pigneau de Behaine, évêque d'Adran, venu négocier un traité entre le roi de Cochinchine et la France.
Dans un pays épuisé par le déficit grandissant et la faiblesse de Louis XVI, des ennemis extérieurs soutenus par des complots intérieurs vont se mettre en travers des intérêts du royaume. Le commissaire aux affaires extraordinaires va se jeter dans une quête périlleuse qui le conduira à la Bastille.
Il devra aussi affronter la Triade, secte orientale liée aux adversaires du roi de Cochinchine et du jeune prince Canh, héritier du royaume d'Annam. Le héros des Lumières sera aidé par un étrange érudit jésuite, éclairé par Restif de la Bretonne et croisera Olympe de Gouges.
Ainsi, une nouvelle fois Nicolas Le Floch se trouve au centre d'une intrigue haletante qui mélange les affaires d'État et un cas criminel.
Je dois bien reconnaître que je suis moins enthousiaste sur ce volume que sur les précédents, sans doute ai-je évolué dans mes lectures. Trop de dialogues, ce qui est dommage, une intrigue dans laquelle j'ai eu un peu de mal à entrer. Ce n'est pas forcément dû à l'histoire elle-même, mais aux soucis que j'ai en tête en ce moment, qui, s'ils ne sont pas grave, m'ont un peu perturbée ces derniers jours. Et surtout, difficile de passer de l'excellent C.J. Sansom à tout autre roman du même genre.
Mais une reconstitution historique toujours des mieux réussie. Se mettre dans le contexte de l'époque, où malgré soi on ne peut s'empêcher de comparer à aujourd'hui, était des plus intéressants pour mieux comprendre ce qui en a suivi.
Pas le meilleur de la série selon moi, mais toujours aussi intéressant pour l'aspect historique.
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Mais une reconstitution historique toujours des mieux réussie. Se mettre dans le contexte de l'époque, où malgré soi on ne peut s'empêcher de comparer à aujourd'hui, était des plus intéressants pour mieux comprendre ce qui en a suivi.
Pas le meilleur de la série selon moi, mais toujours aussi intéressant pour l'aspect historique.
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