dimanche 29 mai 2011

C'est un beau roman, c'est une belle histoire... (06/06/2007)

(et là, vous me détestez car bien que jolie, vous allez l’avoir toute la journée dans la tête, cette chanson) ;-)


4 de couv' :
Saint-Savin. Tout part d’un nom, celui d’une petite ville balnéaire, dans les syllabes duquel se concentrent le parfum de vacances passées et la magie d’un amour d’enfance pour une petite fille merveilleuse. Le narrateur le prononce, une nuit d’été, devant la jeune femme qu’il aime. Il décide d’y revenir avec elle, sans attendre. Ils prennent la route. Pendant ce long voyage nocturne, elle lui raconte un épisode de sa vie passée, la trouble attirance qu’elle a autrefois éprouvée envers une petite fille et son père, un solitaire obsédé par d’étranges visions de forêts crépusculaires. Progressivement, ce récit amène le narrateur à se demander si cette histoire ne recèle pas la clé de ce passé vers lequel il revient, et dont toutes les ombres commencent à lui apparaître. Ce retour va changer le cours de son existence. Sur ce qu’il croit avoir vécu, d’autres personnages, qui prennent tout à tour la parole, apportent un éclairage différent. De récit en récit, les années passent, obsédées par ce passé inépuisable, qui n’en finit pas de produire de la vie. Est-ce la vie qui a engendré des histoires, ou cette vie n’est-elle que le produit d’une fiction infinie ?




Je l’ai tout bonnement adoré !
Pour l’histoire, dont le fil conducteur est Saint-Savin ainsi qu’un amour d’enfance, pour les histoires qui sont relatées par les différentes rencontres du narrateur, pour la description des personnages.


Mais aussi pour le style d’écriture : l’auteur partage visiblement le même amour des mots, des belles phrases et de la littérature qu’Amélie Nothomb. Ce n’est pourtant pas le même style d’écriture, mais les lire me plonge dans le même ravissement. Il est quand même bien agréable de lire des auteurs qui qui soient si palisants à lire, donnent dans leurs romans des références littéraires et vous font apprendre de nouveaux mots.


J’aime bien le fait qu’il y ait plusieurs histoires en une seule qui ont donc en commun ce fil conducteur qu’est Saint-Savin. Tout nous ramène (ainsi que les personnages d’ailleurs) à cette commune. Un peu comme le mouvement des vagues. Ils ont beau s’éloigner, ils y reviennent toujours d’une manière ou d’une autre (en pensée, dans une discussion, ou en y retournant sous tel ou tel prétexte).


C’est aussi une jolie histoire d’amour. Mais pas que ça, certains passages sont plus tristes, d’autres cocasses : j’ai adoré le récit du dîner chez des amis (ayons au passage une pensée émue – et ce sera là ma seule référence non-littéraire et encore moins intellectuelle de l’article – pour « Super Nanny »). Truculent !


L’auteur a un réel talent. Il aime raconter des histoires, et c’est (pour moi en tout cas) un vrai bonheur de le lire.


(le seul point noir c’est que j’ai tellement adoré que j’ai dû refaire mon classement En effet, ce roman fait partie d’un prix littéraire auquel je participe, mais je vous en parlerai plus après la date limite de remise des classements)

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