dimanche 29 mai 2011

Les déferlantes (07/06/2009)

4 de couv' :
Pour chasser le souvenir de son compagnon, décédé un an auparavant, la narratrice, ornithologue à Caen, a pris deux années sabbatiques et est venue se réfugier à La Hague. C'est là qu'elle fait la connaissance de Lambert Perack, dont les parents et le jeune frère, quarante an plus tôt, ont péri en mer non loin de là. Lambert est persuadé que Théo, legardien de nuit qui était de service cette nuit-là, a volontairement éteint le phare, ce qui a provoqué l'accident. Pourquoi ? Au fil de ces pages denses, à l'atmosphère pesante, Lambert et l'ornithologue découvriront le tragique secret qui lie Théo, sa fille Lili, sa femme, qu'on appelle la Mère, et la vielle Florelle, qui s'occupait d'un centre pour orphelins.


Mon impression première de ce livre et je le dis tout de suite, ce n'est aps négatif, c'est la lenteur. Les deux personnages principaux, la narratrice et Lambert, sont en deuil. Le deuil de ce dernier rejoint celui d'autres personnages et imprègne la vie d'autres personnages. Bien que le deuil, sous toutes ses formes (perte d'un être cher, séparation, changement de vie qui fait qu'une page est tournée, amour impossible, nostalgie d'une autre époque, etc.) semble être le thème central du livre je dirais qu'en fait c'est un livre plein d'espoir et de vie.
Car page après page, les personnages surmontent leur deuil,chacun à sa manière, pour trouver un autre but dans la vie, un redémarrage ou tout simplement l'apaisement. C'est bien de (re)vivre qu'il s'agit.
Ce livre est à lire posément, en savourant chaque page, chaque description, chaque phrase car tout est important.
L'évolution du livre et de l'histoire se fait au fil des pages, c'est à dire au fil du travail de deuil effectué par les personnages.
L'intrigue se dénoue petit à petit (par contre, je l'ai dénouée très tôt l'intrigue, mais l'intéressant était aussi 'en connaître els causes et le cheminement pour y parvenir) et s'imbrique parfaitement.
Chaque personnage est bien décrit, a pleinement sa place dans l'histoire, le décor bien planté. Personnage et décor paraissent âpre et dur au début, mais on apprend vite à s'y intéresser et à les aimer.

Et de rebondissmeents en révélation, on se dit en refermant le livre que c'est décidément une belle histoire, bien racontée.


Et une fois n'est pas coutume, voici un passage du livre, que j'ai bien aimé et qui a trouvé un certain écho en moi : "- Tu crois qu'il va l'avoir, son requin ?
- Il faut lui faire confiance. C'est son rêve et les gens qui ont des rêves ne risquent pas grand-chose.
- Et ceux qui n'en ont pas, ils risquent quoi ?
- Je ne sais pas... mais c'est moins facile pour eux."

 

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