Quand j’ai vu, à l’époque, la promotion pour « stupeur et tremblements », j’avais juré mes grands dieux que jamais, JAMAIS, je ne lirai un seul livre d’Amélie Nothomb.
Je m’explique : la promotion du livre faisait passer les japonais pour de vrais ahuris complètement déjantés. Or moi avoir pour amie une japonaise avec qui je corresponds depuis le temps du lycée. Et moi avoir appris de nombreuses choses et subtilités sur son pays grâce à elle. Et moi en avoir marre que les médias se foutent sans arrêt de leur bouille.
A noter que nous avons eu la chance de visiter Paris ensemble, ce qui fait que j’ai découvert que les groupes de japonais qui mitraillent les sites touristiques sont en fait... coréens. Que le groupe « japonais » qui a fait masse pour ne pas perdre de vue leur guide en visitant Versailles, me traînant malgré moi et à reculons au milieu d’eux, était en fait... chinois (note pour la prochaine visite à Paris : ne pas me mêler à un groupe de touristes asiatiques et si ça arrive quand même, aller dans LEUR sens de la marche).
Ceci pour un des clichés les plus communément répandus sur les touristes soi-disant japonais (sur notre séjour d’une semaine, on en a vu que 2, et sans appareil photo qui plus est).
Mais je m’égare.
Donc j’avais décidé de ne jamais lire un seul de ses livres, me basant sur cette promotion grotesque typique des médias français. Or moi être jeune et naïve, surtout à l’époque, car moi avoir eu tort (profitez-en, même sous la torture je nierai l’avoir écrit). Je m’étais donc basée sur la promo des médias français, oubliant l’idée qu’ils peuvent avoir et véhiculer sur les japonais, et ne pensant donc pas que leur descriptif du livre pouvait être faussé.
Donc : mea culpa (re-profitez-en).
Alors j’ai un caractère de cochon, mais je suis ne suis pas complètement obtuse quand même. Partant du principe qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis (et d’un autre principe aussi : ne pas critiquer ce qu’on ne connaît pas), je me suis décidée il y a quelques mois d’emprunter un Amélie Nothomb à la bibliothèque. C’était « Peplum », me semble-t-il.
Et là le choc. Rarement j’ai autant adoré un auteur.
La lire est un vrai plaisir, il n’y a pas une virgule, un mot de trop. J’adore son humour, j’adore sa manière d’écrire, d’amener les choses, de construire ses romans, leur déroulement. J’adore apprendre de nouveaux mots et j’adore les références littéraires glissées dans ses romans. Elle est une passionnée des mots et sait le partager.
Bref, son style d’écriture m’emballe totalement. Et elle arrive à se renouveler constamment. Le point de départ sera souvent un travers humain, mais chaque livre est une nouvelle découverte. Alors que vous avez des auteurs, à partir du moment où ils ont du succès, gardent la même recette roman après roman, ce qui devient vite du réchauffé, Amélie Nothomb réussit toujours à se renouveler, à nous surprendre. Un vrai bonheur.
Et « Stupeur et tremblements » ? J’ai adoré finalement. Amélie Notomb a une réelle affection pour le Japon, affection qu’on retrouve dans « Métaphysique des tubes » et « Biographie de la faim ». Inutile de dire qu’elle me paraît du coup éminemment sympathique.
Quand je vous disais qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis (il y a de l’espoir pour les romans de Patricia Cornwell). ;-)
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