4 de couv' :Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rire et larmes se mélangent au café qu'elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu'un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l'on croyait noires se révèlent lumineuses.
Après l'émotion et le succès des Oubliés des dimanches, Valérie Perrin nous fait partager l'histoire intense d'une femme qui, malgré les épreuves, croit obstinément au bonheur. Avec ce talent si rare de rendre l'ordinaire exceptionnel, Valérie Perrin crée autour de cette fée du quotidien un monde plein de poésie et d'humanité.
Un hymne au merveilleux des choses simples.
Hasard de mes réservations à la médiathèque, je me retrouve encore avec un livre sur le deuil. Je l'avais choisi car à force d'en entendre parler, je me suis dit que je ne pouvais guère y échapper et ai fini par suivre le mouvement. Une fois dans les mains, j'ai eu la surprise de constater qu'il est paru en 2018. Et si je vous dit qu'il est continuellement réservé par au moins 10 personnes sur le réseau des médiathèques de Brest qui en possède 5 exemplaires, c'est vous dire s'il a du succès.
Et un succès amplement mérité, les mots me manquent pour dire à quel point j'ai aimé et je ne sais pas par quoi commencer. Je crois bien ne lui avoir trouvé aucun défaut, à ce livre. L'autre soir, je l'ai lu 3 heures d'affilée qui ont passé à une vitesse dingue et me suis contrainte à arrêter à minuit passé (je n'aurais pas travaillé le lendemain, je le finissais d'une traite à pas d'heures).
On commence donc le livre dans l'idée de découvrir le quotidien d'une gardienne de cimetière et de ses collègues du cimetière et des pompes funèbres. Son quotidien est constitué des visites des familles, de ses amis, et entrecoupé des souvenirs de sa vie d'avant ce métier (on se dit alors, ah ben tiens oui, qu'est-ce qui l'a amené à faire ce métier-là) mais arrivé à plus de 200 pages du roman, on en découvre le vrai sujet, et on se le prend durement, comme un uppercut en plein estomac. Parce que oui, arrivée là, j'en ai eu le souffle coupé.
A partir de là, l'histoire prend une autre, une plus grande dimension, servie depuis le début par la même écriture subtile, délicate, empathique, totalement au service de l'histoire. Elle se poursuit au même rythme et sur le même ton que dans les chapitres précédents, car ce roman, admirablement bien construit, est très équilibré au regard des différentes évolutions de l'histoire.
On avance pas à pas, chapitre après chapitre, et au fil des souvenirs de chacun, on reconstruit toute l'histoire petit à petit au fil des mille et un petits détails apportés par les souvenirs de chacun. Et chaque détail ajouté donne envie d'en savoir plus et à chaque réponse apportée, on découvre qu'il y en a d'autres à découvrir. Et évidemment, on ne saura tout qu'à la toute fin du roman.
L'autrice fait de même pour d'autres personnages, étrangers à la vie de Violette : on reconstruit ainsi leur vie passée via leurs souvenirs (l'autrice a quand même réussi à caser une deuxième histoire sans que cela dénote dans le roman ! Là, bravo).
Et tout cela par petites touches, comme les petites graines semées par Violette dans son jardin.
Mais s'il s'agit d'une histoire de deuil, ce livre est lumineux, aussi émouvant que drôle (j'ai autant versé ma petite larme qu'éclaté de rire, c'est dire), et tellement agréable à lire !
Non vraiment les mots me manquent pour dire à quel point et pourquoi je l'ai autant aimé (et je suis très insatisfaite de cet article).
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